Jean Raspail déclare dans Valeurs actuelles, à propos de la réédition du Camps des saints :
"Cette réédition revêt pour moi une importance plus haute que les précédentes car il me semble que le moment où elle s’inscrit est crucial. La vision développée dans le roman sera sans doute une réalité autour de 2050. La plupart des démographes sont d’accord sur le caractère inéluctable du phénomène, qui touche d’autres pays d’Europe. Les minorités dites visibles seront alors des majorités et ce sont les Français dits de souche qui seront minoritaires. Des pans entiers de ce pays seront peuplés de Français d’origine extra-européenne.
On me dira que la France a été constituée par des vagues d’immigration successives. Certes, mais l’immigration des siècles précédents était composée d’immigrés d’origine européenne, qui, en deux ou trois générations, se sont intégrés dans le modèle français. Or, le modèle d’intégration républicain se révèle inopérant depuis au moins une décennie. On assiste à la prolifération du communautarisme, à la juxtapo-sition de groupes revendiquant leurs différences ethniques, religieuses, culturelles, qui ne se reconnaissent pas dans le “vouloir vivre ensemble” qui fait le ciment d’une nation, comme le soulignait Renan.
Je défie nos gouvernants de prétendre qu’il s’agit là d’un progrès. Nous sommes ou serons confrontés à un retour à la tribalisation, qui m’apparaît comme le contraire de la civilisation. On a beaucoup parlé, récemment, de la nature de l’identité française, des limites de notre capacité assimilatrice, et puis on a enterré le débat dès que Big Other a froncé le sourcil. Qu’est-ce que Big Other [titre de la nouvelle préface NDMJ]? C’est le produit de la mauvaise conscience occidentale soigneusement entretenue, avec piqûres de rappel à la repentance pour nos fautes et nos crimes supposés – et de l’humanisme de l’altérité, cette sacralisation de l’Autre, particulièrement quand il s’oppose à notre culture et à nos traditions. Perversion de la charité chrétienne, Big Other a le monopole du Vrai et du Bien et ne tolère pas de voix discordante.
Je n’ai jamais été un écrivain engagé, mais je n’ai jamais, non plus, dissimulé mes convictions, et j’aimerais que le Camp des saints ouvre les yeux des lecteurs sur les mensonges et les illusions qui pervertissent notre vie publique. Depuis sa parution, j’ai reçu énormément de courrier, et j’ai discuté avec nombre d’hommes politiques, de droite et de gauche. Ce qui m’a frappé, c’est le contraste entre les opinions exprimées à titre privé et celles tenues publiquement. Double langage et double conscience… À mes yeux, il n’y a pire lâcheté que celle devant la faiblesse, que la peur d’opposer la légitimité de la force à l’illégitimité de la violence."
PK
« À mes yeux, il n’y a pire lâcheté que celle devant la faiblesse, que la peur d’opposer la légitimité de la force à l’illégitimité de la violence »
Nos ennemis sont forts de nos faiblesses…
Henri
Une intervention de Jean Raspail présente également dans le figaro magazine du we dernier.
Martine Aubry vient de déclarer à Dakar que “l’Europe ne devait plus se considérer comme une forteresse”… l’angélisme est encore à la mode on dirait!!
à ce sujet: http://www.lesconversationsfrancaises.fr/madame-aubry-la-decolonisation-n%e2%80%99est-pas-terminee/
Be new
C’est un roman qui a quand même vieilli. Je crains qu’il ne soit un peu mièvre à côté de ce qui nous attend.
L’envahisseur est sur le pas de nos portes, mais où est LE camp des SAINTS ?
Le camp est divisé et sommes nous des Saints ?
Nous ne le serons qu’après avoir subi le martyr sans défaillir.
Le Camp (Royaume) des Saints n’est décidément pas de ce monde.
PK
@ Be new
Un saint faillit : ce qui fait la sainteté, c’est l’espérance et continuer malgré la chute. C’est le courage de continuer après la chute : c’est le courage de se relever. Et c’est en croyant dans la miséricorde divine que l’on peut espérer continuer après la chute…
Une créature est par essence faillible : votre conception de la sainteté est mythologique ou républicaine : pas catholique !
