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Enfants handicapés : Si Eric Zemmour avait tort, pourquoi des parents se retranchent en haut d’une grue pour obtenir une place dans un établissement spécialisé ?

Enfants handicapés : Si Eric Zemmour avait tort, pourquoi des parents se retranchent en haut d’une grue pour obtenir une place dans un établissement spécialisé ?

La polémique artificielle déclenchée honteusement par la classe politicienne (Marine Le Pen comprise) contre les propos d’Eric Zemmour est différente de toutes les autres. En effet, elle ne se fonde pas sur un sujet politique classique mais sur un sujet sensible qui concerne plusieurs millions de personnes : 380 000 enfants handicapés, ce sont 760 000 parents, des centaines de milliers d’enseignants, d’AESH, de directeurs d’école et de collège…. Ce n’est pas la première fois que les enfants handicapés sont instrumentalisés : on se souviendra de la mise en scène honteuse de Ségolène Royal dans le débat face à Nicolas Sarkozy.

Nous mettrons de côté les attaques politiciennes qui relèvent plus du réflexe pavlovien que du débat de fond. A part quelques témoignages people (Gilbert Montagné ou Philippe Croizon) téléguidées et bien éloignés de la réalité de ce qui se passe aujourd’hui dans les écoles et collèges, et de quelques parents sans doute choqués par la déformation des propos, de très nombreux témoignages sont venus en appui des déclarations d’Eric Zemmour.

Ce qui est décrit dans les médias comme une faute politique ou un dérapage pourrait être au contraire reçu par ces millions de Français concernés comme la preuve de sa sincérité, de sa compétence et du professionnalisme des équipes d’Eric Zemmour.

Les propos d’Eric Zemmour ont été très clairs, sans ambiguïté et tombent sous le coup du bon sens :

Je pense qu’il faut effectivement des établissements spécialisés. Je pense que – sauf les gens qui sont légèrement handicapés, évidemment, qui peuvent rentrer dans la classe […] – l’obsession de l’inclusion est une mauvaise manière faite aux autres enfants et à ces enfants-là, qui sont, les pauvres, complètement dépassés par les autres enfants. Donc je pense qu’il faut effectivement des enseignants spécialisés qui s’en occupent

En effet, si Eric Zemmour avait tort, pourquoi donc des parents enverraient leurs enfants dans des établissements en Belgique faute de trouver des solutions adaptées en France, preuve que l’inclusion en milieu ordinaire n’est pas la SEULE solution ?

Pourquoi 7 000 Français en situation de handicap sont accueillis en Belgique ? [source]

Fin 2018, il y avait 1 436 enfants, adolescents et jeunes adultes accueillis dans des établissements wallons conventionnés par la France – sans compter les familles qui s’expatrient en Belgique pour se rapprocher de l’école de leur enfant. Tous viennent principalement des Hauts-de-France, du Grand Est et d’Île-de-France.

Au 31 décembre 2017, 6 109 personnes handicapées adultes étaient accompagnées par une structure wallonne car, en grande majorité, elles n’avaient pas trouvé de place en France. Il s’agit, pour près de la moitié, de personnes présentant une déficience intellectuelle, puis de personnes portant un handicap psychique (1 417) et ensuite des troubles du spectre autistique pour 800 personnes. Au-delà du manque de places en France, l’accompagnement en Belgique est jugé meilleur par de nombreuses familles.

“Le contribuable finance les structures en Belgique”, alerte Jean Pierre Delelis, père d’adulte handicapé [source]

Cela fait bientôt 5 ans que Jean-Pierre Delelis a du se résoudre à placer son fils, Nicolas, autiste, dans une structure d’accueil spécialisée en Belgique : “J’ai du après beaucoup de recherches dans des établissements régionaux ou nationaux me tourner vers la Belgique. Parce que _c’est la seule solution pour les adultes lourdement handicapés_, qui n’ont pas de places en France“.

En effet, si Eric Zemmour avait tort, pourquoi des parents manifesteraient contre la fermeture, la disparition ou la diminution des moyens accordés aux IME (Instituts médicaux éducatifs) ? Cette tendance est d’ailleurs encouragées par l’ONU qui veut la fermeture des établissements spécialisés en France.

