Partager cet article

Cathophobie / L'Eglise : L'Eglise en France

En France, les chrétiens aussi ont le droit au respect

Chapelle-Saint-Pierre Depuis 2001, "Arts à la pointe" promeut "l'art contemporain" dans des chapelles du Cap-Sizun. Le 14 juillet dernier, la danseuse rennaise Corinne Duval doit proposer une chorégraphie devant une exposition, installée dans la chapelle Saint-Pierre de Mahalon. Au bout d'une quarantaine de minutes, la chorégraphe et son partenaire sont montés sur l'autel et se sont déshabillés intégralement sur l'autel. Parallèlement, les portes de la chapelle ont été fermées, apparemment à l'insu de la centaine de personnes présentes, parmi lesquelles se trouvent le vicaire général du diocèse et le prêtre chargé de l'art sacré en Finistère.

En conséquence, Mgr Jean-Marie Le Vert, évêque de Quimper et du Léon vient de communiquer sur cette affaire : 

Mgr le_vert "Le 14 juillet dernier, une profanation d’une rare gravité et d’une grande violence a été perpétrée dans la chapelle St Pierre de Mahalon (…) Cet acte odieux pour la conscience et la sensibilité des catholiques, pour qui l’autel est le lieu le plus sacré d’une église, puisqu’y est célébré l’acte central de la foi catholique qu’est l’Eucharistie, a profondément scandalisé des croyants comme des non-croyants, d’autant plus qu’il semblerait qu’il ait été prémédité.

Devant le scandale public et le large écho récent dans différents médias (…), l’Eglise catholique qui est en Finistère ne peut pas ne pas réagir. En France, les chrétiens ont le droit d’être respectés dans leur foi et leur sensibilité, comme n’importe quel autre citoyen ou croyant ! On n’ose imaginer l’ampleur qu’aurait prise un tel acte s’il avait été commis dans une mosquée ou dans une synagogue…

(…) Pendant plusieurs semaines de réflexion et de consultation, il a été recherché une réaction ajustée et équilibrée. Tout ce temps a été nécessaire pour ne pas réagir sous le coup de l’indignation et de la passion (…) Cette décision veut montrer que l’Eglise catholique du Finistère n’est pas fermée à la tenue ponctuelle de manifestations culturelles dans les chapelles, mais qu’elle demande expressément que celles-ci soient tenues dans le respect du Droit français et du caractère sacré d’une église.
C’est pourquoi il a été décidé un moratoire d’un an de toutes les expositions relevant d’Art à la Pointe, et des manifestations culturelles qui y sont attachées, dans les chapelles et églises du doyenné
(…)

Toutes les précautions nécessaires devront être prises pour que de telles profanations ou autres abus ne se reproduisent plus. Sinon, la collaboration avec telle ou telle association culturelle pourrait être définitivement suspendue.
Mahalon_037 Une célébration de réparation aura lieu dans la chapelle St Pierre de Mahalon ; la date en sera fixée ultérieurement.
Enfin, le diocèse se réserve le droit d’éventuelles poursuites judiciaires à l’encontre des auteurs de cette profanation.

Espérant que cette décision permettra d’assainir la situation et apaisera les cœurs de ceux qui ont été scandalisés par cet acte inqualifiable, nous redisons notre volonté de collaborer à la promotion de la Culture dans notre département, sachant que cette promotion ne peut se faire n’importe comment ni à n’importe quel prix, ne serait-ce que pour le bien de l’Art et des artistes."

Une autre solution existe également : ne permettre l'utilisation des lieux de culte …que pour le culte ! 

Partager cet article

26 commentaires

  1. dehors les marchands du temple !

  2. En droit républicain français, le blasphème n’existe pas, mais l’article 2 C dit ceci :”Elle [la République française] respecte toutes les croyances.”
    En faisant valoir cet article de la constitution du 4 octobre 1958, laquelle est au sommet de la hiérarchie des normes, l’Eglise devrait gagner son procès.

