Charles Beigbeder réagit au ralliement de Sens Commun à François Fillon :
"Dans une tribune publiée hier dans Valeurs actuelles, Sens commun annonce soutenir François Fillon à la Primaire de la droite car ce serait le candidat avec lequel le mouvement entretiendrait le plus de « points de convergences ».
À titre personnel, je ne peux que m’étonner d’un tel choix. La Primaire comporte deux tours : le premier sert à exprimer un vote de convictions et le second un vote utile, afin d’évincer le candidat que l’on souhaite faire battre.
Or, en se ralliant à François Fillon, Sens commun ne se situe ni dans la perspective du vote de convictions ni dans celle du vote utile.
On ne peut appeler vote de convictions le choix en faveur d’un homme qui érige l’avortement en un droit fondamental et n’a pas appelé à manifester contre le mariage pour tous en 2012-2013.
Par ailleurs, ce n’est pas non plus un vote utile car François Fillon n’est jamais placé dans les enquêtes d’opinion comme un vainqueur potentiel de la Primaire. Comme le rappelait à juste titre Hervé Mariton, « quitte à soutenir un candidat qui risque de ne pas être élu, autant soutenir un candidat de convictions ! » Ce choix est d’autant plus incompréhensible que François Fillon a déclaré que, s’il ne gagnait pas la Primaire, il voterait au second tour pour Alain Juppé et quitterait la vie politique, emportant alors dans sa chute Sens commun.
À l’inverse, Hervé Mariton et Jean-Frédéric Poisson sont des candidats de conviction, l’un à l’intérieur des Républicains, l’autre à l’extérieur. Il est urgent de favoriser tous ceux qui contribuent à faire progresser notre vision de l’homme, de la famille et de la France, où qu’ils se trouvent. C’est le sens de mon combat au sein de l’Avant-Garde."