Vers la disparition des IME : des parents alertent en Isère [source]

Ils sont les parents de Léa, Capucine, Mathis, Redouane… Une quinzaine au total qui tentent d’alerter sur la fermeture de nombreuses places en IME dans leur département, l’Isère. Ce collectif rassemble des familles avec des enfants handicapés dans différents établissements (…). Pour se faire entendre, ils descendront dans la rue le 15 décembre 2021, devant les locaux de l’ARS. Cette inquiétude résulte des décisions de l’Etat de changer les modalités d’accueil des enfants en situation de handicap (…)

Ce cap répond à l’objectif d’un accueil en milieu ordinaire, largement encouragé par l’ONU qui, en septembre 2021, a encore une fois exhorté la France, après son audition, à « fermer tous ses établissements » (articles en lien ci-dessous). Si l’ambition d’une société inclusive, hors les murs, semble louable, ils sont nombreux à redouter que cette métamorphose ne se fasse « à marche forcée », sans avoir suffisamment anticipé les solutions alternatives, sans que l’école dite inclusive ne soit en mesure de proposer les accompagnements adaptés aux problématiques du handicap intellectuel.

Fermer tous les établissements: la fermeté de l’ONU exaspère [source]

Depuis 2017 déjà, le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU s’est prononcé de manière très catégorique en faveur de la « fermeture de tous les établissements », y compris des  « ateliers protégés » (ESAT) et des « classes spécialisées au sein de l’école ordinaire » (…) Il dénonce « une législation et des politiques publiques fondées sur le modèle médical et des approches paternalistes du handicap », ainsi que des « milieux ségrégués » (…)

L’Unapei regrette que ce rapport « s’attaque frontalement aux établissements, sans prise en compte de la parole des personnes en situation de handicap qui ont besoin d’un accompagnement continu et de leurs aidants familiaux ». Or l’association rappelle que, dans son réseau, « bon nombre font appel à des aides humaines 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 ».

En effet, si Eric Zemmour avait tort, pourquoi des parents se retrancheraient en haut d’une grue pour obtenir une place dans un établissement spécialisé ? Ce type de faits divers est malheureusement récurrent et il s’agit le plus souvent de réclamer une place en établissement spécialisé:

Multiplication des “actions grue” : le cri de détresse des parents d’enfants handicapés [source]

Trois mères au sommet de grues pour alerter sur le handicap à Lille et Strasbourg [source]

Toulouse : à bout, une mère d’enfants handicapés a passé la journée au sommet d’une grue [source]

Dans notre dernier article sur le sujet, nous avions demandé aux lecteurs du Salon beige de nous faire parvenir des témoignages concrets. Nous les publions ci-dessous. Ils sont éloquents :

Merci à M.M. : “Nous sommes donc passés par l’inclusion qui s’est soldée par d’innombrables échecs et de nombreuses souffrances et humiliations car nos enfants avaient besoin d’un établissement spécialisé

Nous sommes parents de quatre enfants dont deux sont handicapés et âgés de 17 et 18 ans. Comme tous les parents d’enfants handicapés, nous avons mis du temps à déceler et diagnostiquer le handicap de nos enfants qui relèvent tous les deux du champ du mental (cérébrolésé pour l’un et troubles psychiatriques pour l’autre se traduisant par de la phobie scolaire). Nous sommes donc passés par l’inclusion (AESH, CLIS puis ULIS) qui s’est soldée par d’innombrables échecs (renvoi pour raison de sécurité, manque de personnel qualifié, classe perturbée) et de nombreuses souffrances et humiliations (enseignants non formés, troubles du comportement mis sur le dos d’un défaut d’éducation…) car nos enfants avaient besoin d’un établissement spécialisé.

