Visiblement oui, selon lui-même, d'après un portrait enthousiaste de Romeo Castellucci écrit en juillet 2008 par Mathieu Laviolette-Slanka pour Evene.fr :
"Certains auteurs animent leurs oeuvres de théories politiques. Très perceptible chez Rodrigo Garcia, par exemple, la question semble moins centrale dans les travaux de Romeo Castellucci. "La mission de l'artiste ne consiste pas à livrer "sa" vision ou "son" message mais à susciter le pouvoir de création du spectateur." Fort de cette maxime, il s'applique dès lors à créer des liens étroits entre la scène et une salle désormais acquise quand bien même la plupart de ses spectacles suscitent de légères polémiques. (…) Il n'hésite pas à venir se présenter au début d'une représentation, et reste ouvert au dialogue. On est loin des ateliers pédagogiques, mais la participation au sein de l'équipe artistique d'habitants ou de locaux en est un signe : la scène se fait lieu de prospection populaire, attirant un spectateur qui n'est pas forcément initié. Ce qui ne l'empêche pas de percevoir l'intensité qui règne en ces lieux. (…) Chez Castellucci, la population qui envahit soudainement le plateau n'est autre qu'un reflet du spectateur, un dédoublement presque simultané qui rend l'observateur scruté et le juge interrogé. Assis dans les gradins, le public est convoqué sur scène, acteur de sa propre représentation par un jeu de miroirs vivants."
Par ailleurs, mardi 8 novembre à 20H15, le Centre Saint Paul organise une soirée sur le Droit au blasphème : la liberté d'expression mène-t-elle forcément au mépris ?
Depuis l'affaire du Chevalier de la Barre qui n'avait pas enlevé son chapeau devant le Saint Sacrement, la question du droit au blasphème hante notre culture. C'était au XVIIIème siècle. Mais sommes-nous plus matures aujourd'hui ? Au nom du droit au blasphème, considéré comme un acquis, on est en train, ministre de la culture en tête, de faire passer un droit à l'insulte et à l'immondice, grâce à ce qu'il est convenu d'appeler l'affaire Castellucci.