La France a déjà perdu la guerre de l’efficacité contre la contagion du coronavirus :
- absence de masques, de gels hydro-alcooliques, pour toutes les personnes en contact professionnel avec beaucoup de monde (personnels soignants bien sûr, forces de l’ordre, personnels des magasins…) comme pour l’ensemble de la population ;
- incapacité logistique et règlementaire à faire fabriquer, acheter, protéger et livrer ces produits manquants ;
- incapacité à déployer des tests de dépistage en nombre.
Il ne reste donc plus que les moyens de rattrapage, beaucoup plus onéreux. D’abord pour la richesse de la nation (confinement généralisé), ensuite pour toutes les personnes engagées d’abord dans les soins apportés aux malades, enfin –quand on y réfléchit- à d’incompréhensibles suppressions de liberté (on laisse les lieux de culte ouverts, limités à 20 personnes, mais on n’a pas le droit d’y célébrer de messes en public en respectant les précautions élémentaires et d’ailleurs le formulaire d’attestation de déplacement dérogatoire ne prévoit pas le cas du culte !).
Selon le grand principe « puisque ces mystères me dépassent, feignons d’en être l’organisateur », Emmanuel Macron a déclaré l’état de guerre. Il faut comprendre : une guerre de communication.
Et quoi de mieux, pour un start-uper passionné de technologie, que de jongler avec Twitter d’une part, et de gros jouets d’autre part ? Et qui peut, mieux que l’armée, fournir de gros jouets au start-uper ? De ce fait, une succession de mesures spectaculaires [i.e. : qui assurent le spectacle] a été annoncée :
- la mise à disposition d’un Airbus A330 pour transporter six malades depuis Mulhouse jusqu’à Toulon, (pendant que les hôpitaux et cliniques privés, proches de Mulhouse, offraient tous les lits de réanimation nécessaires) ;
- la réquisition de ce magnifique bâtiment de guerre, le porte-hélicoptère Tonnerre (200 m de long, 32m de large, équipage de 170 marins, pouvant embarquer 450 militaires), dépêché en Corse pour rapatrier sur le continent 12 patients, dont 6 en réanimation (bilan CO2 de l’opération inconnu à ce jour).
- La mise en place d’un splendide hôpital militaire de campagne, annoncée le 16 mars, pour soulager l’hôpital de Mulhouse et ayant accueilli son premier malade le 24 mars (on ignore toujours si les lits des hôpitaux et cliniques privés de la région sont à saturation). Sa capacité est de… trente lits.
- Il y a en préparation depuis plusieurs jours ce TGV médicalisé (figurez-vous, une première MONDIALE !), pour transférer vingt malades mulhousiens vers les Pays de Loire (est-on sûr que les structures hospitalières privées du Grand Est sont déjà utilisées ?).
- Et voilà que ce 25 mars au soir, E.Macron annonce l’envoi du porte-hélicoptère Mistral dans le sud de l’océan indien et celui du porte-hélicoptère Dixmude dans la zone Antilles-Guyane.
Emmanuel Macron a aussi dit ce 25 mars:
« Nous avons ici, dans cette région [le Grand Est], mis en place une organisation, une méthode inédite qui sera répliquée partout où elle sera utile ».
Le problème [et qui est d’abord celui, dramatique, des capacités militaires de la France], c’est que l’armée française ne possède qu’un seul hôpital de campagne (déjà déployé) et que trois navires porte-hélicoptères (déjà affectés). Il va falloir que M. Macron trouve un autre jouet pour sa communication. Le porte-avion Charles de Gaulle ?
Emmanuel Macron, chef d’une guerre de communication. On pense quand même à ceux qui osent tout (et d’ailleurs c’est à ça qu’on les reconnaît) quand on entend qu’à Mulhouse, ce 25 mars, il a annoncé une grande opération appelée Résilience, destinée à apporter un soutien à la population française, en particulier dans les domaines sanitaire, logistique et de la protection (cf le fiasco actuel dans exactement ces trois domaines élémentaires).
Et aussi, quand on compare son annonce martiale publiée sur son compte Twitter le 10 mars : « Nous sommes préparés »,
avec ce qu’a dit aux sénateurs son ministre de la Santé, Olivier Véran (présent sur la belle photo du 10 mars) le 19 mars :
« La base de l’explication, monsieur Retailleau, est que notre pays n’était, hélas ! pas préparé, du point de vue des masques et des équipements de protection, à une crise sanitaire ».
Pendant ce temps-là, les djihadistes avancent leurs pions dans le Sahel, la Turquie pousse à la frontière de l’espace Schengen censé nous protéger et l’Union européenne se réjouit du feu vert donné par les Etats membres pour lancer les discussions d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord. Business as usual, comme disent les start-upers…
F. JACQUEL
D’une part, la quasi-totalité des moyens du Service de Santé des Armées est ainsi engagé pour ces opérations de publicité et, “en même temps”, le SSA doit soutenir nos soldats dans les missions extérieures (on va peut-être apprendre prochainement que l’un ou plusieurs de nos soldats est mort de ses blessures en Opex, faute d’avoir pu être pris en charge par les équipes médicales).
D’autre part, Casse-ta-mère ayant pris la décision de suspendre les contrôles des contrevenants aux règles de confinement dans les enclaves musulmanes, l’Île de France arrive en tête du nombre de personnes contaminées. Le 9-3 n’étant séparé de Paris que par le périphérique, ceci explique probablement cela.
Quant aux discours de JUPITER, je repense à ceux de Paul Reynaud pendant la drôle de guerre :
“Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts”.
“La route du fer est coupée. Pas une tonne de fer norvégien ne sera transférée en Allemagne”.
La méthode Coué a de beaux jours devant elle et JUPITER est déjà persuadé d’être réélu en 2022 dans un fauteuil d’Archevêque.
Gaudete
ce type est à vomir, que des mensonges, il se prend pour un grand président c’est un guignol rien de plus qui veut tuer la France, il est là pour ça, et les français
DUPORT
Macron est juste un acteur, il joue un rôle comme si on était au théâtre.
philippe paternot
depuis mulhouse, macron est passé à la télé avec un masque (qui ne sert à rien) mais il est resté dans la tente montée par l’armée, sans faire les 50 mètres qui le séparaient de l’hopital ! clémenceau le tout petit