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Pays : Etats-Unis

Et si le wokisme disparaissait ?

Et si le wokisme disparaissait ?

Comme nous l’avons déjà évoqué, le wokisme ne fait pas vendre et certaines entreprises américaines en sont revenues. Ce compte X dresse un état des lieux.

Le wokisme est une idéologie totalitaire qui place la diversité et l’inclusion au centre de toutes les décisions. Elle repose sur une vision racialiste des rapports sociaux, distinguant d’un côté les minorités ethniques et de l’autre, les “oppresseurs” blancs, ainsi que les minorités sexuelles (désignées comme “de genre”) opposées à l’homme blanc cisgenre (homme blanc hétérosexuel). Cette idéologie sous-tend les actions des lobbies LGBT et des activistes trans radicaux. Elle se trouve également derrière les mouvements de changements de sexe et la promotion de la théorie du genre. Le wokisme adhère au concept de “cancel culture”, qui consiste à harceler et à réduire au silence ses opposants par tous les moyens. Le wokisme s’oppose à toute forme de liberté d’expression et vise à faire taire ceux qui ne partagent pas ses vues, notamment en recourant de manière excessive aux tribunaux.

  • En juin 2024, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a exercé son droit de veto pour annuler 32 millions de dollars de subventions publiques destinées à la culture et aux arts, affectant directement près de 600 organisations culturelles, y compris Disney.
  • Plusieurs États américains, dont la Louisiane et la Floride, ont retiré des milliards de dollars de leurs investissements dans BlackRock en raison de ses politiques ESG (Environnement, Social et Gouvernance). La Louisiane a retiré 794 millions de dollars en octobre 2022, suivie de la Floride avec 2 milliards de dollars en décembre 2022.
  • Perdant de l’argent à cause de sa politique woke, BlackRock a été contraint de faire volte-face et de réduire son soutien aux propositions ESG. En 2024, BlackRock n’a soutenu que 4,1 % des résolutions d’actionnaires ESG (Environnement, Social, Gouvernance), contre 6,7 % en 2023 et un impressionnant 47 % en 2020-2021. Rendez-vous bien compte, BlackRock est passé de 47 % de résolutions woke (ESG) à seulement 4,1 %.
  • En 2024, les les fonds ESG ont connu une véritable saignée. En effet, 102 fonds ont été liquidés ou fusionnés par des sociétés européennes. Le total atteint ainsi 349 pour l’année, selon une analyse du marché publiée le 24 octobre par Morningstar. Ces chiffres suggèrent qu’en 2024, nous allons certainement dépasser les 351 fermetures de fonds ESG enregistrées en 2023 en Europe. Aux États-Unis, on compte 12 liquidations de fonds, dont cinq gérés par BlackRock. Parallèlement à ce mouvement, Morningstar constate que les entrées dans les fonds ESG européens ont diminué et que les rachats de fonds affichant des critères ESG ont ralenti aux États-Unis. Par rapport au marché plus large, les fonds ESG ont sous-performé.
  • Disney, la boîte culturelle woke par excellence, victime de boycott. Autrefois champion des causes progressistes, Disney a récemment annulé la série Star Wars “The Acolyte”, une série centrée sur des personnages diversifiés au wokisme assumé. La série annulée aura coûté 230,1 millions de dollars à Disney. La politique woke de Disney a engendré des campagnes de boycott qui ont globalement fait chuter presque tous ses derniers produits (films et séries).
  • Ubisoft, autrefois un titan du jeu vidéo, paie aujourd’hui le prix de sa politique woke. L’entreprise, qui a perdu 90 % de sa valeur en bourse ces dernières années, a été forcée de reporter la sortie de son prochain titre phare, “Assassin’s Creed Shadows”, au 14 février 2025 en raison des performances décevantes de “Star Wars Outlaws”. L’entreprise subit de grosses campagnes de boycott dues à sa politique “inclusive”, fièrement revendiquée sur son site internet. Ses revenus ont chuté de 20 % au dernier trimestre.
  • La marque emblématique de motos Harley-Davidson a décidé de réduire ses initiatives de marketing inclusif pour se concentrer sur son public traditionnel, les motards passionnés, après des retours mitigés sur ses récentes campagnes d’inclusion. Elle a subi pendant plusieurs semaines une campagne de boycott de la part de ses membres, ce qui l’a forcée à abandonner officiellement sa politique inclusive.
  • Selon un rapport de PwC de 2024, 60 % des investisseurs institutionnels estiment que les entreprises devraient accorder moins d’importance aux causes sociétales et se concentrer davantage sur la rentabilité et la performance financière. En 2020, ce chiffre était de 42 %.

Si le wokisme fait perdre de l’argent aux entreprises et qu’elles font volte-face, pourquoi voyons-nous encore des produits “woke” aujourd’hui ? C’est simple : les films, séries et jeux vidéo qui sortent aujourd’hui ont été mis en production il y a plusieurs années, bien avant la remise en question du “wokisme”. Même si la vague woke s’arrêtait aujourd’hui, il faudrait au moins 2 à 4 ans pour que des contenus non-woke dominent à nouveau le marché. Ceux qui attendent des productions plus neutres devront donc patienter jusqu’en 2026 ou 2027.

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6 commentaires

  1. Merci pour cette synthèse. Les bonnes nouvelles ne manquent pas mais sont plus difficiles à voir.

  2. Le dernier paragraphe milite clairement pour le boycott, seule arme vraiment efficace pour s’opposer à l’ennemi.
    Les sites des marques indiquent très souvent les “causes” qu’elles défendent et soutiennent financièrement, à nous d’en tirer les conclusions.
    Si l’on fait un petit effort, on trouve toujours un produit de substitution.

  3. Hervé Juvin avait publié “Le mur de l’Ouest n’est pas tombé”. Peut-être est-il entrain de tomber ?
    Ceci dit, réduire les critères ESG au wokisme est malhonnête. je rappelle que la finance solidaire a été introduite en France par Sr Nicole Reille et que les cathos sont en pointe de la RSE, du Courant pour une écologie humaine (vous allez dire que Tugdual Derville est “woke” ?) au fonds Proclero de Meeschaert AM (à bon ? la Communauté St Martin est “woke” ?) en passant par le crowdfunding (Credofunding, woke ?) et toutes les entreprises de l’économie sociale et solidaires d’origine cathos soutenues par les politiques ESG (Les Cafes Joyeux sont wokes ?). Je vous recommande de vous former sur le sujet, il y a de très bonnes formations et de très bons livres chrétiens là-dessus.

    • Je n’ai rien compris ou presque … Tous ces sigles … C’est sans doute dû à l’âge. Il va falloir que je me méfie !

      • ESG, c’est dans l’article du SB (pardon, du “Salon Beige”), donc je vous invite à lire leur article. , RSE c’est responsabilité sociale des entreprises. Meeschaert AM, c’est leur nom. Ce n’est pas une question d’âge, c’est une question de savoir de quoi on parle. Et “ce compte X” que le “Salon Beige” cite, manifestement, ne sait pas de quoi il parle.

      • J’oubliais parce que cela me semblait aller de soi dans un blog tenu par “des laics catholiques” : “Sr”, c’est “Soeur” et “St”, c’est “Saint”.

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