Rappelons d’abord certains présupposés relatifs à l’antisémitisme sévissant actuellement en France avant d’étudier la séquence juive récente d’Emmanuel Macron.
Comme rappelé par tous les sondages, l’antisémitisme est une réalité quotidienne en France qui va croissant. Selon une étude récente conduite par l’Ifop, un tiers des Français de confession ou de culture juive déclare se sentir régulièrement menacé, en raison de son appartenance religieuse, à comparer avec 8 % dans la population française en général.
Ce sentiment et cette expérience de la menace se traduisent en particulier par ce qu’on appelle l’alya intérieure.
Certains juifs en France ne se sentant pas assez en sécurité, mais ne désirant pas pour autant rejoindre Israël quittent leurs quartiers (en général, des communes de la banlieue parisienne) et émigrent dans d’autres quartiers ou villes de France. 60.000 juifs d’Île-de-France ont déménagé ces dix dernières années. Notamment pour les XVIe et XVIIe arrondissements de Paris.
Confirmant cette menace, E.Macron, le 27 janvier 2020, précise que « 868 lieux de culte juifs font l’objet d’une surveillance renforcée ». Et cela sans compter les établissements d’enseignement juifs.
Alors, d’où vient cet antisémitisme ? De multiples branches intellectuelles nous disait le Premier ministre macronien en décembre 2018 après l’attentat de Strasbourg, mais sans citer jamais l’islam :
« Je vous rejoins très volontiers sur le constat que vous avez dressé, et sur la multiplicité des causes de l’antisémitisme, sur la multiplicité de ses branches intellectuelles, peut-être… L’antisémitisme est profondément enraciné dans la société française, et il prend des formes incroyablement variées…. Je ne suis pas sûr que nous puissions dire qu’il est l’apanage d’un tel ou d’un tel. Je crains, hélas, qu’il soit largement partagé, sous des formes diverses : je le dis avec préoccupation, mais parce que je le crois ».
Michel Onfray indiquait dans sa chronique « Le jaune et le vert » du 17/02/2019 :
« Il y a peu, Le Monde, journal emblématique du politiquement correct, rendait compte de ce triste bilan avec ce titre: “Les actes antisémites en hausse de 69% en France”. Ce média parvenait à réaliser une performance sophistique en ne faisant jamais référence à l’antisémitisme des banlieues fomenté par un islam belliqueux! Avec ses gros sabots politiquement corrects, le Premier ministre Edouard Philippe commente ainsi ce chiffre: “Chaque agression perpétrée contre un de nos concitoyens parce qu’il est juif résonne comme un nouveau bris de cristal.”… Apparaissent alors les noms de Pétain et d’Elie Wiesel, dans les rôles respectifs d’une théâtralisation convenue qui empêche de penser, certes, mais surtout qui interdit d’évoquer, d’effleurer, de frôler la question qu’il faudrait poser: quelle est la part d’un certain islam dans ces actes antisémites? »
C’est donc en fait l’omerta du pouvoir macronien, ou le subtil balancement. Si bien exprimé par le député MODEM Nicolas Turquois à propos des menaces nombreuses exprimées à l’égard de cette jeune fille prénommée Mila qui a récemment fortement et vulgairement critiqué l’islam (elle a été immédiatement déscolarisée pour des questions de sécurité personnelle, et sans avoir retrouvé jusqu’à présent un nouvel établissement capable de l’accueillir sans danger, tellement l’islam est en réalité une religion de paix et de tolérance) :
« Mila aurait reçu les mêmes menaces si elle avait tenu les mêmes propos contre la religion catholique ».
Par contre, le pouvoir macronien aime bien entretenir la rhétorique autour du nazisme. Des croix gammées inscrites sur les tombes d’un cimetière servent abondamment à entretenir l’idée du risque d’un retour aux heures les plus sombres de notre histoire, à moins que ce ne soit pour rappeler que cheikh Amine El-Husseïni, mufti de Jérusalem dans les années 1930-1940, était l’allié d’Hitler, ou encore que Hassan Al-Banna, fondateur des Frères musulmans (grand-père de M. Tariq Ramadan) avait
« de son vivant soutenu la politique nazie et pris position contre le génocide ayant visé les juifs durant la seconde guerre mondiale. L’hommage vibrant qu’il rendit au mufti de Jérusalem qui s’était réfugié au Caire au lendemain de la guerre, est une illustration s’il en fallait de son adhésion à une logique profondément antisémite que les Frères musulmans évoluant en Europe cachent aujourd’hui par calcul » (Mohamed Sifaoui Taqiyya. Comment les Frères musulmans veulent infiltrer la France. p.57).
