Alexandra Cerdan, journaliste de Paris-Montmartre, a interrogé le prince Louis de Bourbon. Extrait :
"En l’an 1792, la Convention abolit la royauté en France et proclame la République. Pensez-vous que cette décision soit irréversible ?
En politique l’irréversible n’existe pas. L’histoire nous le montre à travers de multiples exemples. La royauté en France a connu des heures sombres à côté de celles de gloire et de grandeur. Pour ne rester qu’autour de l’événement que vous citez, souvenons-nous que cette République n’eut qu’un temps bien court. Le Consulat l’a remplacé, puis l’Empire. La monarchie a été restaurée en 1814. Le XIXe siècle a connu après 1848 une longue instabilité institutionnelle. Tout est possible, cela dépend de ce que souhaitent les Français.
Pourquoi n’avez-vous pas fait une carrière dans la politique ?
Il n’appartient pas à un chef de maison souveraine de faire de la politique au sens des partis. Il faut être réaliste. Quel serait le poids de ces prises de position ? Ce qui est certain en revanche est que, par ce que je représente, c’est-à-dire une autre tradition politique que celle dans laquelle nous vivons, j’offre une alternative. […]
Pour terminer, je souhaite vous laisser le dernier mot.
Je m’adresse donc aux Français à qui je dis, comme avant moi le Saint-Père : n’ayez pas peur ! Pas peur de l’avenir. Une histoire riche de traditions et de grandeur reposant sur les valeurs nées du baptême de Clovis, sont là pour aider à croire dans le destin de la France."