L'Action française 2000 s'intéresse aux prochaines élections en Suisse. Extraits :
"Au terme d'une législature de quatre ans, les citoyens suisses renouvelleront en cette fin de semaine [le 23] les deux chambres de leur parlement, le Conseil national (appelé encore chambre du peuple) et le Conseil des États (ou chambre des cantons). Le Conseil national se compose de deux cents députés élus à la proportionnelle ; chaque canton ou demi-canton (par exemple Bâle-Ville et Bâle-Campagne) forme un collège électoral et envoie à Berne un nombre de représentants au prorata de sa population. Le Conseil des États ne compte, lui, que quarante-six députés, ou sénateurs, à raison de deux représentants par canton (un seul pour les demi-cantons) ; cette représentation est intangible, elle ne varie pas en fonction des données démographiques, particularité qui garantit une parité entre "grands" et "petits" cantons. Les pouvoirs des deux chambres sont similaires, ce qui signifie qu'en cas de désaccord sur un texte législatif, il faut recourir à la science du compromis.
L'activité parlementaire helvétique fait rarement les gros titres des médias, contrairement aux votations populaires (immigration, refus de nouveaux minarets, relations avec l'Union européenne). Les élections fédérales de 2007 avaient fait exception, dès lors que s'était formée au lendemain du scrutin une majorité de circonstance pour évincer Christoph Blocher du Conseil fédéral, le gouvernement central constitué de sept membres représentatifs de la politique dite de concordance. Bien que Blocher n'ambitionne pas de réintégrer le Conseil fédéral, ses thèmes de prédilection ont nourri la campagne électorale de son parti, l'Union démocratique du centre (UDC), qui a d'ailleurs lancé le 23 mai une initiative « contre l'immigration de masse », un texte proposant de rétablir des quotas de travailleurs européens. […]
Le scrutin du 23 octobre ne devrait pas bouleverser les rapports de force parlementaires – encore qu'à Berne un glissement d'une dizaine de sièges dans un sens ou dans l'autre revête parfois l'ampleur d'un séisme. À en croire les augures, l'UDC devrait rester le premier parti de Suisse, en progressant légèrement aux alentours des 30 %. […]"
DF
Juste un détail à propos de cet article par ailleurs correct: la constitution suisse de 1999, toujours en vigueur, reconnaît 26 cantons, et le statut de “demi-canton” a disparu.