  3. Si le lieu de culte dispose d’un orgue, des concerts (orgue solo ou orgue et … flûte, violon, trompette, voix, …) au programme soigneusement pensé pour être respectueux de la spécificité du lieu sont pour certains une occasion d’entrer dans ce lieu et parfois d’y “rencontrer” le Maître de maison.
    L’Esprit souffle où il veut; tout en pratiquant la vertu de prudence, ne nous calfeutrons pas inutilement.

  4. c’est ahurissant !!!! Et ça sort 6 mois après, “pour ne pas réagir sous le coup de l’indignation”, ah bon ? Et pourquoi ?? Ce n’est pas si scandaleux ???
    3 étapes : 1. attaquer l’association et / ou les chorégraphes, il y a un paquet de motifs valables. 2. Remplacer le moratoire d’un an par un moratoire “ad vitam”, non seulement en Finistère, mais dans toutes les églises de France où ils pourraient tenter de reproduire ce genre de scène. 3. Il est stupéfiant que personne ne soit intervenu avant : le scandale n’est pas qu’elle soit nue sur un autel, même toute habillée c’est scandaleux. Le scandale est qu’on puisse aller jusqu’à monter sur l’autel !!!!!

  5. Et pourquoi ne pas porter plainte?
    C’était sur quel autel? La table en bois rendue au niveau du transept? Ou le maître autel?
    Ca ne change rien, c’est une profanation.

  6. “… des catholiques, pour qui l’autel est le lieu le plus sacré d’une église”
    Désolé, pour moi c’est le tabernacle!

  7. Participer à la “promotion” de ce type de sous-cul-ture est plus qu’irénique, mais incompatible avec la foi catholique! Quand ces braves curés, qui ont surtout peur de paraître déconnecté de “ce monde”, comprendront-ils que l’art dit “contemporain” n’est – au minimum – qu’un instrument de la déconstruction du Beau?

  8. Je vais être très direct : si j’avais été présent, je leur aurais éclaté la gueule sur place…

  9. Le “caractère sacré” d’une église consiste en ce qu’elle ne doit servir qu’au culte divin. Une église n’est pas un musée ni une salle de spectacles. Si le sacré a un usage profane, il est PROFANÉ.

  10. Les lieux de culte sont aussi lieux de prière, même en dehors des offices. Le silence, en dehors des moments consacrés au culte, n’est peut-être pas la seule voie possible. Quand il y a un orgue, c’est peut-être dommage de ne pas le solliciter suffisamment, en solo, ou avec … flûte, violon, trompette, voix… Le patrimoine musical est suffisamment vaste pour qu’on puisse bâtir des programmes de concerts compatibles avec un tel lieu.
    Des manifestations à couleur peut-être plus culturelle que cultuelle peuvent, si elles sont pensées avec prudence, parfaitement respecter le caractère spécifique du lieu, et être l’occasion, pour quelqu’un qui n’y aurait pas mis les pieds, d’entrer dans un tel lieu, et, qui sait, d’y “rencontrer” le Maître de maison.
    L’Esprit souffle où il veut; ne nous barricadons pas trop!

  11. Sur une autre adresse de ce même diocèse
    http://catholique-quimper.cef.fr/infos_locales/copy2_of_lourdes-2009-2
    quelques éléments sur l’usage non-cultuel des édifices religieux.
    La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, en 1905, a certainement mal anticipé les charges que se mettait “sur le dos” le nouveau “propriétaire” (?)…

  12. Eh oui Monseigneur Le Vert… Voila ce qui arrive quand on ose pas dire NON à certains “artistes” et certains groupes de paroissiens, à qui on laisse faire n’importe quoi sous les prétextes fallacieux de « nouvelle pastorale » et « d’ouverture au monde », de peur de paraitre ringard … Dans une entreprise comme celle ou je travaille vous auriez été viré pour une erreur pareille… Lorsque vous serviez comme officier dans la Marine Nationale vous auriez été blâmé et/mis dans un placard pour une bourde comme celle là…
    Nos Eglises sont avant tout des lieux de cultes et non de “culture” – ce n’est quand meme pas a vous que je vais l’apprendre… c’est votre boulot de veiller à cela non ?
    Car tout de même : qui a autorisé cette représentation sans en vérifier le contenu ?
    Etonnez-vous que le Finistère soit un des plus beaux désert spirituel de la Bretagne et de la France : strip-teaseuse sur les autels, mais (quasi)absence de communautés nouvelles ni de messes à liturgie traditionnelle… Cherchez l’erreur…

  13. Il peut y avoir d’autres événements que les cultes, mais il convient d’être très strict dans les choix.
    Par exemple, j’ai assisté à un récital de chant orthodoxes par une chorale venue de Moscou dans l’église d’Arzon (Morbihan), ce fut sublime !

