L’article 33 du projet de loi de finances de la Sécurité Sociale prévoit d’étendre la gratuité de la contraception aux jeunes filles de moins de 15 ans. Personne ne se demande comment des jeunes filles de moins de 15 ans peuvent attendre un enfant… Dans l’exposé des motifs, on lit :
Alors que les frais liés à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception d’urgence sont intégralement pris en charge pour toutes les jeunes femmes mineures, seules celles âgées d’au moins 15 ans bénéficient de la gratuité de la contraception prescrite par un médecin ou une sage-femme et de la dispense d’avance de frais sur ces soins.
Il en résulte que les mineures n’ayant pas atteint l’âge de 15 ans doivent supporter financièrement les frais liés à la contraception, ce qui peut constituer un frein à l’accès à ces dispositifs pour des publics souvent en situation de fragilité. Or chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France. Parmi ces grossesses, 770 se concluent par une interruption volontaire de grossesse.
Afin de leur garantir un libre choix, il est proposé de permettre à l’ensemble des assurées mineures de bénéficier de la gratuité sur les contraceptifs remboursables et sur les frais relatifs aux actes et consultations liés, en tiers payant, en garantissant en outre la confidentialité de ces actes lorsqu’elles le souhaitent.
Quand on sait que, en France, deux femmes sur trois effectuant un avortement sont sous contraception, on se demande bien si l’auteur de cet exposé des motifs est crédible. Et s’il n’est pas proposé, plutôt, de faire de ces jeunes filles des proies sexuelles.