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France : Politique en France

En Europe, la presse critique Jacques Chirac

Dans l’ensemble, la presse européenne dresse un bilan très sévère de Jacques Chirac :

  • Daily Telegraph : "En tant qu’homme politique, il a personnifié (…) tout ce qui n’allait pas dans la politique française, il est charmant, inconstant, imposant, a fière allure et aucun scrupule. Il a été, selon son humeur, libre-échangiste et protectionniste, gaulliste et atlantiste, fédéraliste et euro-sceptique".
  • Financial Times : "éternel opportuniste, (qui) a retourné sa veste sur de nombreuses questions".
  • Guardian : "girouette".
  • Le Soir (Belgique) : "L’adieu émouvant d’un piètre président".
  • La Libre Belgique : "en 40 ans, a dit tout et son contraire".
  • El Mundo : La "versatilité".
  • ABC : "ses changements d’opinion tout comme ses gaffes sont légendaires".
  • Berliner Zeitung : "Qu’a fait cet homme de ses possibilités ? Peu." "Jacques Chirac laisse la France dans l’état où il l’a trouvée en 1995".
  • Spiegel: "Il ne restera pas grand-chose de Chirac […]. Les conseils qu’il a donnés dimanche soir à son peuple, il ne les a pour la plupart jamais suivis".
  • Die Welt : l’échec "dévastateur" du référendum, "qui a aussi discrédité Chirac à l’étranger."
  • Süddeutsche Zeitung : le "non" au référendum sur la Constitution européenne "est considéré comme l’un des échecs les plus graves de sa présidence".
  • la presse polonaise : elle rappelle sa "gaffe" à l’égard des nouveaux entrants à l’Union européenne. Jacques Chirac avait alors reproché à la Pologne, candidats à l’UE, d’avoir "raté une bonne occasion de se taire" en apportant un soutien explicite à l’intervention américaine en Irak, désapprouvée par la France.
  • De Standaard (quotidien belge néerlandophone) : "La chiracophobie est devenue un sport national",
  • La Repubblica : "son indice de popularité était tombé au plus bas et ils étaient peu nombreux à espérer qu’il se représente."

Michel Janva

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6 commentaires

  1. aucun bilan positif !

  2. facile à critiquer, mais auraient-ils fait mieux que lui, s’ils avaient été à sa place, car après l’Etat de la France après Mitterand, je dirais qu’il a plutôt fait du bon travail.

  3. Et le Figaro a dit : Chirac veut “servir autrement”.
    Ne voulait-il pas dire plutôt : “se servir autrement” ?

  4. Ben visiblement les media étrangers semblent plus conscients et moins aveugles que les media français.
    Quant à vouloir exempter Chirac de ses responsabilités après le fiasco mitterrandienne, il ne faudrait quand même pas rigoler.
    En 12 ans, Chirac n’a fait que trois actes positifs :
    * En 1996, il n’a pas cédé aux pressions internationales l’enjoignant de ne pas procéder aux essais nucléaires dans le Pacifique.
    * En 2003, il s’est refusé d’intervenir militairement en Irak et de soutenir la coalition européo-américaine. (Comme quoi, il fait bon d’avoir une diplomatie française non soumise aux desiderata de Bruxelles).
    * En 2005, il a fait mettre en berne les drapeaux sur les édifices publics, suite au décès du Pape Jean-Paul II.
    Mais pour le reste, le bilan est carrément nul ! C’est à Chirac que l’on doit la fin de la souscription militaire. C’est à Chirac que l’on doit l’approbation du traité d’Amsterdam ! C’est à Chirac que l’on doit les restrictions de la Politique Agricole Commune (même si la fin de la PAC a été repoussée de 5 ans de 2008 à 2013). Et je ne parlerai pas de son mutisme au sujet du PACS et de l’allongement de la durée légale de l’avortement…
    Chirac, ou le plus grand traître aux valeurs de droite… Il ne me manquera pas.

  5. On le savait pitoyable, mais on ne l’avait jamais entendu se ridiculiser devant la France entière. “Je vous aime”. Ridicul, écoeurant ! Cette campagne ne fait plus que dans le compassionnel, la “sincérité”. Débiles ! Nos hommes politiques deviennent débiles et abaissent considérablememnt le niveau des débats. Et dire qu’on s’est toujours vanté du “niveau” de nos débats. Je ne m’étonne plus de voir les français s’interesser à nouveau à la politique : c’est un pauvre feuilleton qui fait pleurer d’émotion, avec pleins de super protagonistes sincères mais qui sont obligés de s’entredéchirer. En plus il y a une morale à cette romance : ils sont tous d’accord pour travailler ensemble contre l’extrémisme, le racisme, l’exclusion.
    Snif, c’est trop beau la politique !

  6. ce que la Prese étrangère dit de Chirac,c’est ce que les étrangers pensent aussi désormais de la France
    nous vivons dans notre cocon

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