Ceci étant, on recherche tout cas de juifs ayant pratiqué cette alya intérieure parce que leur quartier était sous la coupe de gangs nazis.
Tous ces efforts pour en réalité dédouaner la source de l’antisémitisme nouveau (et non pas profondément enraciné dans la société française, comme dit par E.Philippe), provenant tout à la fois de l’islam et de la culture arabo-musulmane, rappellent le procès qui avait été intenté à Georges Bensoussan en 2015. Citant de mémoire les propos du sociologue Smaïn Laacher entendus dans un documentaire, Georges Bensoussan avait dit à France Culture :
« C’est une honte de maintenir ce tabou à savoir que dans les familles arabes en France, l’antisémitisme on le tète avec le lait de la mère».
De façon précise, S. Laacher, dans le film diffusé sur France 3, avait précisément déclaré:
«Cet antisémitisme il est déjà proposé dans l’espace domestique et il est quasi naturellement déposé sur la langue, déposé dans la langue. Une des insultes des parents à leurs enfants quand ils veulent les réprimander, il suffit de les traiter de juifs. Toutes les familles arabes le savent. C’est une hypocrisie monumentale que de ne pas voir cet antisémitisme, il est d’abord domestique. Il est comme dans l’air qu’on respire».
G.Bensoussan avait alors été attaqué en justice par le CCIF, la Licra et SOS-Racisme qui tous ont été déboutés. Il rappelait le 22/02/2019 sur Figarovox :
« Ramener cet antisémitisme au seul islamisme est une impasse. Si, à l’évidence, les milieux musulmans gagnés par le salafisme sont les porteurs d’un antisémitisme virulent, on ne peut oublier une certaine culture populaire du Maghreb dont plusieurs expressions du quotidien sont nourries d’antijudaisme. On ne peut occulter cette dimension qui a contribué à lever les interdits en matière d’expression de la haine antisémite »).
Est-il vraiment nécessaire de rappeler que tous les juifs français qui ont été assassinés en France ces toutes dernières années lors d’attentats terroristes l’ont été par des musulmans revendiqués ou des personnes de culture arabo-musulmane : les victimes de l’école juive Ozar Hatorah à Toulouse le 19 mars 2012 ; les otages du magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes le 9 janvier 2015. Et aussi l’assassinat d’Ilan Halimi par le gang des barbares, dirigé par . Youssouf Fofana, qui lors de sa première audience au tribunal lance « Allah vaincra » et se présente comme « arabe, africain, islamiste, salafiste ».
Mais, heureusement, Emmanuel Macron vint.
Emmanuel Macron aime parler à la communauté juive. Il a parlé au CRIF en 2018, il a parlé au CRIF en 2019. Dans son discours à la communauté française d’Israël le 23 janvier 2020, il a rappelé qu’il avait encore récemment évoqué la situation dans notre pays avec les représentants de la communauté juive, dont le grand rabbin. Il a parlé le 23 janvier 2020 également à l’occasion de la commémoration du 75ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, et encore le 27 janvier 2020 à Paris pour inaugurer le Mur des Noms rénové au Mémorial de la Shoah à Paris. L’extermination des juifs pendant la seconde guerre mondiale ne serait pas un fait aussi lourd et inhumain, on serait tenté d’ironiser sur la judéité comme bon sujet de discours pour E.Macron (quoique, en réalité, tout est un bon sujet pour E.Macron quand il s’agit de discourir).
Et dans ces discours, on a retrouvé sa phrase favorite : « nous ne cèderons rien ». Lors de la commémoration du 75èmeanniversaire de la libération du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau :
« Alors oui, nous nous retrouvons là parce que, face à ce nouvel antisémitisme, il ne faut rien céder ». Et le 27 janvier 2020, il frappe très fort : « Alors nous ne cèderons rien.Ne rien céder… Nous traquerons l’antisémitisme, le racisme, sous toutes ses formes, la haine qui s’affiche au grand jour, comme celles qui se tapissent dans l’ombre de l’anonymat et des réseaux en ligne. Ne rien céder. 868 lieux de culte juifs font l’objet d’une surveillance renforcée. Des associations qui appellent à la violence sont dissoutes, des équipes d’enquêteurs spécialisés sont mises sur pied sur tout le territoire. Ne rien céder parce que l’ignorance a toujours creusé le lit du racisme et de l’antisémitisme.… Nous sommes là et nous ne céderons pas, nous ne nous déroberons pas ».
