L’abbé Arnaud Devillers, ancien supérieur de la Fraternité Saint-Pierre aux États-Unis, ancien supérieur général (2000-2006), est aujourd’hui curé de la paroisse Sainte-Rose de Lima à Quincy dans l’Illinois. Il déclare à La Nef :
"[…] Les catholiques américains en général sont sans doute plus pratiquants et plus fervents que les Français. Il n’est pas rare, notamment dans le Middle West, de trouver des diocèses avec des taux de pratique proche de 50 %. La paroisse américaine est très vivante. Les fidèles se rencontrent non seulement après les messes dominicales mais pour toutes sortes d’activités : banques alimentaires, repas pour les pauvres, boutiques d’habillement d’occasion, repas paroissiaux, pique-niques, enfants de Marie, tiers ordres, catéchisme… Par exemple, chaque année, pour la saint Patrick (17 mars), nous nourrissons plus d’un millier de personnes dans une atmosphère décontractée et familiale. […]
Les évêques américains ne peuvent soutenir un candidat politique sans risquer de faire perdre à l’Église catholique non seulement certains avantages fiscaux mais également des subventions importantes pour leur action caritative, comme les banques alimentaires et l’aide aux réfugiés. La Conférence des évêques, cependant, à mis au point des règles précises pour aider les catholiques à faire leur choix. La question de l’avortement prime sur toutes les autres. On doit voter pour le candidat pro-life s’il y en a un. Dans la course à la Maison Blanche cette année, seul le candidat républicain Donald Trump est pro-vie. La conclusion semble s’imposer. La question se complique un peu du fait de la personnalité flamboyante de Trump, de certaines déclarations inquiétantes et de ses prises de position sans nuances. Le grand enjeu de cette élection n’est pas seulement la présidence du pays, mais l’orientation de la Cour suprême de justice. Depuis la mort d’Antonin Scalia, il manque un juge et il sera nommé par le prochain président. […]"