C'est le titre d'une rencontre inter-religieuse entre catholiques et musulmans, prévue le 21 mars dans la basilique de Longpont (Essonne), avec la participation de Monseigneur Dubost, Evêque d’Evry, Président du Conseil pour les relations interreligieuses.
Les cloches sonneront, puis retentira l'appel à la prière (l'appel du muezzin, donc, dans une basilique catholique multiséculaire ?).
Au programme : Chants à Marie de différentes chorales, témoignages de chrétiens et de musulmans, lecture d'un passage du Coran et de l'Evangile sur l'Annonciation, interventions de représentants des deux communautés.
L'esprit dans lequel cette journée est organisée est ainsi rédigé dans le tract de présentation :
"Marie est une haute figure spirituelle qui illumine les traditions religieuses chrétiennes et musulmanes.
Pour les Chrétiens comme pour les Musulmans, Marie est vierge et mère de Jésus. Choisie par Dieu, elle a reçu de l’ange Gabriel l’annonce de la naissance virginale de Jésus.
Les récits de l’annonciation dans l’Evangile de Luc et dans le Coran sont proches :
« 0 Marie ! Dieu t’annonce la bonne nouvelle d’un Verbe émanant de lui : Son nom est : le Messie, Jésus, fils de Marie » (Coran 3,45)
« Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. » (Luc 1,31)
Marie est un exemple et un lien qui nous unit. Pour les chrétiens comme pour les musulmans, Marie est un modèle de foi en Dieu.
Des sanctuaires dédiés à Marie dans le monde sont visités par des chrétiens comme par des musulmans. Leur amour pour Marie est déjà un vecteur de rassemblement." […]
C'est bien de pointer ce qui rassemble catholiques et musulmans, mais… ce qui nous sépare sera-t-il mentionné ? Lors de cette journée, quelqu'un aura-t-il le courage d'annoncer aux musulmans présents ce qui manque clairement dans la présentation : que Marie est la Mère de Dieu, car Jésus, Fils de Dieu, est vrai Dieu et vrai Homme ? Bref, fera-t-on de l'évangélisation ou bien continuera-t-on dans le "dialogue inter-religieux" ?