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France : Société

En échange d’une hausse de tarifs, les médecins devront réduire les prescriptions de médicaments, d’examens et d’arrêts de travail

En échange d’une hausse de tarifs, les médecins devront réduire les prescriptions de médicaments, d’examens et d’arrêts de travail

Le patron de l’Assurance-maladie, Thomas Fatôme, a signé un accord avec les médecins. Cinq des six syndicats représentatifs (MG France, FMF, CSMF, SML et AvenirSpé-Le Bloc) ont signé la convention médicale. Seule l’UFML s’est prononcée contre, dénonçant une «caporalisation des médecins libéraux, aux exercices fléchés, encadrés, mesurés, normés ».

Cet accord représente 1,6 milliard d’euros de dépenses supplémentaires pour l’Assurance-maladie. Parmi les changements majeurs :

  • la consultation chez le généraliste passe de 26,50 à 30 euros,
  • celle du spécialiste augmente aussi de façon variable (57 euros chez le pédiatre, 60 euros chez le gynéco, par exemple),
  • une consultation longue à 60 euros est créée pour les patients de plus de 80 ans.

La Sécurité sociale, déjà dans le rouge, continuera à rembourser 70 % du coût et les mutuelles 30 %. Mais ces dernières, qui vont devoir supporter un coût supplémentaire de 300 millions d’euros, seront tentées de le répercuter sur leurs tarifs.

Ces augmentations ne sont pas accordées sans contreparties. Les médecins s’engagent en retour à respecter 15 programmes de «pertinence des prescriptions » :

  • Ralentir l’évolution du nombre de jours d’arrêts de travail de 2 % par an, alors que ces derniers ont flambé et coûté 12 milliards d’euros à la Sécu en 2022.
  • baisser la consommation d’antibiotiques de 10 % dès 2025 et de 25 % à l’horizon 2027.
  • réduire de 20 % le nombre de patients « polymédiqués » (ils sont 6,7 millions chez les plus de 65 ans),
  • favoriser le développement des « biosimilaires », ces médicaments qui, comme les génériques, sont moins chers que les médicaments princeps.
  • diminuer de 8 % les actes d’imagerie identifiés,
  • réduire drastiquement les remboursements d’examens biologiques inutiles en diminuant d’au moins 80 % le nombre de ces actes.
  • Sur les transports sanitaires, ils devront atteindre jusqu’à 30 % de transports partagés.

Encore faut-il que ces mesures visant à rendre le système de santé plus efficient soient vraiment suivies. Thomas Fatôme indique :

«Quelque 800 délégués de l’Assurance-maladie vont désormais labourer le terrain et aller expliquer dans les cabinets médicaux aux praticiens ce qui est attendu d’eux. Des rendez-vous, nationaux et départementaux auront lieu deux fois par an, pour mesurer l’avancement des chantiers. Nous allons monitorer tout cela de façon très fine, mois par mois, levier par levier. »

Mais sinon, avec l’euthanasie, l’Etat pourra supprimer certains patients et faire ainsi des économies…

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3 commentaires

  1. Il suffirait simplement de réaliser que Dieu, dans son immense bonté, a tout prévu dans la nature pour se soigner…

  2. Les mutuelles “seront tentées de le répercuter sur leurs tarifs”? Ce serait plus clair en disant “les mutuelles répercuteront sur leurs tarifs”.
    “réduire de 20 % le nombre de patients « polymédiqués » (ils sont 6,7 millions chez les plus de 65 ans)”: comment? pourquoi pas par euthanasie? ce n’est pas dit mais rien n’assure que ce n’est pas pensé. Une fois morts, ces gens ne diront rien, donc cette réforme sera indolore pour le reste des gens.
    Pour les plus futés, le recours à l’homéopathie (non remboursée -ce n’est rien d’autre que du sucre au prix du caviar-, donc qui n’a pas à apparaître dans ces statistiques) s’avèrera une solution. Dans bien des cas, c’est très efficace (mais c’est sans doute complotiste d’affirmer cela).
    Au fait, comment concilient-ils ces dispositions avec le délit d’incitation à refuser de suivre un traitement?

  3. L’avortement légalisé a déjà permis d’éliminer la quasi-totalité des enfants potentiellement handicapés avant qu’ils ne commencent à coûter quoi que ce soit à la CNAM.
    La loi permettant l’euthanasie et le suicide assisté va permettre des réductions considérables des dépenses de la CNAV et de la CNAM qui prennent en charge les personnes handicapées, dépressives ou âgées.
    Comme je l’ai écrit par ailleurs, la loi Veil institue et modernise l’eugénisme préconisé par Planned Parenthood fondé par Margaret Sanger en 1916 et qui a essaimé dans de nombreux pays (Planning familial en France).
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Planned_Parenthood
    Cette loi autorisant l’euthanasie et la suicide assisté institue et modernise le programme Aktion T4 qui visait à éliminer les personnes âgées et handicapées qui “coûtaient” au III.Reich.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Aktion_T4
    Et les sécurités initialement prévues ont toutes été supprimées, permettant de dépasser en “efficacité” la Belgique et la Canada qui ont mis des années à faire sauter ces verrous de sécurité. Toute “entrave” à ce nouveau droit sera réprimé par la loi, comme toute “entrave” à l’avortement est poursuivi par la “justice”.

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