La crise se poursuit dans l’Eglise en Allemagne et ce n’est pas la tentation schismatique d’une partie de l’épiscopat qui va résoudre ce sujet.
En 2019, 272 771 catholiques allemands ont choisi de sortir de l’Église et de cesser de payer l’impôt ecclésiastique, tandis que les protestants ont connu une désaffection équivalente, avec 270 000 fidèles de moins. Fin 2019, les catholiques étaient un peu plus de 22,6 millions, représentant 27,2 % de la population, au coude à coude avec les protestants luthériens, qui sont environ 20,7 millions. Le nombre d’ordinations sacerdotales dans les 27 diocèses catholiques allemands s’élève à seulement 57 pour cette année (contre plus de 100 en France). En 2000, il y avait encore 154 consécrations. Dans les décennies 1960-1970, on en comptait plus de 300 annuellement.
Le nombre de 57
Le père Hans Langendörfer, jésuite et secrétaire général de la conférence épiscopale allemande, s’inquiète :
« Ces chiffres m’effrayent et m’inquiètent car ils montrent que notre message, qui parle de la liberté de l’Homme et de sa connexion avec Dieu, n’est plus reçu. Nous avons besoin d’une analyse ouverte et honnête pour comprendre cette perte de lien. »
Stephanie Springer, présidente de la communauté protestante de Hanovre, y voit la marque de la sécularisation de la société et de l’individualisme croissant.
« L’année dernière, quand nous avons cofinancé un navire de sauvetage de migrants en Méditerranée, certains de nos membres ont ouvertement manifesté leur désapprobation et déclaré vouloir sortir de notre institution. Autrefois, les fidèles s’accommodaient des décisions de leur Église, même s’ils n’étaient pas d’accord. »
Les chrétiens en ont assez du suicide collectif.
En France, les chrétiens qui quittent l’Eglise le font sans bruit. Même si le constat est là. En Allemagne, pour sortir de l’Eglise, il faut le déclarer officiellement pour ne plus avoir à payer l’impôt ecclésiastique. Evidemment, cela se voit très vite… Que l’argent des fidèles soit utilisé pour enlaidir des églises, passe encore, mais financer l’immigration, c’est la goutte d’eau de trop. L’impôt religieux représente 8 à 9 % de l’impôt sur le revenu.
Georg Bier, spécialiste du droit ecclésiastique à l’université de Fribourg, précise :
« L’Église ne parvient plus à répondre aux questionnements des individus et à donner du sens à leur vie. Ils se demandent alors s’ils veulent continuer à donner de l’argent à une institution dans laquelle ils ne se reconnaissent plus. »
Et si l’Eglise se recentrait sur les sacrements et l’annonce de l’Evangile ?
Pascal Prévost
En Suisse l’impôt ecclésiastique est géré par des corporations ecclésiastiques qui n’hésitent pas à financer des associations pro avortement ,par exemple dans le diocèse de Coire ,canton des Grisons , ce qui rend cet impôt plus que douteux quant à sa finalité . Comme en Allemagne , les suisses sont de plus en plus nombreux à entreprendre la procédure pour ne plus payer l’impôt ecclésiastique , ce qui leur vaut de recevoir une lettre des conseils paroissiales qui leur rappellent le canon 222 du code de Droit Canonique :
” Les fidèles sont tenus par l’obligation de subvenir aux besoins de l’Église afin qu’elle dispose de ce qui est nécessaire au culte divin, aux oeuvres d’apostolat et de charité et à l’honnête subsistance de ses ministres.”
Mais voilà si subvenir aux besoins de l’Eglise consiste à subventionner l’avortement …
Michel
Apparemment, la “nouvelle Pentecôte” promise à l’issue du Concile se fait toujours attendre en Allemagne (ailleurs aussi) : il est vrai que le cardinal Brandmüller ne trouve au fond rien à redire à Vatican II malgré, paraît-il, des “difficultés interprétation” de ses textes. On ne s’étonnera donc pas que les hémorragies de fidèles et de religieux ne soient pas à la veille d’être stoppées dans l’Église : quand on pose un mauvais diagnostic, voire quand on chérit les causes du mal, on n’a quasiment aucune chance de trouver la bonne thérapeutique ; aussi est-il inconvenant de s’en plaindre…
F. JACQUEL
Le précédent président de la Conférence des Évêques Allemands ne s’appelle-t-il pas Marx ?
Tout un programme, non ?
Tout était bon, à ses yeux : mariage des prêtres, ordination des femmes, admission des divorcés à tous les sacrements, accueil prioritaire des LGBTQ+ et enseignement du genre à l’école…
Et il semble que le Pape nous sort une réforme de la Curie romaine, d’une ampleur jamais vue.
Qui dénonçait, il y a plusieurs décennies, que les fumées de Satan s’étaient infiltrées dans les plus hautes sphères du Vatican ?
😇😇😇