Billet d'Eric Brunet consacré au chanteur de l'Occident, longtemps ignoré des grands médias :
"Pourquoi les chanteurs engagés sont-ils toujours de gauche ? Souvenez-vous de Maxime Le Forestier en 1972 : « Tu avais juste dix-huit ans, quand on t’a mis un béret rouge, quand on t’a dit : “Rentre dedans, tout ce qui bouge…” C’est pas exprès qu’t’étais fasciste, parachutiste… » (…) Dans les années 1960, la chanson engagée de gauche prospère. Le communiste Jean Ferrat chante Potemkine et Camarade. Serge Reggiani reprend le Déserteur, la magnifique chanson antimilitariste de Boris Vian, et Léo Ferré crache son Ils ont voté, la réponse du célèbre anar au peuple gaulliste alors que celui-ci a rendu sa confiance au Général après Mai 68 : « Dans une France socialiste, je mettrais ces fumiers debout / À fumer le scrutin de liste jusqu’au mégot de mon dégoût. » Dans les années 1980, Renaud conchie Mme Thatcher, Daniel Balavoine obtient le prix SOS Racisme et Bernard Lavilliers dénonce le racisme dans Noir et Blanc. Noir Désir, les punks libertaires des Béruriers noirs ou encore la Mano Negra dénoncent “la société” (…)
Et la chanson de droite dans tout ça ? Bien sûr, il y a Michel Sardou et le France… C’est maigre. Heureusement, il y a les 300 chansons de Jean-Pax Méfret. Un pied-noir de 74 ans qui trace son chemin sans pub et sans promo, au milieu de programmateurs radio hostiles… Méfret a 10 ans quand débute la guerre d’Algérie. Au détour d’un chemin, il croise son premier mort : un vieux garde champêtre kabyle porteur de la médaille militaire et de la croix de guerre. Impossible d’oublier. « Séparée du reste de son corps, la tête de l’homme avait été placée dans son chapeau de paille, se souvient-il. Son sexe avait été tranché et placé dans sa bouche. Le châtiment du FLN pour les anciens combattants “indigènes” qui restaient fidèles à la France… » À 12 ans, il assiste à son premier attentat, rue Michelet, “les Champs-Élysées d’Alger”. Encore enfant, il rejoint l’OAS et devient, à 17 ans, le plus jeune détenu de France. Il passera son bac en prison… Finalement, Méfret choisit de devenir reporter. « Je suis le miroir de la vie, oui ! / Tout ce que je sais, je l’écris / Mais souvent ce n’est pas permis. »
Ses premiers titres sont marqués par l’omniprésente “nostalgérie” (Santa Cruz, Un Noël à Alger, l’Hymne des pieds-noirs, la Prière du pied-noir…). Il dénonce l’abandon des harkis par la France. On prétend qu’un autre déraciné d’Afrique du Nord, Jean-Luc Mélenchon, l’apprécie. Méfret chante Camerone, Kolwezi, les anciens combattants paumés (Djebel Amour, le Loup de guerre…) et ceux qui ne sont pas revenus (la Médaille, le Béret amarante…). Il s’affirme « anticommuniste assumé » et consacre une chanson à Soljenitsyne et au goulag (Ni rouge ni mort, la Sibérie…). Il connaît le succès avec un texte à la gloire du fameux Ich bin ein Berliner, de Kennedy. Il y évoque Veronika, une Est-Allemande exécutée après avoir tenté de franchir le mur de Berlin : « Elle avait des cheveux blonds fous, Veronika / Des yeux bleus tristes et un air doux, Veronika / À Berlin-Est, elle balayait les allées lorsque je l’ai rencontrée… »
Après deux concerts à guichets fermés au Casino de Paris en janvier 2018, Méfret va commencer une tournée en province (…)"
Espérons qu'Eric Brunet obtienne de RMC ou de BFM TV la diffusion de quelques titres de Jean-Pax…
De son côté, Le Monde a également rendu compte des derniers concerts au casino de Paris :
"(…) Tous viennent fêter un chanteur aux disques introuvables, non diffusés à la radio. A son dernier passage à Paris, en 2012, il a rempli l’Olympia. Les billets pour ses deux concerts au Casino de Paris, une salle de 1 500 places, se sont vite envolés (…)"
Contrairement à ce que dit Le Monde, vous pouvez vous procurer facilement les disques de Jean-Pax Méfret sur ce site. c'est aussi simple que sur Amazon…
Les informations concernant les prochains concerts de Jean-Pax Méfret sont difficiles à trouver. Voici une date annoncée et nous sommes preneurs d'autres informations (messagerie ou commentaires) :
Le 14 avril au nec de Marly près de Metz
majacquet
Eric Brunet !
Un approximatif de droite.
Mais alors …..vraiment approximatif !
Lors d’une de ses émissions de la semaine dernière, consacrée aux ” Migrants ” , il rappelait que la France se devait d’être généreuse envers ceux qui vivaient dans des pays en guerre ou en proie à des troubles.
Savez-vous combien de pays sont en guerre ou connaissent des troubles aujourd’hui dans le monde ?
Avez-vous compté combien de personnes cela représente ?
Vous, oui.
Lui …non !
Bétis V
Très bel hommage à notre Jean-Pax national !
Dommage juste que M. Brunet ait “oublié “les premières chansons, celles qui louaient Roger Degueldre et qui égratignaient légèrement un certain “Président”…
Doudou
Oui, mais je ne m’explique pas pourquoi JP, ayant aussi chanté sur le thème de certains faits de société, ait laissé de côté l’avortement qui constitue le plus grand génocide de tous les temps…