Lu ici :
"Des tribunes libres un peu partout dans la presse. Des prises de position sans aménité. Des plaidoyers pour les pères, ou pour les mères, ou pour les enfants. Une blogosphère en éruption et des forums sur le Web qui ne demandent qu'à déraper. Depuis plusieurs semaines, la proposition de loi de Richard Mallié, député UMP des Bouches-du-Rhône, aiguillonne tout ce que la société compte d'avis autorisés (ou non) sur le lieu de résidence des enfants de couples séparés.
Cosigné par une centaine de parlementaires (ce qui lui confère un certain poids) mais non inscrit à ce jour au calendrier des travaux parlementaires (ce qui lui en confère moins), le texte de Richard Mallié porte une petite révolution. Il fait de la résidence alternée des enfants – une semaine chez l'un, une semaine chez l'autre pour ce qui est des modalités les plus courantes – le droit commun en la matière. Les parents auraient toujours le loisir d'y déroger. Mais en cas de désaccord, il faudrait que le parent qui refuse la résidence alternée démontre qu'elle risque d'être nocive pour l'enfant. « Elle doit devenir la normalité. Pour ce faire, on inverse la charge de la preuve. Le parent séparé n'a plus à prouver que la résidence alternée est le mode de garde adéquat pour son enfant, c'est à l'autre de prouver le contraire », résume Richard Mallié."
Le problème dans la séparation des parents, c'est le droit des enfants à vivre avec leurs parents. Alors, à défaut de revenir sur le droit au divorce facile, introduit par le gouvernement Giscard et aggravé par le gouvernement Sarkozy, on bricole.