Extrait de la lettre politique de Laurent Joffrin dans Libération :
"Mauvaise querelle, mais mauvais historien… On l’a dit dans Libé : En marche exagère en reprochant à Mélenchon de comparer Macron à Hitler. Mais Mélenchon a défendu «la rue» avec un sens historique pour le moins approximatif. Ce ne sont certainement pas des manifestations qui ont vaincu le nazisme, mais bien des divisions blindées et des bombardiers. Ou alors il voulait parler des rues de Stalingrad, où les soldats russes manifestaient en courant en zigzag sous les balles, fusil la main. «La rue» (allemande), conquise par les SA, aurait plutôt aidé Hitler à prendre le pouvoir. De même, contrairement à l’affirmation du leader de La France insoumise, ce sont les mots du Général bien plus que les slogans des manifestants qui ont fait échouer le putsch de 1961.
Cet éloge de la rue est surtout à double tranchant. Le droit de manifester est certes constitutionnel et il est paradoxal qu’un président à la pensée complexe, élu au nom d’En marche, stigmatise un lieu où la principale occupation consiste justement… à marcher pour défendre ses idées. Mais de quelle rue parle l’insoumis en chef ? Celle des syndicalistes, des militants de gauche, du peuple insurgé contre la tyrannie, certes. Il y en a une autre : celle du 6 février 1934, qui aurait pu renverser la République, celle des partisans de l’école privée, qui a fait reculer Mitterrand, ou celle de la Manif pour tous, dont, implicitement, Mélenchon consacre soudain la légitimité. La rue ayant toujours raison, faut-il céder aussi à ces manifestants-là ? Ou bien, comme l’ont fait les gouvernements républicains ou socialistes, invoquer la loi supérieure de l’élection ? Au Venezuela, d’ailleurs, La France insoumise aime beaucoup moins la rue, révoltée contre Maduro, qui s’appuie sur le vote. Dans la bouche de Mélenchon, la rue est démocratique à condition de marcher sur le trottoir de gauche. Sur celui de droite, il n’y a que des factieux. Pour lui, cette rue est à sens unique. Alors qu’elle peut être un boulevard pour la réaction et une impasse pour les progressistes."
Stephe
“Faut il céder à ces manifestants la?”
On touche dans cette phrase tout le mépris de la gauche bobo-caviar pour la population qui ne marche pas sur le bon trottoir.il n’y a pas que Melenchon qui doive balayer devant sa porte.
Marcos
Hitler a marché dans les rues de Munich lors de son putsch initial. Cela l’a conduit en prison mais assuré sa notoriété. Et si Melenchon allait en prison? Après tout : complot contre la République, appel à la subversion, troubles publics,… Votre compte est bon mon gaillard!
Carlos
Quand la République est née, dès le début, il n’était pas question de laisser le peuple choisir sa manière de vivre. Il n’était là que pour voter des personnes. Grâce aux médias, ces personnes étaient mises ou pas en valeur par la minorité financière ayant vraiment le pouvoir.
Ce qu’en disait l’abbé Sieyes le 7 septembre 1789 :
https://lesmoutonsenrages.fr/wp-content/uploads/2017/08/sieyes-democratie-1.jpg
toto
Voyons, voyons, tout le script de cette comédie entre faux opposants est écrit en loges. Il n’y a pas un homme politique français qui échappe au rôle que les loges lui ont assigné. Rôle accepté volontairement , ou rôle imposé par manipulation.
La démocratie ne fonctionne qu’avec un peuple vertueux qui élit des hommes vertueux. Ces derniers veillent à ce que le peuple reste vertueux. Une fois que les pourris se sont fait élire par un peuple vertueux par le mensonge et la manipulation, ils veillent à ce que le peuple s’abrutisse de plus en plus, pour le maintenir en esclavage. La démocratie est devenue une terrible dictature.