Richard Haddad expliquait l’autre jour que les massacres antichrétiens du siècle dernier avaient débuté par quelques manifestations, violences et incendies d’ambassades. Or, les questions religieuses prennent au Liban plus qu’ailleurs une importance politique capitale, tant l’équilibre précaire entre les différentes confessions reste le gage de survie de l’État libanais. Les manifestants musulmans se sont déchaînés dimanche dernier dans le quartier chrétien. «Ils ne savaient pas où était le consulat du Danemark, alors ils ont commencé par traverser tout le quartier, en demandant leur chemin aux gens, raconte une habitante. Quand ils ont fini par revenir vers le consulat, ils étaient comme fous: leurs cheiks ne parvenaient pas à les arrêter. Je les ai aspergés avec de l’eau bénite depuis mon balcon, il n’y avait plus que ça à faire», dit une chrétienne.
En bas, les vitres de la banque Lati sont défoncées, et les émeutiers déversent de l’essence dans l’immeuble avant d’y mettre le feu. «Ils étaient partout dans les rues, ils cassaient les voitures ! Nous avons cru que notre dernière heure était arrivée quand on les a entendus casser la porte vitrée du hall et monter dans les étages. (…) C’est grâce à Dieu que l’incendie a été évité». Le coiffeur du quartier regrette qu’une partie de sa clientèle ne vienne plus aussi régulièrement, «mais le plus important, c’est que ni la police ni les habitants d’Achrafiyeh n’aient riposté. Ça aurait été un bain de sang, de part et d’autre."
La défaillance de l’armée libanaise, avec l’irruption au cœur du quartier chrétien, qui n’avait jamais été envahi pendant la guerre civile, de pillards musulmans, reste un symbole inquiétant pour beaucoup de chrétiens. «Achrafiyeh a été violée symboliquement et physiquement par ces manifestants», dit le père Richard Abou Saleh à la fin de la messe à Saint-Maron. «Mais c’est avant tout un événement politique, et pas du tout religieux», explique le secrétaire général du patriarcat maronite. Pour lui, le plus important a été la réaction des habitants chrétiens d’Achrafiyeh. «S’ils n’avaient pas été raisonnables, une nouvelle guerre aurait pu éclater."
La leçon est claire : face à la furie islamiste, les chrétiens du Liban nous montrent l’exemple. Attitude certes courageuse, voire héroïque. Si la légitime défense est… bien légitime, soyons conscients que seuls le pardon et le martyr auront raison de l’Islam. Jean-Paul II l’avait bien compris lorsqu’il affirmait que "la disparition du Liban ou des caractères propres de sa vie nationale qui en ont fait "UN MESSAGE VIVANT" serait, pour le monde une perte irréparable". (…) Il s’agit de sauvegarder la richesse exemplaire de ses citoyens, en même temps que de respecter l’ordre international lui-même".
18h25 : Voir l’interview de Richard Haddad par Vox Galliae. Devant la menace islamiste et l’incapacité politique, les chrétiens se réarment au Liban !
alphacharlie70
Occident en avant, avant qu’il ne soit trop tard…
bob
je crois que c est le monde chrétien tout entier qui va disparaitre si nous continuons a tendre l’autre joue…