Et non seulement on ne cède rien, mais « ceux qui nient, relativisent ou s’habituent, trouveront toujours face à eux la réponse implacable de notre nation » (le 23 janvier 2020).
Bon alors, concrètement, on fait quoi ? On nomme le danger ? Vous n’y êtes pas : dans ses trois discours récents des 23 et 27 janvier, E.Macron ne cite le mot « islam » (ou islamiste ou islamique) qu’une seule fois. Et encore, avec ce subtil balancement usuel. Seul exemple cité par E.Macron pour illustrer
« l’insupportable regain de l’antisémitisme dans notre Europe, dans notre pays », la croix gammée : « Qui ne voit ce mal souterrain progresser, qu’il porte son visage de toujours ou qu’il emprunte les masques nouveaux de la haine islamiste, de l’antisionisme ? Le pire est toujours possible, avertissait Simone Veil. Le pire rôde chaque jour. Au printemps 2019, des symboles nazis sont reparus sur les murs d’un des cimetières de France ».
Alors, on fait quoi vraiment ? L’Assemblée nationale adopte une résolution comme le rappelle E.Macron devant la communauté française d’Israël :
« L’Assemblée nationale a adopté une résolution qui reprend la définition de l’antisémitisme donnée par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, non pas pour remettre en cause la liberté d’expression, là non plus, non pas pour museler la critique de la politique conduite par un pays. Mais pour raffermir notre combat contre ceux qui cachent derrière la négation même de l’Etat d’Israël, l’antisémitisme le plus primaire ».
C’est énorme.
Et puis, on fait quoi ? Eh bien, on va continuer à cultiver le devoir de mémoire…, en particulier en insistant sur les programmes scolaires. On le sait : quand l’exécutif a un problème à traiter, il le fait à travers une prise en charge par les programmes scolaires parce que nous sommes dans un monde où les adultes, incapables de faire face à certaines situations, préfèrent systématiquement les défausser sur les enfants.
« Et puis, nous agissons sur l’éducation qui est notre plus grand espoir, notre plus grand levier, parce que la crise actuelle que nous vivons aussi, c’est notre échec. Ce sont nos échecs passés de n’avoir pu pas su former suffisamment les consciences, de n’avoir pas su apprendre suffisamment à nos jeunesses ce qui était advenu et le fait que cette morsure de l’Histoire pouvait revenir… Et donc pour cela l’éducation joue un rôle essentiel…. Le soutien de l’Etat au travail de mémoire et d’éducation a été renforcé. 10 000 élèves de plus pourront visiter cette année le Mémorial de la Shoah, ce sont autant de chance supplémentaire de faire reculer la haine. ».
Outre le fait qu’à ce rythme-là, il faut environ 70 ans pour faire bénéficier une seule classe d’âge de ce programme, depuis le temps que les élèves français sont censés avoir été gavés d’informations à ce sujet, à avoir considéré qu’un voyage en Allemagne était une visite de Dachau et un voyage en Pologne une visite d’Auschwitz, a-t-on le droit iconoclaste de s’interroger sur l’efficacité de ce type d’action, au regard d’un sentiment d’antisémitisme toujours grandissant ?
D’ailleurs, G.Bensoussan remarquait à propos de l’enseignement de la Shoah :
« Il ne faut pas compter sur cet enseignement, si nécessaire soit-il, pour faire baisser l’antisémitisme. Comment ignorer, par ailleurs, qu’un certain nombre d’élèves exprime, face à cet enseignement, un sentiment de saturation et de ressassement? Voir dans cet enseignement une digue contre l’antisémitisme montre qu’on est déconnecté de la société réelle. Qu’on en ignore aussi les effets pervers: de la jalousie mémorielle à, plus grave encore, la réduction du judaïsme à une histoire de mort. Faut-il continuer à donner à voir les Juifs sous la seule figure de victimes? Miser sur ce seul enseignement, n’est-ce pas prendre le risque de réduire le monde juif à une histoire lacrymale? Quand on lui demandait pourquoi il n’enseignait pas l’histoire de la destruction des Juifs d’Europe, le grand historien américain Yosef Hayim Yerushalmi répondait: «Je refuse d’enseigner la manière dont les Juifs sont morts à des étudiants qui n’ont pas la moindre idée de la manière dont ils ont vécu.» »
Alors, bien sûr, quand E.Macron parle de l’éducation comme « notre plus grand espoir » dans ce combat, on reste légèrement songeur.