Nous nous sommes donc retrouvés à plusieurs reprises sans solution, situation pourtant interdite par la loi RAPT (Réponse Accompagnée Pour Tous – Zéro Solution). Mais une loi ne sert à rien s’il n’existe pas de moyens ou de solution concrète. En plus, lorsque vous déménagez, vous changez de MDPH puisque le handicap est géré par département. Vous vous retrouvez dans une file d’attente interminable pour obtenir des places en établissement spécialisés. Nous avons donc galéré avec des demi-solutions, des moments où nos enfants étaient à la maison ou en hôpital psychiatrique. La psychiatrie pour adolescents est un autre domaine sinistré avec quasiment aucune place disponible, un véritable scandale. Pour montrer l’hypocrisie du système, voici deux anecdotes qui nous ont marquées :

Lors de la rentrée scolaire 2018, nous n’avions toujours aucune solution concrète pour notre fils alors même que nous étions présents dans le département depuis un an. Nous avons donc contacté le numéro vert que le gouvernement avait mis en place pour traiter les cas d’enfants handicapés sans solution. Nous avions vu sur le compte twitter de monsieur Blanquer ce dernier répondre en direct aux parents aux côtés de Sophie Cluzel. Notre cas a été noté deux fois et on nous a promis que nous serions rappelés sous peu. Belle mise en scène de communication car nous n’avons jamais eu la moindre nouvelle. Quand nous voyons madame Cluzel s’offusquer aujourd’hui dans les médias, nous ne pouvons que penser à cette anecdote qui en dit long sur ses arrière-pensées politiciennes…

Plus récemment, nous avons haussé le ton avec l’ARS en menaçant d’aller en Belgique ou de monter en haut d’une grue. Leur réponse nous a laissé sans voix. Ils nous ont répondu honnêtement que les ARS étaient très gênées par cette histoire de Belgique et essayaient de trouver des solutions en priorité pour les parents qui envisagent cette solution. Et pour les parents qui montent dans les grues, les MDPH et ARS leur trouvent une place dans un établissement spécialisé…en l’imposant de force malgré le manque de personnel alors même qu’il y a une liste d’attente. Cela se fait donc au détriment du numéro 1 de la liste qui attend depuis des mois…

Merci à L.D. : “Mes parents ont bien été contents de pouvoir ensuite l’envoyer dans une structure totalement adaptée pour finir sa scolarité

J’ai une petite sœur handicapée née en 1982. Un handicap mental léger, on n’a rien détecté avant la maternelle, où ma sœur a commencé à avoir des retards d’apprentissage. De fait, ma sœur a commencé à suivre une scolarité normale, mais cela ne s’est pas très bien passé dans l’école privée où elle était, car ce n’était pas adaptée aux enfants avec des retards. Puis elle a été placée dans une école publique où il y avait une structure d’accueil un peu plus adaptée. Mais cela n’a pu durer longtemps. Elle n’a jamais pu apprendre à lire. Mes parents ont bien été contents de pouvoir ensuite l’envoyer dans une structure totalement adaptée pour finir sa scolarité. Le sujet de mes parents a toujours été de trouver une structure où ma sœur se sent bien et grâce à la providence nous avons pu trouver de telles structures et maintenant ma sœur est rayonnante dans une de celles-ci, où elle est pourtant une des moins handicapées.
Je suis donc tout à fait favorable à ce que dit Eric Zemmour. Il n’est ni bon pour la classe, ni pour l’élève, qui souffre de sa différence, de vouloir à tout prix viser une inclusion qui n’est pas du tout réaliste. Cette démarche d’inclusion à tout prix est purement idéologique. Elle est d’une part un cas un peu extrême de l’idéologie égalitariste qui sévit dans l’école (pas de classe de niveau), et d’autre part de l’idéologie de non discrimination qui sévit dans la société, car certains parents acceptent mal que leur enfant ne soit pas dans le “circuit normal”. Il faut que ces derniers comprennent que cela sera bien mieux pour leur enfant d’avoir un parcours adapté à leur situation et fassent le deuil de “l’enfant normal”. 

