De Jeanne Smits dans Présent :
"Ces dernières semaines, six églises ont été profanées dans diverses villes en Equateur en signe de protestation contre la prise de position ferme et claire de la hiérarchie catholique contre le projet de Constitution qui veut ouvrir la porte à l’avortement et aux unions homosexuelles. Dans la ville portuaire de Guayaquil, capitale économique du pays et diocèse de Mgr Antonio Arregui, président de la Conférence épiscopale équatorienne, un groupe d’« opposants » a fait irruption dans une chapelle où le Saint-Sacrement était exposé. Ils l’ont saisi, profanant l’Hostie qui a été déchirée et piétinée avant de subir les crachats des soi-disant pro-choix. Dans d’autres endroits la haine des « opposants » s’est également exercée sur les Saintes Espèces, jusqu’à déposer une hostie consacrée dans la gueule d’un chien…
Pourquoi ce déchaînement ? Cette véritable entreprise de persécution religieuse, qui passe aussi par les menaces de mort adressées à Mgr Arregui et diverses figures de proue du mouvement pro-vie équatorien, est l’illustration la plus parfaite de ce que le véritable laïcisme est capable de produire lorsqu’il veut empêcher des valeurs strictement cantonnées à la sphère du privé dans le monde public. […]
Voilà quelques jours qu’a donc démarré, à la demande des évêques, la « Grande Catéchèse » dans toutes les paroisses du pays, où à l’occasion des homélies dominicales les prêtres attirent l’attention des fidèles sur tout ce que la conscience chrétienne doit rejeter dans le projet de Constitution, ces valeurs étant « non négociables »."
Cette nouvelle Constitution sera soumise à un référendum populaire le 28 septembre.