Donc, on fait quoi ? Un grand discours sur la laïcité ? Mais E.Macron explique aux journalistes du Figaro qui l’accompagnent à son retour d’Israël : « On m’a demandé vingt fois un discours sur la laïcité. Mais je l’ai fait quarante fois, je l’ai fait quarante fois », exprimant ainsi avec naïveté tout à la fois qu’il parle beaucoup et que ses discours ne servent à rien.
Mais, pendant ce temps-là, il peut continuer à faire des belles phrases :
« Nous continuerons à nous remémorer leur histoire en Israël à Yad Vashem, à Auschwitz, comme ici au plus près de ce drame français, à nous incliner et à nous recueillir devant leur mort, à les lire tous les ans pendant 24 heures, en un psaume de douleur et de rédemption que nos voix intérieures relaieront à jamais encore et encore. »
Tandis que la commission d’enquête créée à l’Assemblée nationale en décembre 2018 avec le député LaREM Adrien Morenas comme rapporteur, sur la lutte contre les groupuscules extrêmistes, n’a ciblé que… les groupuscules d’extrême-droite (les fameuses croix gammées).
Et pendant ce temps-là, on constate avec un brin d’effarement que le macronisme reprend des formulations typiquement musulmanes.
E.Macron, pour appuyer sa présence télégénique au pied du Mur des lamentations, envoie un tweet : « Ici vivent les trois grandes religions du Livre », formulation certainement halal, mais contresens total de la religion catholique (qui acclame la« Parole de Dieu »).
Et Mme Belloubet, Garde des sceaux et ancien membre du Conseil constitutionnel, avalise la rhétorique de ceux qui prônent la pénalisation de l’islamophobie, en déclarant le 29/01/2020 à propos des menaces proférées à l’encontre de la même lycéenne Mila :« L’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience ». Avant d’essayer de rétropédaler, tout en ajoutant que : « Jamais, ni dans mes pensées, ni dans mes propos, on ne peut dire ça [qu’elle a voulu instaurer un délit de blasphème] »..
Et pendant ce temps-là, le macronisme fricote avec les Frères musulmans. Mohamed Sifaoui a publié tout récemment, en novembre 2019, Taqiyya. Comment les Frères musulmans veulent infiltrer la France, livre déjà cité consacré à ce mouvement des Frères musulmans qui prône un islam politique qui « ne véhicule pas autre chose qu’une pensée totalitaire qui, tout en prenant en otage beaucoup de musulmans eux-mêmes, se situe aux antipodes des valeurs de la République » et dont l’auteur rappelle les slogans « L’islam est la solution », « Le Coran est notre constitution » et « L’islam est religion et Etat ».
L’introduction du livre s’intitule Guégerre autour d’un dîner. L’auteur y relate les relations entre le pouvoir macronien et le CFCM (Conseil français du culte musulman) lors de l’organisation du repas de fin du ramadan, l’iftar, en mai 2019.
On y apprend qu’en 2017, E.Macron avait participé à ce repas emblématique pour les musulmans ; en 2018, c’était le Premier ministre et le ministre de l’intérieur qui étaient présents. Et, patatras, en 2019, l’Elysée et le gouvernement n’envoient personne. On pourrait dire : ce n’est pas plus mal, surtout quand on sait que le CFCM a comme délégué général Abdallah Zekri, cette personnalité tellement sympathique qui avait déclaré en 2016 sur RMC à propos de Marine Le Pen qui voulait légiférer sur le port du voile dans l’espace public : «La France est le seul pays d’Europe (…) où les hommes politiques font chier les musulmans.», qui avait déclaré sur LCI après les tirs à Bayonne sur deux musulmans : « Je demande, je vais être très fort, hein, je demande à certains hommes politiques qui ont fait commerce sur l’islam, les musulmans, de fermer leur gueule », et qui, encore à propos de la même Mila, a déclaré tant sur Sud Radio que sur RMC
« Cette fille-là n’a que ce qu’elle mérite. Elle l’a cherché, elle assume les conséquences de ce qu’elle a dit. Je pense qu’elle aurait dû se taire ».
On pourrait donc se réjouir. Mais, patatras, toujours dans cette introduction, M.Sifaoui explique que si le gouvernement a snobé l’invitation du CFCM, c’est, pour M.Castaner, mieux participer au même repas mais organisé par le président du Conseil régional du culte musulman en Alsace, Abdelhaq Nabaoui. Et M.Castaner est tout content :
« J’ai souhaité aller à la rencontre du CRCM Alsace qui est exemplaire et qui souhaite faire bouger les choses. Je déplore la frilosité du CFCM. Il y a là un enjeu pour la République comme pour l’islam. J’en appelle à tous ceux qui veulent faire entendre leur voix : nous les écouterons au plus près du terrain. (…) L’islam se construit partout et pas seulement à Paris. Les dynamiques peuvent se construire localement. Les préfectures sont à votre écoute. À Strasbourg, le CRCM Alsace est un exemple, un laboratoire d’idées pour le futur de l’islam en France de par sa relation de confiance avec les collectivités, la prévention de la radicalisation, le dialogue entre les acteurs avec le conseil des imams… Chaque démarche constructive, vous la continuez, avec une méthode faite de pragmatisme et d’un dialogue large. Je souhaite que cette méthode se diffuse dans d’autres régions ».