Merci à M.T. : “Et ce n’est bien sûr pas l’école qui peut résoudre ces problèmes multiples, quels que soient la bonne volonté et le dynamisme des enseignants. L’inclusion à l’école est une bonne chose seulement si l’enfant handicapé est en mesure de s’y adapter et de s’y épanouir

En tant que maman d’une petite fille de trois ans souffrant de handicap, je tenais à remercier vivement Madame Agnès Marion pour la justesse de ses mots dans la tribune de Valeurs Actuelles. Le faux procès fait à Monsieur Zemmour suite à ses propos sur l’inclusion des enfants handicapés à l’école est inutile et consternant. Cette polémique stérile ne fait que masquer les réelles difficultés auxquelles sont confrontées les familles d’enfants handicapés : extrême lourdeur administrative, manque cruel de structures adaptées et surtout de professionnels disponibles. Chez les médecins spécialisés, orthophonistes, psychologues, psychomotriciens, les listes d’attente sont longues comme le bras et de nombreux enfants manquent de soins faute de place. Que de temps perdu ! Alors que ce temps est justement d’autant plus précieux dans une situation de handicap et que pour un jeune enfant en souffrance il n’y a pas une seconde à perdre!
Et ce n’est bien sûr pas l’école qui peut résoudre ces problèmes multiples, quels que soient la bonne volonté et le dynamisme des enseignants. L’inclusion à l’école est une bonne chose seulement si l’enfant handicapé est en mesure de s’y adapter et de s’y épanouir. Pour les parents concernés c’est parfois aussi se voiler la face que de vouloir scolariser à tout prix un enfant atypique dans une classe normale en mettant de côte ses difficultés, quitte à générer pour cet enfant de très grandes souffrances et à empêcher tous les autres élèves de progresser.
Je n’ai pas du tout été choquée par les propos de Monsieur Zemmour, je les comprends et je suis d’accord avec lui. La polémique qui s’ensuit avec une surenchère d’indignation me paraît en revanche blessante et malsaine. Monsieur Zemmour a le mérite de mettre le sujet sur la table sans faux-semblants, qu’on lui réponde sur le fond au lieu de jouer les effarouchées.
Quand on a un enfant handicapé, il n’y a justement plus de faux-semblant, plus de paraître. Une fois que le handicap est décelé les médecins doivent dire la vérité aux parents et agir vite. Dire la vérité et agir efficacement, voilà deux qualités qui font décidément défaut à la plupart des candidats à la présidentielle.
Merci à A.C. : “Le véritable irrespect envers ses enfants, c’est de vouloir à tout prix les scolariser, les mettre dans le “même sac” alors que parfois leur santé réclame un rythme plus calme, plus paisible
Je suis maman de cinq enfants et dans cette fratrie nous avons une petite fille de 9 ans atteinte d’une maladie auto-inflammatoire sans diagnostic précis malgré nos allers-retours en divers CHUs dont Necker. Pour résumé, la douleur est son quotidien avec son corps qui s’enflamme de douleurs  et phénomènes en tout genre : articulaires, musculaires, oculaires, abdominales, dermatologiques … Pas de solution à cette douleur, et pas de diagnostic : juste à apprendre à vivre avec (…).
Sauf que, à l’école, il faudrait que la maîtresse puisse autoriser à se coucher, calmer, masser, cette petite fille percluse de douleurs, et au cœur à vif. Et que garder le rythme d’école , fatiguant, pour garder à tout prix une vie comme toute le monde , n’est pas forcément la meilleure solution. Surtout lorsque l’école ou les enseignants ne peuvent ou ne savent pas gérer ce qui, déjà en tant que parents, est difficile à effectuer (…)
Cette petite fille a aussi des difficultés scolaires de compréhension, qui s’accentue forcément lorsque la douleur est trop forte : son CE1 l’épuisa : suivre le rythme, encaisser une journée d’école sans trop se plaindre, et sans avoir maman à qui faire part de ses douleurs, faire ses devoirs, apprendre ses leçons alors que l’épuisement et la douleur réclament un repos… un enfer pour un enfant malade. (…) nous avons décidé de la déscolariser .
Depuis que nous faisons l’école à la maison à notre petite fille, elle peut se reposer lorsque la douleur est trop forte, faire un travail écrit par oral, et se détendre à côté, car l’école à la maison gagne du temps scolaire. Finies les soirées de pleurs, les ongles en sang, et le visage crispé de notre petite fille. Elle retrouve la paix et la joie de sa petite enfance. Alors, le véritable irrespect envers ses enfants, c’est de vouloir à tout prix les scolariser, les mettre dans le “même sac” alors que parfois leur santé réclame un rythme plus calme, plus paisible. Laissons aux parents le choix de savoir ce qui correspond le mieux à leur enfant. Selon chaque cas , les choix pour un enfant malade seront différents. Laissons nous le droit de faire l’école à la maison, aidons matériellement les parents à pouvoir le faire, et laissons de côté ces ridicules polémiques.
Merci à Eric Zemmour de nous donner un peu d’espoir , et merci de sa sincérité si rare dans le monde politique,