  14. Mgr Jean-Marie Le Ver, un pompier pyromane ?
    Afin d’essayer de mieux comprendre qui est Mgr Jean-Marie Le Ver, lire le document ci-après en date du 30 janvier 2009 à propos de la levée de l’excommunication prononcée contre les quatre évêques ordonnés par Mgr Lefebvre :
    http://www.mediapart.fr/files/jean_paul_yves_le_goff/quimper.pdf
    Dernier paragraphe :
    “Sous le coup de l’émotion, beaucoup de choses, souvent approximatives et pas toujours exactes, ont été dites sur cette levée des excommunications. Je compte sur vous pour éclairer sur ces points délicats nos frères et soeurs dont nous avons la charge, en les aidant à bien comprendre ce que représente vraiment ce geste de miséricorde, et en leur montrant qu’il n’est pas une remise en cause de ce que nous vivons dans notre Eglise. Vous pourrez lire, si vous le désirez, tout ou partie de cette lettre dimanche prochain lors des Eucharisties que vous
    célébrerez.”
    …ce geste de miséricorde n’est pas une remise en cause de ce que “nous vivons” dans “notre Eglise”…
    Le résultat le plus flagrant du refus de “remise en cause” : la désacralisation des lieux de culte.

  15. Les églises sont destinées au culte divin public ou privé, un point c’est tout. Penser que d’autres usages meme prudentse pourraient permetttre d’y rencontre le ‘Maitre de maison’ c’est une vue de l’esprit : le spectacle sera apprécié mais la maison de Dieu aura été détournée de sa destination. Et cela c’est de la profanation, qu’elle soit culturellement profitable et de grande qualité n’y change rien. Les spectables sont pour les salles de spectacles, les églises sont pour Dieu. Et l’Occident crève de ne pas vouloir respecter concrètement ce qui est sacré.

  16. Cette profanation est scandaleuse.
    Ceci acquis, il est vrai qu’une église est un lieu ou doit être en premier rendu le culte divin, mais devrions nous refuser que soient joués Toccata et Fugue dans les églises? Les orgues ne sont pas légions dans les salles de concert…
    A vrai dire, la question m’apparait très subtile car “Dieu à pris chaire”. Je m’explique: si Dieu nous a voulu “corps + âme” et qu’il nous aime jusqu’au point de prendre corps, pourquoi ce qui est inhérent à la chaire et en non contradiction avec l’esprit ne pourrait avoir lieu dans une église? La manifestation du génie humain devant Dieu est une sorte d’hommage et de remerciement. Tout comme les parents sont charmés de regarder leurs enfants jouer intelligemment sans se soucier de ces derniers, peut-être peut-on penser que Dieu aime nous voir jouir des biens qu’ils nous a confié (l’art, l’intelligence, la beauté) – et finalement, quel meilleur endroit que Sa maison pour Lui montrer ce que nous faisons de ses cadeaux? Si cette petite idée tiens la route (je fais confiance aux commentateurs pour me le dire ou non), alors cette profanation en devient d’autant plus horrible en ce qu’elle crache à la figure de Dieu la mauvaise intendance que l’homme peut avoir des biens qu’il a à gérer!

  17. Et bien c’est pas un rapide dans ses réactions !
    Il y a dû y avoir un “drôle” de scandale et forces réactions de ses paroissiens pour qu’il se décide à réagir…
    Avant d’autoriser une manifestation qui n’est pas religieuse, il faudrait au minimum se renseigner un peu…
    Je remarque également que pendant que des zigotos se foutent à poil dans une église, d’autres sont à la rue à Amiens et ailleurs pour vouloir célébrer une messe “extraordinaire” !
    Un peu de bon sens ne nuit pas, même au clergé.

