En Espagne, le lobby LGBT passe à l'étape suivante de son rouleau compresseur. Le cardinal Antonio Cañizares Llovera, ancien préfet de la Congrégation pour la discipline des sacrements et le culte divin, fait l’objet de plusieurs plaintes devant la justice pénale espagnole, suite à une homélie au cours de laquelle il avait défendu « le don précieux de la famille chrétienne » et dénoncé
« l’empire gay, certains courants féministes et l’idéologie du genre, la plus insidieuse de l’histoire de l’humanité ».
Une association venant en aide aux réfugiés a déposé plainte contre lui le 6 juin pour incitation à la haine. Le cardinal Cañizares, estime la plateforme dans un communiqué,
« représente un facteur ultra-conservateur qui voudrait renverser l’ordre constitutionnel et semble montrer une certaine nostalgie pour d’autres temps, lorsque les immigrés, les gays, les lesbiennes, les bisexuels, les transsexuels et les femmes étaient soumis au diktat d’une société gouvernée, de fait, par l’Église ».
Un collectif LGBT a aussi déposé une plainte contre le cardinal Cañizares pour ses propos « machistes et homophobes ». Une quarantaine d’entités se sont jointes à cette démarche, parmi lesquelles plusieurs partis politiques locaux. Ces derniers souhaiteraient faire voter une motion contre le cardinal au sein du Parlement de la communauté valencienne, une région autonome de la péninsule Ibérique, pour des prises de position « contraires à la Constitution, qui défend l’égalité de genre ».
Dans un communiqué diffusé sur le site de l’archevêché de Valence, le cardinal Cañizares se demande s’il est « homophobe de défendre la famille ». Il aurait reçu le soutien du pape par téléphone.