Merci à E.D. (AESH) : “Il est impossible de faire du travail sérieux, notre rôle consiste donc uniquement à ce que la classe entière ne soit pas trop perturbée par leur présence et  non plus à faire progresser l’enfant dans ses apprentissages. C’est un désastre.” 
Mère de famille nombreuse et AESH (assistante d’éducation scolaire pour les porteurs de handicaps), je vous donne mon témoignage concernant l’inclusion en milieu scolaire des enfants “porteurs de handicaps”, car dans votre article vous n’évoquez pas les milliers d’AESH que nous sommes et dont le quotidien est justement la gestion de ces enfants-là. Je suis donc AESH contractuelle à l’Education Nationale, donc j’accompagne des élèves porteurs d’handicaps au collège et au lycée  dans leur apprentissage. Ceci en vertu de la loi de 2005 sur l’inclusion pour “l’égalité des chances.”
Cette loi concernant l’inclusion ne me semble pas du tout assez précise, en effet on ne peut mettre dans le même sac toutes les pathologies que ce soit les dyslexiques, dysorthographiques mais aussi les autistes, les enfants trisomiques…. sachant que de plus en plus de pathologies s’additionnent les unes aux autres. A cela il faut rajouter les troubles de l’affectivité liées aux carences éducatives, que nous voyons, hélas de plus en plus fréquentes (…) Les AESH, ex-AVS ne sont pas assez nombreuses. Conclusion ? On nous rajoute des enfants et nous n’avons plus un seul enfant par classe mais parfois 3 ! Il est impossible de faire du travail sérieux, notre rôle consiste donc uniquement à ce que la classe entière ne soit pas trop perturbée par leur présence et  non plus à faire progresser l’enfant dans ses apprentissages. C’est un désastre
Les enseignants ne sont pas formés aux handicaps et donc dépassés par la gestion d’une classe aussi hétérogène et du coup très vite découragésOr nous n’avons pas l’autorisation de mettre des avertissements à l’enfant et il le sait fort bien, c’est donc ces enfants-là qui font la loi dans la classe et font rire tout le monde, dissipent l’attention des bons élèves qui aimeraient travailler… C’est l’enfer ou sinon le cirque, au choix !
Par ailleurs, très peu de réunions ont lieu pour suivre leur “PAI” (projet d’aide individualisée).
Aussi je plaide pour une loi qui revaloriserait nos conditions de travail, augmenterait le nombre d’AESH et surtout les procédures de recrutement (j’ai été recrutée en sept. 2020 mais n’ai pu avoir un poste que 13 mois plus tard….alors que plusieurs enfants étaient en attente.
Cette inclusion ne devrait être possible qu’aux enfants porteurs d’handicaps compatibles avec la vie en classe.
Merci à B.G. (AESH) : “L’inclusion a ses limites et là elle donne des illusions aux parents, elle met en danger des enfants et il n’y a aucun bénéfice pour l’enfant et pour les autres enfants, il y a même des risques importants.”
Depuis presque 3 ans je suis AESH (Accompagnant d’Élève en Situation de Handicap). J’ai accompagné plusieurs enfants avec différentes formes de handicaps. Sur les 5 enfants, 4 avaient ou ont des troubles autistiques plus ou moins lourds. Pour la majorité l’inclusion est une bonne chose pour l’enfant et pour les autres qui apprennent ainsi la différence.
Depuis la rentrée je m’occupe d’un enfant qui a 7 ans, il ne sait pas parler, ne sait donc pas écrire, lire, la communication est difficile . Il change d’activité toutes les 3 minutes, il joue avec des jeux adaptés pour les enfants ayant 18 mois que j’apporte de chez moi afin de varier avec ce qu’il y a à l’école. Il n’y a aucun projet possible pour lui dans une école.
L’hôpital de jour qui le prenait en charge un jour et demi par semaine vient de fermer car il n’y a plus de médecin.
Au début, cet enfant devait être en CE1, ne pouvant pas être dans sa classe, nous l’avions installé dans un grand placard de rangement puis voyant que cela ne convenait pas nous sommes allés en maternelle et nous passons notre temps entre un couloir et une salle de motricité…. Je suis seule avec lui durant les 2 fois 3 heures qu’il est à l’école et je dois faire de la garderie en veillant qu’il ne se fasse pas mal ni aux autres enfants quand il y en a autour de lui  et essayer de me protéger. Car non seulement il n’est pas à sa place mais en plus il est en souffrance : quand il est en crise, les larmes coulent et il hurle, tape, mord, crache, pince!!!!. Quand cela devient ingérable nous appelons son papa qui vient le chercher dans les 15 minutes. Il n’y a pas un jour, quand il est à l’école, où il ne tape pas, ou  crache. Les enfants sont témoins de toutes ces violences.
L’inclusion a ses limites et là elle donne des illusions aux parents, elle met en danger des enfants et il n’y a aucun bénéfice pour l’enfant et pour les autres enfants, il y a même des risques importants. L’éducation nationale est bien sûr alertée mais je crains que si les parents ne retirent pas leur enfants ou qu’il y ait un drame sur un petit que rien ne se fasse !!!!