  18. Plus je relis cette information et plus me vient une question: ce “spectacle” a-t-il été une improvisation? y a-t-il eu des répétitions (ce qui est normalement prévu pour tout travail sérieux)? S’il y a eu des répétitions, en quoi ont-elles consisté? Qui y était présent? Y a-t-il eu une différence majeure entre les répétitions et la “séance” (ce qui expliquerait peut-être la phrase faisant allusion à une préméditation)?
    Le lien permet de constater que “l’artiste” a très mal pris la réaction initiale des organisateurs (refus de lui verser son cachet), et les a traînés devant les prud’hommes; la chose vient juste d’être jugé (“l’artiste” a eu gain de cause). Tant que l’affaire n’était pas jugée, il n’était certainement pas possible à l’évèque d’intervenir.

  19. Une fois passée la colère et l’envie de parler à la danseuse en question de l’enfer qu’elle mérite hautement pour cet acte scandaleux au plus haut point, je n’y vois qu’un épisode de plus de la Passion de l’Eglise depuis plusieurs décennies, voire plus : persécutions de chrétiens dans le monde entier (le XXe siècle a été le plus pourvoyeur de martyrs), humiliations par une image toujours négative et caricaturale présentée par les médias et l’opinion en général, perte de son sang par le manque de vocations au sacerdoce et à la vie consacrée,agonie par tous les courants pleins d’erreur qui la divisent,…
    Bientôt le chemin de croix le jour où les musulmans nous hueront et nous lancerons des pierres quand nous irons à l’église?
    Je vous laisse imaginer les implications et conséquences de cette Passion que l’Eglise vit de nos jours… Notre espoir est dans la venue du Sauveur dans la gloire.

  20. “le vicaire général du diocèse et le prêtre chargé de l’art sacré en Finistère”… et qu’ont-ils fait pour faire stopper le sacrilège? Ont-ils payé de leur personne pour éviter cela ou faire cesser l’agression?
    Que compte faire l’évêché, l’évêque, le vicaire général et le prêtre chargé de l’art sacré pour demander réparation au Bon Dieu pour ce qui a été causé du fait de leur c…rie/de leur absence de vigilance?
    Il est encore temps de se mortifier, c’est l’Avent.

  21. le code de roit canonique règle cette utilisation des églises : can. 1210, 1213, 1222;
    ainsi que la Congrégation pour le culte divin.
    Voir la DC du 18.12.1988, n° 1974.

  22. Il ne manque pourtant pas de mairies, d’asiles ou de déchetteries pour ce genre d’exhibition… A quand une “marianne” nue sur le bureau du maire ?

  23. Ces dernières années, l’abbé Guy Gilbert a donné une conférence à l’institution Saint-Jude à Armentières (59). Il était assis sur une chaise. Cette dernière se trouvait sur l’autel juste au-dessus de la pierre d’autel. Cela est attesté par une photo et un article du quotidien “La Voix du Nord”. Le journaliste précisait que l’assistance était “clairsemée” (20 à 30 personnes). Averti ultérieurement, l’évêque de Lille, Mgr Defois, n’a aucunement réagi. Cette conférence a eu lieu dans la dernière chapelle de l’établissement car l’autre avait été détruite sur ordre du directeur pour y mettre son bureau. Cette chapelle n’avait pas été désacralisée. D’ailleurs, l’autel qui s’y trouvait avait été brisé en présence du Saint-Sacrement qui n’avait pas été retiré du tabernacle. Là encore, l’évêque n’avait aucunement réagi.

  24. “…nous redisons notre volonté de collaborer à la promotion de la Culture dans notre département…”
    « Errare humanum est, perseverare diabolicum » est une locution latine signifiant « Il est humain de se tromper, persévérer [dans l’erreur] est diabolique »
    Après avoir vu le petit film, on pense également à Michel Audiard :
    “Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.”

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services