Malheureusement, M.Sifaoui pendant 10 pages détaille le C.V. de M.Nabaoui (qui a un temps rempli aussi le rôle d’aumônier national des hôpitaux pour le culte musulman), adepte zélé de la pensée des Frères musulmans : ce mouvement aux accointances nazies et qui est déclaré mouvement terroriste dans un certain nombre de pays. Peut-être serait-il opportun que M.Macron informe M.Castaner, ministre des cultes, qu’il a dit « Nous ne nous déroberons pas, et la réponse de notre nation sera implacable ».
Et pendant ce temps-là, pendant son bavardage avec les journalistes du Figaro, E.Macron explique :
« il faut accepter qu’il y a, dans notre République aujourd’hui, ce que j’appellerais un séparatisme ».
Accepter ? Mais on croyait qu’on ne cédait pas ?
Et quand on est bavard, on ne s’arrête plus. Alors, il dit quoi encore M.Macron l’implacable ? Il dit vouloir « mener à bien un travail de mémoire sur la guerre d’Algérie. Et il souhaite que ce sujet obtienne, sous sa présidence, «à peu près le même statut que celui qu’avait la Shoah pour Chirac en 1995». Comme le relève Jean Sévillia, « le simple énoncé de cette idée est obscène ». Mais de plus, « le risque, à l’évidence, est d’attiser un certain communautarisme dans la population algérienne qui vit en France [NDLR : a majorité musulmance…] a fortiori dans la population franco-algérienne, ce qui est rigoureusement contradictoire avec l’objectif d’«intégration républicaine» à laquelle le chef de l’État dit aspirer, pour ne pas parler de l’«assimilation», concept aujourd’hui honni ».
Et pendant ce temps, le pouvoir macronien classifie secret-défense le rapport de la DGSI qui cartographie quelque 150 quartiers tenus par les islamistes :
« Un document classé secret-défense, qui n’a pas été divulgué, à l’exception de l’Intérieur, même aux ministres intéressés. Lesquels se voient présenter le document oralement par un fonctionnaire assermenté, tant le sujet est sensible… Il s’agit de communautarisme, d’islamisation des quartiers, voire des villes de province. Il s’agit de voile, de halal, de langue arabe, de mœurs islamiques. Où est le caractère sensible nécessitant une telle confidentialité ? Car il n’y a rien de secret dans le processus qui est à l’œuvre dans les quartiers » note Frédéric Saint Clair dans un article du Figaro du 29/01/2020.
Alors, les juifs en France se sentent-ils vraiment rassurés par ce déploiement implacable ?
Le Salon beige avait déjà défini le discours macronien comme une imposture.
Le discours macronien est aussi une folie au sens propre : « Votre problème, c’est que vous croyez qu’un père est forcément un mâle » explique E.Macron quand on défend l’idée que tout homme a droit à un père.
Le discours macronien est aussi un mensonge avéré, quand à propos de l’affirmation précédente (votre problème, c’est que vous croyez que tout père est forcément un mâle), il ajoute : « Tous les psychanalystes vous diront le contraire » mentant ainsi sur ce qu’ont dit des pédo-psychiatres et psychanalystes interrogés par la commission de préparation à la révision du projet de loi de bio-éthique.
Faut-il in fine se faire à l’idée qu’Ivan Rioufol voit juste dans la conclusion de son nouvel essai Les Traîtres à propos du projet macronien :
« Il s’agit aujourd’hui de faire bloc face à un progressisme, symbolisé par Macron, qui veut achever son œuvre de destruction des nations et des peuples, pour le plus grand profit de l’islam conquérant ».
Pourquoi revient en mémoire l’appréciation de Napoléon Ier sur Talleyrand :
« Vous êtes un voleur, un lâche, un homme sans foi. Vous ne croyez pas à Dieu ; vous avez toute votre vie manqué à tous vos devoirs, vous avez trompé, trahi tout le monde […] Tenez, Monsieur, vous n’êtes que de la merde dans un bas de soie. »