L’ancien ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon affirme que le retrait de la réforme de la loi sur l’avortement pour laquelle il démissionna le dégoûte :
« Peu m’importe que ce soit arrivé parce qu’un lobby économique a fait pression ou parce que quelqu’un aurait pu penser que c’est un bénéfice électoral, cela m’est égal. Que ce soit pour une raison ou pour une autre, la seule chose que je ressens est du dégoût ».
De plus il a indiqué qu’il n’y a « pas un seul des motifs qui se peuvent concevoir qui puissent précéder le devoir moral de tout être humain de défendre la vie de ses semblables. »
Gallardón a aussi déclaré que cette culture qui « défend l’avortement comme un droit » a introduit dans la mentalité d’une part très importante des jeunes européens que « l’avortement est une méthode contraceptive » et peut s’utiliser, selon le discernement de chacun, « comme une méthode contraceptive ».
« C’est brutal mais c’est la vérité. »
Pour expliquer la « gravité » de la loi en vigueur sur l’avortement, il insiste sur la possibilité laissée aux mineurs d’avorter sans le consentement de leurs parents, ce qu’il considère comme « une attaque directe à la famille », et au « terrible présupposé que l’on peut avorter si le fœtus a une malformation », un domaine où il reçut « moins de soutien » de l’opinion publique.
«Des réformes que j’ai tenté et qui n’ont pas abouti, il y en a certaines où j’ai reçu davantage de soutiens que pour d’autres. Fondamentalement, ce qui pour moi constitua la cause de ma propre conscience pour tenter de réformer la loi, fut cette considération du législateur actuel : ‘nous avons des droits différents suivant que nous ayons ou non un handicap’. »
« aucun poste de travail ne justifie la négation du droit à la vie ».
Il rapporta certains chiffres sur l’avortement en Europe : en un an 1.1 million d’avortements, et en une heure plus de 150 femmes avortent.