La récente célébration du 44 ème anniversaire de la mort de Sœur Claire Ferchaud est l’occasion de revenir sur l’actualité du message qu’elle a laissé au monde, ou plutôt du message que le Christ lui a délivré.
Claire Ferchaud nait aux Rinfillières, près de Loublande, le 5 mai 1896. Vingt ans après, à l’heure de la bataille de Verdun, elle reçoit la mission de redire à la France à sa vocation chrétienne, en sollicitant l’apposition de l’emblème du Sacré-Cœur sur le drapeau tricolore. S’il fallait rappeler que le Christ avait déjà une première fois exprimé la même demande à sainte Marguerite-Marie, soulignons que le message reçu par Sœur Claire n’est pas celui de la canonisation du drapeau révolutionnaire, mais le rappel que le Christ est roi en France. D’ailleurs, dans un second temps, l’apposition de l’emblème du Sacré-Cœur sera effectuée sur la trame fleurdelisée.
Les relations de Sœur Claire avec le monde invisible ne se résumeront pas à la question du drapeau. Une autre demande est formulée par le Christ : que la messe célébrée sans interruption, au même lieu, jusqu’à la consommation des siècles.
Longtemps soutenue par son évêque, puis encouragée par le Pape, Sœur Claire sera aussi victime de l’inconséquence et de la persécution. Tous, dans la hiérarchie ecclésiastique, ne sont pas sensibles à l’itinéraire providentiel de cette jeune fille. Lorsque la politique, au mauvais sens du terme, et les accointances maçonniques, viennent parasiter l’accompagnement pastoral par tel ou tel, la voix de Dieu est inaudible. A une autre époque, ce fut le cas de l’évêque de Beauvais, Cauchon, qui condamna sainte Jeanne d’Arc à partir de griefs étrangers à la doctrine catholique. Il faut avoir le cœur pur pour reconnaître une inspiration divine. « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » dit Jésus. Comme d’habitude, lorsqu’il s’agit d’apparitions de Notre-Seigneur ou de Notre-Dame, la personne bénéficiaire de cette grâce extraordinaire est un enfant ou une personne de condition modeste. Le choix de Dieu constitue déjà en lui-même un message : il faut avoir un cœur simple et pétri d’humilité pour discerner la lumière d’En-Haut. Le Christ, lors de sa naissance sur terre, est d’abord apparu à des bergers.
Quelques jours après la mort de Sœur Claire, en février 1972, le cardinal Ottaviani, Préfet du Saint-Office, écrivait :
« Ce départ qui marque la naissance au Ciel de cette âme privilégiée et éprouvée par la souffrance, qui a été, de cette manière, bien préparée pour recevoir le prix de sa piété exceptionnelle et de son zèle pour la gloire de Dieu et le salut des âmes, nous encourage à penser que nous avons maintenant parmi les bienheureux un intercesseur de plus. »
Conscient de la profondeur de ce qui se vit à Loublande, l’archevêque de Poitiers, Mgr Pascal Wintzer, se rend régulièrement en ce haut-lieu situé à 3 km de Saint-Laurent sur Sèvre et seulement 15km du célèbre Puy-du-Fou.
A notre époque marquée par une crise morale et politique d’une ampleur inégalée, à laquelle s’ajoute un recul de la foi dans nos terres de vieille chrétienté, le message de Loublande continue d’attirer la jeunesse de l’Eglise. De nombreuses familles et de non moins nombreux jeunes prêtres sont profondément touchés par les paroles du Christ à Sœur Claire, sans oublier le témoignage d’obéissance qui est la marque la plus sûre de l’authenticité des phénomènes surnaturels dont l’humble bergère fut bénéficiaire.
Enfin, faut-il rappeler que, lors des manifestations contre la dégénérescence sociétale de notre pays, des grandes pérégrinations vers les hauts-lieux spirituels, les JMJ… sans oublier ces milliers de « cathomobiles » sur lesquelles fourmillent les autocollants, le drapeau de Loublande est joyeusement arboré.
Une question se pose aujourd’hui : y a-t-il encore assez de bergers pour reconnaître Dieu qui vient à nous ?
Notre-Dame des Rinfillières, priez pour nous, priez pour les prêtres, priez pour la France !
Cœur sacré de Jésus, espoir et salut de la France, priez pour nous !