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Entre 2008 et 2026, le nombre moyen de démissions de maires par an a été multiplié par 4

Entre 2008 et 2026, le nombre moyen de démissions de maires par an a été multiplié par 4

Les prochaines élections municipales auront lieu en mars 2026. Or, selon une enquête, en l’espace de trois mandats municipaux (entre 2008 et 2026), le nombre moyen de démissions de maires par an a été multiplié par 4 (129 vs. 417).

Avec plus de 3 000 changements de maires depuis l’élection municipale de 2020, les démissions volontaires, au nombre de 2 189, ont atteint un niveau historique. Entre septembre 2020 et mars 2025, ce sont en moyenne 40 démissions par mois enregistrées, soit plus d’une démission par jour. Au total, c’est près de 6 % de l’ensemble des maires élus qui ont démissionné.

C’est ce que révèle l’étude conduite par Martial Foucault, professeur des universités à Sciences Po et chercheur au CEVIPOF, en partenariat avec l’AMF dans le cadre de l’Observatoire de la démocratie de proximité. Son analyse s’appuie sur les données du répertoire national des élus (RNE) du ministère de l’Intérieur, couvrant la période de juillet 2020 à mars 2025, complétée par des articles de la presse régionale et un recueil de témoignages.

Comment expliquer ce phénomène ? Quelles leçons en tirer à quelques mois de la prochaine échéance municipale de mars 2026 ?

Trois causes de démission dominent :

  1. la difficulté à mener jusqu’au bout les projets municipaux sur lesquels les élus se sont engagés qui créé des tensions au sein des conseils municipaux (30,9 % des cas) ;
  2. les passations de pouvoir anticipées et organisées dès le début de la mandature (13,7 % des cas) ;
  3. les questions de santé physique (13,1 % des cas) et de santé mentale (5,1 % des cas).

Les raisons de ces démissions apportent un éclairage nouveau sur les débats parlementaires en cours qui visent à modifier le statut de l’élu local et apporter des garanties pour maintenir l’engagement municipal, pierre angulaire d’une démocratie de proximité.

À l’heure du bilan et de l’élaboration de nouveaux projets, force est de reconnaître que le mandat 2020-2026 n’aura ressemblé à aucun autre. Il a commencé avec la crise du Covid-19 et s’achève dans un climat d’instabilité nationale depuis la dissolution et une situation financière difficile.

Sans doute faut-il revenir au principe de subsidiarité ?…

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