Les taux d'emprunts souscrits par les communes indexés sur la parité entre l'euro et le franc suisse vont parfois être encore bien supérieurs à ceux annoncés (jusqu'à + de 30 % pour l'instant).
Le barème du fonds de soutien aux collectivités locales ayant souscrit des emprunts toxiques sera "revu" afin de répondre à la "nouvelle donne" provoquée par l'envolée du cours du franc suisse, a assuré le 29 janvier le secrétaire d'Etat au budget. "La brutale appréciation du franc suisse, que personne n'avait anticipée, provoque une inquiétude au sein des collectivités locales", a déclaré Christian Eckert au Sénat. Le coût de l'envolée de la monnaie helvétique pour les collectivités françaises ayant dans leur encours de dette des prêts indexés sur cette devise "peut atteindre plusieurs centaines de millions d'euros, voire un milliard d'euros, j'espère pas plus", a-t-il précisé. Le fonds de soutien doté de 1,5 milliard d'euros sur dix ans "est sous-dimensionné et ne permet pas de faire face aux échéances de remboursements", a estimé Elisabeth Doineau, sénatrice UDI-UC de la Mayenne. Le 21 janvier, le secrétaire d'Etat au Budget avait révélé que "près d'un millier de collectivités" et "plusieurs dizaines d'hôpitaux" ont souscrit de ces emprunts indexés sur la parité entre l'euro et le franc suisse.
1300 communes seraient concernées. "Avec un taux d'intérêt passé d'un coup de 13,7% à près de 26%, ce sont 700 000 euros d'annuité d'emprunt que nous devrions rembourser jusqu'en 2038", s'alarme par exemple Gérard Gicquel, le maire d'Elven. Serge Brosolo, adjoint aux finances de Quiberon, autre commune morbihannaise dans la tourmente :
"Avec un taux d'intérêt qui atteint aujourd'hui 29%, c'est comme si on avait emprunté des dizaines de millions d'euros et non 2,8 millions".
Jan-Pawel
Sans compter les particuliers ! J’ai ouïe-dire qu’en Pologne, des gens avaient souscrits des crédits liés également à la monnaie helvète. Eux aussi vont être dans la panade.
stephe
Ha les beaux montages financiers concoctés par des experts! Ou comment plumer les pigeons sans trop d’effort. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, adage trop souvent oublié par ceux qui sont chargés de gérer les biens publics (on n’ose plus dire “en bon père de famille”).
lève-toi
On nous refait le coup de la Grèce, tout simplement.
Les cosmopolites ( goldmann sachs…) ne s’arrêtent jamais, sauf si nous les arrêtons, et il le faut.
Clovis
“La brutale appréciation du franc suisse, que personne n’avait anticipée, provoque une inquiétude au sein des collectivités locales”, a déclaré Christian Eckert au Sénat.Ils n’anticipent jamais rien alors à quoi servent-ils?
cathether
comment peut on déjà avoir des taux à 14 % ?
on emprunte aujourd’hui à moins de 3 %
DUPORT
Qui a autorisé ces emprunts ?
François
Fallait y penser avant de pleurer dans les jupons de maman l’état… Si nos politiques avaient fait un petit tour dans le privé avant leur mandat ils auraient été probablement moins naïfs face à Dexia la banque publique des collectivités. Mes actionnaires m’auraient viré depuis longtemps pour faute lourde dans cette situation. Et ils auraient eu raison. Vivement la mixomatose à bisounours.
Jehan
Un grand nombre de villes françaises seraient-elles gérées par des gougnafiers ?
Il serait intéressant de connaître l’étiquette politique des mauvais gestionnaires; la commune d’Avion, par exemple, c’est un seul tour de scrutin et 100 % Union de la Gauche (pas de liste d’Opposition). Les électeurs semblent oublier qu’ils sont aussi des contribuables.
http://www.20minutes.fr/elections/resultats/pas-de-calais/avion-62210.html
Bernard S
Des taux d’intérêts à 13%! Il y a des prêteurs qui ne perdent pas leur temps, et des emprunteurs plus que légers… avec l’argent de leurs contribuables, pas avec le leur, il est vrai.
Ricimer
Depuis 2009 ces municipalités savent qu’elles se sont financées en prenant des risques inconsidérés. Pourquoi ont-elles encore ces financements 6 ans après ? N’importe quel gérant digne de ce nom aurait soldé sa situation pour limiter ses pertes potentielles avant de porter l’affaire devant la justice.
Ces gens sont des incapables !
rover
Ils sont beaux nos zélus.
Comment peut on voter pour des crétins pareils !
Et qui va payer leur incommensurable bêtise : le contribuable.
Je souhaite que ces gens soient jugés par la justice populaire.
Alexandra
Et surtout ils avaient largement été avertis car le francs suisse avait beaucoup perdu de sa valeur avant 2010. En août 2010, la BNS avait fixé le taux plancher qui avait, pour un temps, stabilisé la situation. Pourquoi n’ont ils pas profité de cette accalmie pour faire renégocier les prêts de leur commune ?
MagikBus
Memes les idiots n’empruntent pas d’argent à taux fluctuants ,alors quand les communes veulent (faire comme la Grèce) pour mener grand train de dépenses tape-à-l’oeil en mosquées ,repas hallal dans les écoles qui enrichissent les mosquées ,et autres subventions ostentatoires pour goinfreries antiracistes et hlm pour envahisseurs venus d’ailleurs, on ne peut que modérément compatir avec de telles communes endettées avec du franc suisse fluctuant ….
N’est-ce pas avec sarko que l’ump en a profité pour vendre du baratin aux communes sur des emprunts à faire sans garde-fou sur la stabilité du montant à rembourser ?
JEJ
En même temps, personne ne les a forcé à souscrire de tels emprunts…
Surtout que tout le monde sait qu’en France il ne faut PAS prendre de prêts à taux variables car les taux sont globalement bas… et ce depuis TRES longtemps.
creoff
Nombre de communes du Morbihan ont convqué leurs administrés pour expliquer que en moyenne les impots vont doubler. Pour certains cela va donc être 300 ou 400% d’augmentation, car nombre de personnes ne payent pas d’impots.
Nous avons juste été convoqués pour entendre que nous devions assumer les dettes faites par les uns et les autres, qu’il y avait eu des faux documents présentés pour les emprunts, et validés par les controleurs du trésor..et que donc il fallait payer.. et aussi pour les nouveaux emprunts que la commune allait faire.
Il semble n’y avoir aucune limite à leurs envies de dépenses. Une nouvelle sale des fetes, un pont, un tunnel, une gare refaite, des fêtes, des spectacles, des feux d’artifices, de nouveaux parcs d’attraction, des ronds points paysagers.
Nul ne se demande à qui cela profite, ni si on a besoin de cela, si c’est la meilleure façon d’utiliser l’argent…On emprunte déjà pour les 30 prochaines années.Et on rêve des prochaines dépenses..
Qui viendra vivre dans ces communes et y acheter des maisons avec cette ardoise à la clef?
Peut-on arrêter la machine?