Le camp des Saints existe : il commence dans votre cœur, se poursuit dans votre famille et rayonne dans l’Église. À vous de le faire rayonner dans la Fille aînée de l’Église aussi !
Jean
D’un médecin, hier soir : ‘Il y a quelques jours, une de mes patientes m’a expliqué que, pendant les fêtes de Noël, dans son quartier, à Paris, il y avait eu une pétition au sujet du manège pour enfants qui trônait au milieu de la place … Une pétition pour faire supprimer des nacelles “le petit cochon” !’
Mingdi
J’ai vu les communistes à l’oeuvre à Gennevilliers. Bien qu’ethniquement minoritaires, ils continuaient à diriger la municipalité. En effet, les “autres” étaient divisés en une foultitude d’ethnies impossibles à fédérer. Maigre consolation.
LB
Et voilà Sarkösy qui nous parle des racines juives de la France, il est vraiment fort “gonflé”.
Be new
Jamais je ne me prendrai pour un Saint, je suis un pêcheur. Je suis dans ce camp là.
athos
on peut s’appeler Raspail et dire de grosses betises.
Comme sur radio courtoisie, ses déclarations laissent à penser que la france s’est construite sur l’immigration. Rien n’est plus faux. Sur radio courtoisie, il disait que la france était un agrégat de peuples issus des invasions. On sait aujourd’hui que les dites invasions(qui n’en étaient pas)ont pesé de manière marginale sur la composition ethnique de la france. L’ensemble des tribus (et non pas des peuples) etaient gauloises (celtes), partageaient le même fond civilisationnel et formaient un ensemble suffisamment homogène (alors même qu’il n’existait de structure étatique)pour pouvoir etre consideré comme une nation en gestation, consciente de son destin et justement capable de résister aux peuples venus de l’est où d’accepter une part de romanité (les gaulois amalgamèrent la romanité et la latinité à leurs propres modes de vie et non l’inverse…).Dominique venner, karl ferdinand werner, ont fort bien demontré qu’il y avait la sans doute la gestation inconsciente de ce qui sera notre “unité de destin dans l’universel”.
Cette partie des propos de Raspail est dangereuse car fausse, propageant le discours des livres d’histoire de la IIIe république. Pas plus que les autres nations européennes, la france n’est le produit de l’immigration, à quelques époques que se soient. L’europe elle-même constitue très tôt un ensemble civilisationnel homogène.
PE
On arrivera peut-être un jour à la situation décrite dans le livre « La Mosquée Notre-Dame ».
À lire absolument !!!
PE
J’ai oublié de dire que l’on peut considérer ce livrer comme la suite du Camp des Saints, une fois l’islamisation de la France.
HA
En octobre 2010, la chancelière Angela Merkel reconnaissait l’échec total du multiculturalisme en Allemagne.
En février 2011, le premier ministre britannique David Cameron dénonçait l’échec de la politique de multiculturalisme dans son pays.
Or, c’est depuis 1991 et l’adoption de la Recommandation 1162 que cette politique suicidaire du multiculturalisme était imposée à tous les pays européens !
20 ans d’immigration extra-européenne massive qui ont provoqué une invasion islamique sans précédent !
Le pire est devant nous car les conséquences identitaires, religieuses, sécuritaires, etc…. en sont incalculables !
C’est au niveau européen qui faut stopper cette folie migratoire !
Les politiciens ont trahi les peuples européens qu’ils étaient sensés représenter et défendre !
Et tant pis pour le pétrole promis en échange !
RL
be new : l’Église est sainte et si elle est constituée de pêcheurs ici bas, l’Église triomphante, celle du Ciel, et ses innombrables saints intercèdent pour nous.
Claude
Non,
PK
@ Be News
Pêcheur, oui, mais appelé par vocation à la sainteté : c’est notre finalité !
Nous sommes dans le camps des Saints !