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16 commentaires

  1. Le bal des hypocrites : médias, politiciens… Les témoignages des parents ? Quantité négligeable ! Tout ça sur le dos des enfants, de la part de gens qui soutiennent l’avortement de fœtus handicapés.

    https://www.causeur.fr/propos-de-zemmour-sur-des-enfants-handicapes-le-revers-de-la-polemique-222814

    • Je souscris à ce que vous dites mais le mot ‘foetus’ me déplait. Ce sont des êtres humains, comme nous le sommes et fûmes. Un ovule humain fécondé est mon frère. Je fus cet être unicellulaire qui est en développement pour lui-même

      • Ce n’était pas une façon de nier l’humanité de ces jeunes êtres, pas plus que lorsque l’on distingue entre bébé et vieillard. :)

        • Merci de transmettre mon message à l’auteur du dernier témoignage :
          “Car non seulement il n’est pas à sa place mais en plus il est en souffrance : quand il est en crise, les larmes coulent et il hurle, tape, mord, crache, pince!!!!. ”

          Madame,

          Proposez à ses parents la méthode Api de Florence Henry.
          Elle demande 1/2h par jour, des cahiers et de l’encre.

          En trois mois avec cette méthode, les troubles de comportement de notre fils, que vous décrivez, ont complètement disparu.
          Voici l’adresse de son site : lesautistes.com

        • Vive les bébés !

  2. Et Ménard s’est pareillement précipité pour accuser Zemmour d’être à droite de MLP, sous-entendu d’extrême droite, dénoncer sa brutalité…
    Quelle déception !

    Et quand il a très courtoisement accueilli Macron, celui dont la majorité a voté l’extension des conditions de l’avortement pour motif médical (avec la détresse psychologique), qu’accueillait-il, un candidat modéré ?

    • Marine Le Pen et Ménard sont en train de tout faire pour que les consignes de vote d’entre les deux tours entre Zemmour et le RN ne se fassent pas. On vous le dit, la droite la plus bête du monde !

