Un même débat avait agité les rédactions en 2018 et le ministères des armées avait (déjà) promis des sanctions :
Suite à la parution d’une tribune hostile au traité de Marrakech et critiquant vivement Emmanuel Macron, le ministère s’agite et promet des sanctions puisque 12 des 13 signataires sont d’anciens militaires de haut rang, généraux en 2ème section pour la plupart. L’argument est le devoir de réserve. Et peu importe que le 13ème signataire soit un ancien ministre de la Défense, Charles Millon, 100 fois plus connu que les généraux en question…
Dans cette tribune, ces militaires reprochent à Emmanuel Macron de céder « un nouveau pan de la souveraineté nationale » en ratifiant ce mercredi 19 décembre le pacte de l’ONU sur les migrations. « Vous ne pouvez pas décider seul d’effacer nos repères civilisationnels et nous priver de notre patrie charnelle », ajoutent-ils, demandant au président de « surseoir à la signature de ce pacte et d’appeler par voie de référendum les Français à se prononcer sur ce document ». Selon les signataires, le chef de l’Etat serait même « coupable d’un déni de démocratie voire de trahison à l’égard de la nation ».
(…) le ministère des Armées a vivement dénoncé la lettre ouverte, évoquant des propos « inadmissibles et indignes » : « Les généraux 2S qui ont signé ce texte sortent du devoir de réserve auquel ils sont soumis […] En dérogeant à leurs devoirs, ils sapent ce qui les a conduits aux responsabilités du haut desquelles ils donnent aujourd’hui des leçons ».
Sans donner plus d’amples précisions, le ministère des Armées conclut que « Ce faisant ils ne répondent pas à leurs obligations statutaires et s’exposent de ce fait à des sanctions disciplinaires, dont nous apprécierons l’opportunité dans les jours à venir ».
On ne se souvient pas que le CEMA de l’époque, un certain général d’armée Lecointre, ait donné une conférence de presse pour condamner ces généraux dont on ne sait pas vraiment s’ils ont été inquiétés ou pas…
Voici la lettre qu’ils avaient écrite :
Paris, le 07 décembre 2018
Monsieur le Président,
Vous vous apprêtez à signer les 10 et 11 décembre prochains le « pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières » qui institue un véritable droit à la migration. Il pourra s’imposer à notre législation nationale par le biais de traités préexistants ou du principe de responsabilité commune fixé dans ce pacte.
Il nous apparaît que la seule souveraineté qui restera à la France consistera à fixer librement la façon dont les objectifs du pacte devront être mis en œuvre. Vous ne pouvez pas céder ce nouveau pan de la souveraineté nationale sans un débat public alors que 80 % de la population française considère qu’il faut stopper ou réguler drastiquement l’immigration. En décidant seul de signer ce pacte, vous ajouteriez un motif de révolte supplémentaire à la colère d’un peuple déjà malmené. Vous vous rendriez coupable d’un déni de démocratie, voire de trahison à l’égard de la nation.
Par ailleurs, les finances de notre pays sont exsangues et notre endettement progresse. Vous ne pouvez donc pas prendre le risque d’un appel d’air migratoire coûteux sans avoir démontré préalablement que vous ne serez pas obligé de recourir à plus d’impôts pour répondre aux objectifs du pacte. D’autre part, vous devez être capable, en terme sécuritaire, de juguler les conséquences liées à l’arrivée de populations extraeuropéennes. Enfin, vous ne pouvez pas ignorer que l’essence même du politique c’est d’assurer la sécurité à l’extérieur et la concorde à l’intérieur. Or, cette concorde ne peut être obtenue qu’à la condition de maintenir une certaine cohérence interne de la société seule capable de permettre de vouloir faire ensemble, ce qui devient de plus en plus problématique aujourd’hui.
En effet, l’Etat français réalise un peu tard l’impossibilité d’intégrer des populations trop nombreuses, de surcroît de culture totalement différente, qui se sont regroupées au cours de ces quarante dernières années dans des zones qui ne se soumettent plus aux lois de la République.
Vous ne pouvez pas décider seul d’effacer nos repères civilisationnels et nous priver de notre patrie charnelle.
Nous vous demandons donc de surseoir à la signature de ce pacte et d’appeler par voie de référendum les Français à se prononcer sur ce document. Vous êtes comptable devant les Français de vos actions. Votre élection ne constitue pas un blanc seing.
Nous soutenons l’initiative du Général MARTINEZ contre la signature de ce pacte qui doit être adopté par les États membres de l’ONU à la Conférence intergouvernementale de Marrakech.
Général Antoine MARTINEZ
Charles MILLON — Ancien Ministre de la Défense. Général Philippe CHATENOUD. Général André COUSTOU. Général Roland DUBOIS. Général Daniel GROSMAIRE. Général Christian HOUDET. Général Michel ISSAVERDENS. Amiral Patrick MARTIN. Général Christian PIQUEMAL. Général Daniel SCHAEFFER. Général Didier TAUZIN. Colonel Jean Louis CHANAS
Chouan85
Je ne sais pas s’ils ont été inquiétés, mais cela ne les a pas intimidés, puisqu’ils ont recommencé. Honneur à eux!!!
Michel
Macron se moque des pétitions comme de l’opinion majoritaire du peuple français : en somme, un vrai tyranneau de village …
Gaudete
a voir sa tronche ça nous rappelle des périodes sombres de l’histoire de l’europe en 1935 ou6 ou 7 ou 8 ou 9 au choix comme quoi un vrai psychopathe
Cro-Magnon
Quel dommage qu’à l’époque cette lettre publique n’ait pas été proposée à une signature plus large, je l’aurais signée sans hésitation comme la dernière…
DUPORT
Comme je l’ai déjà dit c’est dans leur rôle et à la libération cela leur sera compté.
CesarevitchAlexei
Comme les dirigeants français qui sont normalement l’émanation de la volonté du peuple trahissent ceux qui les ont élus (traité de Maastricht notamment,…) la France ne sortira du marigot que par des référendums d’initiative populaire sur les grandes questions de société.