Encore une fois, les Saints qui deviennent saint en faisant de grandes choses sont marginaux dans le camp des Saints : l’immense majorité des Saints sont constitués de gens qui ont vécu dans l’espérance en plaçant le Christ au centre de leur vie de tous les jours et tous les instants !
jehan
Une illustration parmi tant d’autres de la sacralisation de “l’Autre”. L’exemple suivant mériterait la création d’une rubrique “REPTATION” :
“Décidément les dhimmis qui nous gouvernent ont décidé de pratiquer l’assimilation à l’envers. Les musulmans ont du mal à s’intégrer à la France, pays dont les traditions et les valeurs sont complètment opposées à celles du coran ? Qu’à cela ne tienne, il suffit de retourner la situation et de faire en sorte que les Français, et en tout premier lieu ceux qui sont au service des autres, les fonctionnaires, soient formés sur les traditions, les cultures, et, surtout, la soi-disant religion de leurs patients ou des délinquants qu’ils doivent remettre dans le droit chemin.
On a pu ainsi apprécier un stage obligatoire à la mosquée pour les futurs infirmiers, qui apprennent à ramasser avec une couverture le coran tombé par terre… Comme s’il était acceptable, dans un service public laïque, que les infirmiers reconnaissent implicitement, par ce geste, qu’ils accepteraient de considérer le coran -qui ne peut être sacré que pour les musulmans- comme un livre sacré et, pire encore, qu’eux-mêmes seraient des êtres si impurs qu’ils devraient voiler (le mot n’est pas anodin) leurs membres ! Autrement dit, on oblige les infirmiers, sans le leur dire, à appliquer la charia et à considérer les non musulmans comme des êtres et inférieurs et impurs…”
La suite ici :
http://christinetasin.over-blog.fr/article-infirmiers-et-policiers-en-stages-obligatoires-sur-l-islam-on-n-arrete-pas-le-progres-66859834.html
Ysengrin
“À mes yeux, il n’y a pire lâcheté que celle devant la faiblesse,…”
N’y aurait-il pas une faute de français ? Je ne comprends pas le sens de cette phrase. Ne serait-ce pas plutôt : “À mes yeux, il n’y a pire lâcheté que celle DE la faiblesse,…” Lâcheté devant la force, devant la violence, oui, mais lâcheté devant la faiblesse ???
En revanche, la suite est excellente, et J. Raspail résume en quelques mots l’attitude de nos dirigeants depuis plus de trente ans :
“À mes yeux, il n’y a pire lâcheté […]
que la peur d’opposer la légitimité de la force à l’illégitimité de la violence.”
PG
@ Athos
Pleinement de votre avis : la population française a des origines homogènes depuis la Gaule, comme la plupart des grands pays européens. Les ”grandes invasions” furent le fait de fortes minorités, mais non une colonisation de peuplement, comme l’est devenue l’immigration actuelle.
Les analyses en archéologie génétique le prouvent.
PE
Moi il me semblait qu’on avait autant de gènes des Francs que des Gaulois… Et que « nos ancêtres les Gaulois » était plus un mythe national qu’autre chose !
cad
Le monde a t’il jamais été tranquille ? des invasions du nord aux soudards des armées étrangères,des tueries des sans culottes aux assassinats de la liberation ,le camps des saints est creation de romancier ;nos pauvres troupes françaises et catholiques ne vaincront une fois de plus qu’avec l’aide de DIEU qui aura pitié de nos misères .l’abbé LAGUERIE rappelle que la récitation de l’angelus proposée par les papes à des moments cruciaux fut une des raisons du succés des troupes catholiques,raison de plus pour remettre cette prière à l’honneur
brennou
@ be new et PK
Vous dites la même chose : le Camp des Saints est d’essence surnaturelle. Il n’est pas de ce monde même s’il y conduit nos pensées et nos actes.
Quoique en dise D. Venner, les “celtes” du midi, de l’est, de l’ouest, du centre et même du nord de la France ont dû, au fil des siècles, confronter des moeurs et des coutumes d’origines assez différentes pour qu’on se regarde, encore tardivement, en chiens de faïence entre Auvergnats, Normands, Alsaciens ou Basques, au hasard.
Le vrai ciment de la France, comme de l’Europe, fut la conversion au catholicisme et la civilisation que celui-ci a engendré (“Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et le reste viendra par surcroit !”) Ce pourquoi, lors des drames des querelles intestines européennes, le pardon des offenses finit toujours, plus ou moins, par l’emporter. Rien de tel avec l’islam dont la culture du pillage (du rezzou) est antinomique de l’amour du prochain. L’intrusion forcée du coran dans la mémoire enfantine des musulmans en fait un rempart efficace contre la charité chrétienne, infranchissable, à de rares exceptions près, sans le secours d’un pouvoir temporel ouvert à la Vérité de l’Evangile. Nous en sommes loin, hélas !
