L’État australien suspend le débat sur la législation relative à l’avortement pour les quatre prochaines années. Cette décision vise principalement à empêcher le député du Queensland Robbie Katter de réintroduire le projet de loi sur les « bébés nés vivants », qui visait à « inscrire dans la législation la protection des bébés nés à la suite d’une procédure d’interruption de grossesse ».
Le Premier ministre du Queensland, David Crisafulli, chef du Parti national libéral de droite, a interdit tout débat sur les lois relatives à l’avortement au parlement du Queensland pendant les quatre prochaines années, ce qui constitue un nouveau coup dur pour les échanges de vues sur l’avortement en Australie. Le bâillon a été adopté à la hâte par le parlement, sans préavis, et une demi-heure seulement a été réservée à l’examen de la question.
M. Katter avait déclaré avant les élections que sa première mesure dans le nouveau parlement serait de réintroduire un projet de loi d’initiative parlementaire visant à protéger les bébés nés en respirant après une tentative d’avortement. Il a déclaré que ce projet de loi garantirait que les nouveau-nés ne soient pas jetés dans les poubelles et qu’ils ne soient pas laissés à l’abandon sur une table sans chaleur ni soins.
Crisafulli, qui a déclaré pendant la campagne électorale qu’il était « pro-choix », a affirmé qu’il avait pris l’initiative de l’interdiction pour mettre fin à ce qu’il a appelé la « campagne de peur honteuse (…) à l’américaine » menée par le parti travailliste de gauche pendant la campagne électorale.