      • Après ce que Ménard a dit de Zemmour, l’accusant même de ne pas aimer les Français, je ne vois pas comment il peut sereinement venir le soutenir si ce dernier se qualifie pour le second tour. Cela le suivra !
        Et si MLP se qualifie, nombreux seront les électeurs de Zemmour qui refuseront peut-être de la soutenir, à cause de ces attaques, sachant qu’elle a de toute façon peu de chances d’être élue et encore moins d’avoir une majorité.

        J’ai l’impression que la violence des propos de Ménard contre Zemmour vise à lui faire comprendre qu’il doit abandonner puisque ses accusations ne pourront plus être retirées. En l’accusant ainsi, il semble lui dire que même au second tour il ne pourrait pas le soutenir. Irresponsable !

  3. Je comprends votre positionnement. Mais ils veulent faire taire Eric Zemmour, cet être fondamentalement mauvais. Votre vision des langages à employer datent. Trump est actuellement quasi maître du Parti Républicain. Zemmour doit viser de multiples microcosmes de votants sur des sujets particuliers qui leurs tiennent à coeur. Là il vient de récupérer des votes de gens qui portent une croix quotidienne, leur gosse revient en pleurs de l’école pour tous, l’école unique. Pour passer de 14 à 18% et arriver au deuxième tour il faut récupérer des ‘touchés au coeur’ qui ainsi changent de camp, fidèlement.

    • Le problème, Vivant, c’est que Zemmour a pu récupérer les intentions de nombreux parents d’enfants handicapés mentaux (certainement pas tous, pas mal ne voteront jamais pour le prétendu nazi), mais que cette polémique arrangée peut lui faire perdre dans le même temps bien plus auprès de ceux qui auraient pu changer en sa faveur.

      • Je ne crois pas. Ceux qui vont chez Zemmour réfléchissent. Il faut récupérer seulement quelques pourcents. Le premier but : le premier tour. Z montre qu’il est intelligent, des leaders vont venir le soutenir. Courage !

  4. Idem sur les prénoms… Majid Oukacha, ex-musulman, agnostique, comprend son propos mais ne l’approuve pas : pour lui, ça peut détourner des électeurs de Zemmour qui ne seraient même pas musulmans (prénoms italiens, régionaux), et ça cacherait encore plus dans les médias qui fait quoi. Il dit que si désormais un étranger violait une femme, son prénom “Jean” ou autre prénom français serait affiché dans les médias.

    A partir de 3:45 : https://www.youtube.com/watch?v=J3ZcEbBsLwM

    Et, comme il dit, les gens aiment leurs footix étrangers, donc Zemmour se plante en insistant à mort sur l’immigration, il ne se rend pas compte à quel point le footix peut préférer voter contre lui plutôt que pour lui s’il a peur que Messi et autres soient expulsés… Ne jamais sous-estimer l’égoïsme et la connerie de l’électeur moyen…

  5. Plusieurs commentaires sur ce forum reprochent à Zemmour son franc-parler. Zemmour c’est l’anti langue de bois, son propos est sans détour, ni sens caché ni but tordu. Et c’est ce qu’on aime en lui, par pitié, n’essayez pas d’en faire un pro de la politique, un de ces locuteurs aux propos alambiqués pour lesquels nous avons besoin d’un décodeur pour comprendre le fond de sa pensée quand il en a une.
    Certes il peut avoir quelques maladresses, quelques propos un peu brutaux mais c’est souvent volontaire de sa part pour secouer les consciences et ne tombons pas dans le jeu de ces merdias et réseaux sociaux qui jouent aux vierges effarouchées à chacune de ses phrases un peu directes.
    Zemmour tape dans la fourmilière, laissons les fourmis s’éparpiller, tout cela n’est que de l’écume de médias ou vent dans les roseaux comme dit la Bible, ce sera oublié dans 48 h.

  6. La secrétaire d’Etat au handicap, Sophie Cluzel, inconnue jusqu’au week-end dernier, prétend sur Sud Radio qu’il n’y a aucun enfant handicapé français scolarisé en Belgique :
    https://www.youtube.com/watch?v=qI5zld2j34U

  7. Eh bien…avec tous ces commentaires je me prépare à souhaiter un joyeux quinquennat à Macron, notre leader suprême…

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