Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est attendu ce soir à Versailles pour la cérémonie de clôture de la Saison de la Turquie en France. Il rencontrera dans la journée le président Sarkozy et son homologue François Fillon. Erdogan a osé déclarer :
"En Europe, il existe des partis chrétiens-démocrates. Mais nous ne pouvons pas définir notre parti de cette manière [islamisme modéré]: personne n'a le droit de facturer à la religion les erreurs commises par les politiciens. C'est pour cette raison que je n'accepte pas non plus le terme d'« islam politique ». D'un côté, il y a l'islam, de l'autre, la politique. Comment cela est-il possible ? En instituant un État laïque. Qu'est-ce que la laïcité ? C'est un système d'administration qui se tient à égale distance de toutes les croyances. […] Nous sommes des démocrates conservateurs. C'est ainsi que nous avons défini l'identité de notre parti et que nous nous adressons à notre peuple. Pourquoi l'Occident ne nous qualifie-t-il jamais de cette façon et préfère-t-il utiliser ses propres termes ? Les réformes engagées dans le cadre des négociations d'adhésion sont claires. Notre gouvernement a brisé de nombreux tabous que l'on croyait insurmontables en Turquie. Si nos amis européens nous considéraient comme des démocrates conservateurs, je crois que nous pourrions venir à bout de nombreux préjugés."
Un "démocrate conservateur qui déclarait «les mosquées sont nos casernes, les citoyens nos soldats, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes»…
ou va-t-on
le mensonge des gouvernants
Erdogan (premier ministre turc) avait déclaré en 1999 :
« Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants nos soldats. ».
et a précisé
Erdogan, lorsqu’il était maire d’Istanbul. Premier ministre turc depuis 2003
« On ne peut pas être laïc et musulman à la fois.».
on ne peut être plus clair
quel démocrate
pg
L’islam est conceptuellement incapable, comme la plupart des religions non chrétiennes, de séparer le politique du religieux.
Mais en France, certains milieux catholiques font de même, en mêlant défense de la Vie et monopole catholique sur la question. Le fait de se dire démocrate chrétien conservateur obéit à la même logique de confusion des deux ordres.
HB
Erdogan a dit: «les mosquées sont nos casernes, les citoyens nos soldats, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes»
Là, il n’a pas menti, et je ne peux lui reprocher ces paroles qui sont dans la logique de sa religion!
Cela ne peut être choquant que pour des démocrates fin de race et avilis et décadents!
C’est notre ennemi certes, mais il a le mérite de vivre sa Foi, pleinement et de travailler à ce qu’il pense être la gloire de Dieu!
Qu’il se trompe, c’est évident, qu’il se convertisse et ce sera notre meilleur élément!
Impossible dites-vous?
Hommes de peu de Foi!
term
ses idées ont quelque peut changer depuis mais il n’y a pas si longtemps il avait dit une phrase pas trés modéré. mais peu importe au final car si les turcs votent pour son parti c’est avant tout pcq il est considéré comme moins corrompu que les autres et ce parti aide un peu le peuple sur ses propres deniers a travers des oeuvres sociales. Mais vu le passé extremiste de ce parti il doit quand meme rester des restes
tol
Ce monsieur est démocrate conservateur? N’est ce pas dans la même catégorie que se place Eric Zemmour ?
Robert Marchenoir
Cette interview est très instructive. On notera qu’il s’agit d’un exercice très formel, puisque c’est un entretien accordé au Figaro par un chef d’Etat étranger, à l’occasion de la clôture de l’année destinée à célébrer son pays. Chaque mot est donc pesé au trébuchet.
Or, les propos d’Erdogan sont d’une arrogance et d’une impolitesse à couper le souffle.
Alors même qu’il plaide pour l’admission de son pays au sein de l’Union européenne, il insulte plusieurs de ses membres en affirmant que la Turquie est plus avancée qu’eux, et en suggérant que l’UE aurait mieux fait d’admettre la Turquie plutôt que ces pays.
Il fait preuve d’une grossièreté stupéfiante à l’égard de Sarkozy, en le convoquant pratiquement pour une visite officielle, en lui reprochant de ne s’être jamais prêté à une telle visite contrairement à Angela Merkel, et en se moquant de lui parce qu’il ferait sans cesse référence à un voyage privé effectué en Turquie dans sa jeunesse (ce qui serait, naturellement, insuffisant).
Interrogé sur l’Iran, Erdogan parle ostensiblement de “son ami Mahmoud Ahmadinejad”, alors qu’il ne peut ignorer les inquiétudes françaises à l’égard de Téhéran.
Or, ce comportement n’est pas propre à Erdogan. Il est typiquement musulman. On retrouve exactement le même ton, la même arrogance, la même impolitesse, la même asymétrie délibérée des égards et des formes, dans de nombreuses correspondances officielles échangées, au cours des siècles passés, entres rois et dignitaires européens, d’une part, et souverains musulmans, d’autre part.
Tandis que les diplomates et les cours européennes font preuve d’une authentique curiosité, d’une réelle considération et d’infinies formes de respect propres au protocole occidental, les lettres des sultans font clairement apparaître, envers l’eur interlocuteurs chrétiens, une attitude qui oscille entre l’indifférence affichée et le mépris ouvert.
Rien n’a changé depuis Mahomet.
La Turquie n’a rien à faire dans l’Europe.
Allusions
Ce voyage effectué par Sarkozy en Turquie dans sa jeunesse me remémore l’enfance de sa famille : l’ancêtre avait reçu le droit d’avoir des armes en récompense de son combat contre les turcs, mais l’anoblissement sera pour sa descendance.
Yannh
En voici quelques autres :
1992 : ” Dieu merci, je suis pour la charia On ne peut pas être musulman et laïque en même temps (…). Le milliard et demi de musulmans attend que le peuple turc se soulève. Nous allons nous soulever. Avec la permission d’Allah, la rébellion va commencer” Recep Tayyip Erdogan, actuel Premier ministre turc et ex-président, devant une caméra de télévision en 1992.
“On changera définitivement le système laïc. La République vit ses derniers temps”. Abdullah Gül, actuel président de la République turque . Source : Nevzat Bölugiray, AKP degisiyor mu? [ L’AKP change t’il?], Tekin Yayinevi, Istanbul, 2004
• 28 janvier 2008 – Le premier ministre Erdogan a déclaré que la Turquie était malheureusement en train « d’adopter les immoralités occidentales contraires aux valeurs de la Turquie ». (source)
• 13 février 2008 – A Cologne, le premier ministre turc a mis le feu aux poudres en dénonçant l’assimilation des migrants comme un «crime contre l’humanité».
. dans l’émission Arena de la chaîne turque de télévision Kanal D, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, interrogé sur la qualification d’islam modéré donnée à son parti l’AKP, a répondu : « Ces descriptions sont très laides, c’est une offense et une insulte à notre religion. Il n’y a pas d’islam modéré ou immodéré. L’islam est l’islam, et c’est comme ça. »
Pour être conservateur, il est conservateur non ?