Jeannette
Mais, braves gens, le reste n’aura pas lieu. Vous n’y croyez pas ? Qu’y puis-je ? Je ne crois pas à la mort de la France et de l’Europe et même si je n’avais pas reçu cet appel de Jésus pour la France, je n’y croirais pas quand même. “Christus amat francos.” Ma mère, qui était inquiète de l’état de la France, avait dit une chose qui est très juste : si le scenario avait lieu, la France mourrait parce que son âme, son essence, sa Vie, son peupe serait éliminé comme le furent les peuples vivant en Afrique du nord avant la conquête arabe.
Or Le Seigneur a multiplié les avertissements, les messages, a envoyé des porte-parole et en ce moment, ils sont nombreux, mais, même vous, vous n’en tenez aucun compte. Vous choisissez de croire les hommes plutôt que Jésus-Christ qui pourtant est le même.
Gallaud Romain
Bonjour,
Raspail n’a que trop raison.
Mais à qui la faute ?
Qui a tué l’idée nationale en France ?
Qui l’a discréditée ?
Qui rendu impossible tout nationalisme sain ?
La réponse : Pétain !
Bernanos aurait dit, parait-il “Hitler a déshonoré l’antisémitisme”.
Et moi je pense que Pétain a déshonoré le nationalisme : par sa faute, et plus particulièrement par son comportement, après le débarquement en Afrique du Nord de 1942, Pétain a disqualifié pour longtemps le courant politique national qui n’a jamais, depuis, réussi à s’en remettre en France. Si Pétain avait eu l’intelligence politique de rejoindre Alger en novembre 1942, le courant national aurait pu rester fier et digne, il aurait pu peser davantage pendant les trente glorieuses jusqu’à aujourd’hui, il n’aurait pas été réduit à la caricature que Le Pen en fit et la France ne serait pas devenue ce qu’elle est aujourd’hui.
les ultras sont souvent les pires ennemis de la cause qu’ils défendent.
Romain Gallaud
[L’idée nationale n’est certainement pas morte en 1942. Cela me fait penser au dernier ouvrage de Roger Holeindre sur le fait que tous nos mots sont “la faute à Pétain”. C’est complètement irresponsable que de rejeter ses fautes sur les anciens.
Sur le plan historique, ce débat sur le départ du Maréchal an Algérie en 1942 a été traité en mai 1940 à Bordeaux, entre ceux qui voulaient que le gouvernement quitte la Métropole et ceux qui voulaient y rester. Ces derniers ont eu raison des premiers. MJ]
Gallaud Romain
Merci MJ pour votre réponse. Permettez moi d’y répondre brièvement. Mai 40 ne saurait être comparé à novembre 42. En novembre 42, Pétain aurait du constater que la voie de la collaboration était une supercherie : Alsace Lorraine annexée de facto, retour des prisonniers hypothétique, frais d’occupation hallucinants, réquisitions agricoles et industrielles massives, etc. Où était passée la discussion avec l’ennemi “dans l’honneur” dont parlait le Maréchal dans son discours d’après Montoire ?
D’un point de vue international, tout a changé entre 40 et 42 : la grande bretagne a finalement résisté (Pétain et Weygand étaient convaincus qu’elle s’écroulerait vite), les russes sont en guerre contre les nazis, les américains aussi: la guerre est devenue mondiale.
Mais tout cela Pétain ne le voit pas. Il ne le voit plus. Il est trop vieux ou trop fier pour changer d’avis, je n’en sais rien. Toujours est-il qu’il commit l’erreur de sa vie. Et les nationalistes d’aujourd’hui en paie encore le prix.
[Sur le plan historique, vous devriez lire les ouvrages de Me Isorni, montrant que justement Pétain a permis l’ouverture du front nord-africain en restant en France, faisant se disperser ainsi les armées allemandes.
Mais bon, c’est de l’histoire.
Dire que c’est de sa faute que l’idée nationale est discréditée est tout à fait absurde. C’est un dédouannement à peu de frais. Il faut vivre le présent. MJ]