Lu sur Contrepoints :
"Selon le site internet du journal Le Point,
le gouvernement de Jean-Marc Ayrault serait sur le point de nommer à la
direction de l'établissement Amin Khiari, 35 ans et fils de la
vice-présidente PS du Sénat Bariza Khiari. Une nomination qui fleure bon
le népotisme, à peine trois ans après la polémique sur le parachutage
avorté de Jean Sarkozy à la présidence du même établissement, renommé
Epadesa depuis. Mais on est en droit de se demander si les accusations de népotisme ne ratent pas l'essentiel. Car, si Le Point note le népotisme évident, la presse française oublie le plus grave, dont Contrepoints.org peut vous informer en exclusivité.Philippe Chaix, actuel directeur général de l'Établissement public de la Défense, est mis en cause pour sa gestion par un rapport de la Cour des comptes.
Pourtant, Amin Khiari, celui qui est pressenti pour le remplacer, a lui
aussi été visé par les mêmes accusations et a été licencié en octobre
2010 de son poste de directeur général du Pôle Universitaire Léonard de
Vinci pour "carences dans sa gestion" à la suite d'un rapport de la Cour
régionale des comptes. […] La lecture du rapport (Rapport de la Cour des comptes) sonne comme une liste à la Prévert de toutes les façons de gaspiller l'argent du contribuable
et donne une idée du bilan du candidat envisagé par le gouvernement…
En voici quelques extraits, couvrant la période de l'audit de la Cour :
- accumulation de déficits ;
- conditions extrêmement favorables que la direction s'accorde à
elle-même : "poids financier de mesures particulièrement
avantageuses prises en faveur des salariés occupant des fonctions de
responsabilité" ; - gaspillage d'argent public : "Les études diverses commandées à des
prestataires extérieurs ont été nombreuses, alors que l’association
disposait de collaborateurs dont les compétences auraient pu être
mobilisées dans certains cas" ; - abus de bien public : "Les frais de réception pourraient être
assurément réduits, si les dépenses ponctuelles de prestige étaient
supprimées ou si l’association cessait de prendre à sa charge les frais
de repas exposés à l’occasion d'événements d’ordre privé." (nous passons
sur les exemples choquants cités par la Cour et qui sont dans le
rapport) ; - un établissement d'enseignement qui ne vit que par et pour sa
bureaucratie : "le personnel administratif est numériquement plus de
deux fois plus important que le personnel enseignant, qui, de plus, est
souvent employé à temps partiel." (149 versus 64). Doivent être ajoutés
aux administratifs des prestataires pour un équivalent "temps plein de
101,6 personnes." […]"
Jean Theis
Chaque année la Cour des Comptes nous révèle des scandales.
Aucun n’est repris à l’Assemblée Nationale qui se contente d’en rire à l’instar des plus optimistes d’entre.
A quoi servent les députés sinon à leur propre carrière ? Que font-ils pour la France ? Dans le cas de Khiari ils espèrent un jour avoi la même opportunité…