Un septuagénaire a été condamné vendredi par la cour d’assises de Montpellier à 5 ans de prison, dont 4 ans avec sursis, pour avoir grièvement blessé de deux coups de fusil en 2010 à son domicile deux jeunes cambrioleuses roms.
M. Galinier qui a effectué 68 jours de prison préventive et qui comparaissait libre, a été écroué à l’issue de l’audience.
Pour l’avocate générale, les qualités humaines incontestables et la vie sans histoire de M. Galinier jusqu’au 5 août 2010 ne méritent aucune clémence :
«Sa maison, c’est toute sa vie et je le conçois (…). Je comprends les sentiments de peur, de panique, de colère aussi quand il a compris ce qui était en train de se passer». »(On) ne peut pas considérer que deux petites Roms prises la main dans le sac et dans la boite à bijoux méritent la mort». «Le paisible retraité n’est peut-être pas si gentil. Il a agi avec une cruauté qui laisse pantois (…). Il aurait pu tirer en l’air ou au sol».
«Salena et Marina ne se résument pas à une +sale race+. Ce sont des être humains avec leur parcours, leurs joies, leurs peines, leurs difficultés».
Son avocat Gilbert Collard a rétorqué :
«Nous avons la prétention de dire qu’à sa place nous aurions été des professeurs de droit, des universitaires de la légitime défense. On aurait brandi le code pénal face aux cambrioleuses. Mais quand on est dans le feu, il brûle. Quand on est dans la peur, on tremble». «Franchement tous ces discours académiques confrontés à la réalité, ils ne pèsent pas plus que l’enseignement d’un muet».