Dans Monde & Vie, Joël Prieur analyse le slogan de la dernière Marche pour la vie :
"[L]e combat pour la vie engage non seulement une marche d’un jour, non seulement le vote d’un tour, mais plus que cela : tout nous-même. Les atteintes à la vie humaines sont proprement intolérables et l’on doit exiger, sinon l’immédiate suppression de la loi Veil (ce qui risque de faire ressembler notre démarche politique, si nous en avons une à celle du Père Ubu: yaka, faucon), du moins imposer un dispositif législatif qui protège tout de suite l’objection de conscience, comme l’avait souhaité Jean-Paul II. Aujourd’hui la liberté de conscience face à l’avortement n’est pas assurée par la loi et, en particulier dans les métiers médicaux, cela devient particulièrement difficile. […]
[L]e combat pour la vie est un combat total, pas seulement une marche parmi d’autres, pas seulement un critère électoral, mais un choix de société, un refus du libéralisme ambiant qui ne nous laisse pas d’autre solution que de considérer la vie comme un produit parmi d’autres. Un produit qui nous satisfait ou que l’on jette à la poubelle. La gauche et la droite se retrouvent aujourd’hui en pleine communion dans cette attitude consumériste. Marcher et voter pour la vie, c’est inventer, rechercher ou au moins accepter une alternative nécessaire au Socialisme libéral qui nous gouverne, toutes tendances confondues, depuis 1974."