… le 5 mai, dans dix jours. Les sondages donnent les travaillistes en tête, mais ils sous-estiment traditionnellement leurs rivaux conservateurs. Ces derniers mènent campagne sur l’insécurité et l’immigration. Ils souffrent de deux handicaps :
– La concurrence d’autres partis à leur droite : principalement l’UKIP et Veritas, souverainistes, et le BNP, nationaliste.
– Un découpage électoral très favorable aux travaillistes.
On remarque l’absence à cette élection du PLP (Pro-Life Party/Pro-Life Alliance), le parti "pro-vie" britannique. C’est l’indifférence des conservateurs vis-à-vis de l’avortement qui avait justifié la création du PLP, à la fin des années 1990.
Il avait présenté 55 candidats aux législatives de 1997, mais n’a jamais réussi à percer : de 1997 aux européennes de l’an dernier, il n’a jamais rassemblé plus d’une vingtaine de milliers de voix à chaque élection. Le réalisme a imposé un changement de stratégie, et le parti ne présente pas de candidat cette année.
Sans appeler explicitement à voter pour lui, le PLP a encouragé (ici, v.o.) le timide geste du leader conservateur, Michael Howard, en faveur d’une atténuation de la loi britannique sur l’avortement.