De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :
"Le véritable enjeu n’est pas de savoir qui, de Jean-François Copé ou de François Fillon, l’emportera, mais bien quelle ligne politique l’emportera. Et cela ne vaut pas seulement pour les accords électoraux souhaitables entre les différentes formations de droite. Mais cela vaut surtout pour le programme. Or, pour le moment, tout le monde s’accorde à reconnaître une « droitisation » de l’UMP. Il semble que Jean-François Copé s’en félicite, tandis que François Fillon le déplore. Cependant, j’ai le regret de dire que cette droitisation n’existe pas. Il suffit, pour s’en convaincre, de lire ce que disaient les responsables RPR et UDF avant 1993. Sur tous les sujets, les plus modérés des responsables de la « droite parlementaire » (ceux que l’on appellerait aujourd’hui la « droite humaniste »…) étaient largement plus à droite que Nicolas Sarkozy pendant sa campagne de 2012. Il fut un temps, pas si lointain, où Jacques Chirac affirmait publiquement son admiration pour le travail mené par Henry de Lesquen au Club de l’Horloge. Il fut un temps, où François Bayrou participait à des états généraux de l’opposition sur l’immigration qui n’appelaient pas à la réduction de l’immigration, mais à la cessation totale de l’immigration ; et qui envisageaient même de réserver les prestations sociales aux nationaux. […]
La guerre des chefs porte sur une question : pour ou contre la droitisation ? Mais cette question ne correspond donc à aucune réalité. Il vaudrait mieux se demander : voulez- vous continuer à courir après le Parti socialiste ou préférez-vous écouter vos électeurs (qui, eux, sont restés de droite) ? Chacun sait que l’arme la plus efficace de cette gauchisation contemporaine est la sidération que les socialocommunistes exercent sur la droite parlementaire, en lui faisant croire que, si elle tient un langage clair sur l’immigration, elle « court après le FN », et elle est bientôt suspecte de complaisance avec le nazisme ! C’est typiquement ce que l’on appelle un amalgame (et ce qui nous est en permanence reproché dès que nous nous interrogeons sur les liens entre islam et violence). […]
Il est urgent que l’UMP sorte du piège et propose enfin une plate-forme de gouvernement, clairement anticommuniste et clairement à droite. Sans se soucier de ce qu’en diront les intellos bobos, mais en se concentrant sur l’intérêt du pays et sur les voeux des électeurs de droite."
KIEFFER
Aucune importance tant que l’UMP (..S..) ne se sera pas débarassée des ses francs-mag !