Marine le Pen a provoqué un tollé devant la FNSEA en proposant un statut pour les animaux en créant dans le Code civil, une troisième catégorie pour les animaux :
[Marine le Pen] a toutefois été chahutée en raison de sa volonté de donner un statut à l’animal, suscitant l’inquiétude des agriculteurs. Elle a assumé la position de manière sereine, précisant qu’un animal ne devait plus être considéré comme un meuble, comme le dit actuellement le Code civil, et qu’un véritable travail législatif sur le statut des animaux devait avoir lieu, aussi bien pour les protéger que pour protéger leurs propriétaires des excès écolo-radicaux et animalistes.
On peut revoir le passage à compter de 2h18’00” :
L’intervention d’Eric Zemmour est visible à compter de 3h09’00”
Dans un communiqué du 15 mars 2022, Béatrice Roulleaud, conseillère régionale RN, précisait ce point du programme de Marine le Pen :
[Marine le Pen] entend donner un statut particulier aux animaux en insérant dans le code civil entre le « Livre Ier : Des personnes » et le « Livre II : Des biens », un autre livre (II bis), « Des animaux », pour les faire sortir de la catégorie des « choses » où ils sont rangés actuellement. Cela permettra une meilleure prise en compte de leur sensibilité d’êtres vivants reconnue en 2015. Avec Marine Le Pen les animaux ne seront définitivement plus des choses !
Poursuivant cette volonté affirmée d’un statut protecteur, Marine Le Pen souhaite également garantir leur protection au niveau constitutionnel. La protection de l’animal reconnue par la constitution ne pourra donc pas être contredite par une simple loi (inférieure à la constitution) autorisant des pratiques allant à l’encontre de leur bien-être. Elle sera également opposable à d’autres principes d’ordre constitutionnel. C’est donc un sérieux bond en avant dans la défense des animaux qu’ose ainsi Marine Le Pen !
Enfin, parmi les propositions fortes, Marine Le Pen entend doter l’Etat d’outils nécessaires à la protection animale. Elle crée un « secrétariat d’état » « à la protection de la nature et de la condition animale », un « défenseur des animaux », autorité administrative indépendante disposant de réels pouvoirs d’investigation pour effectuer des contrôles, et un statut de lanceur d’alerte afin de dénoncer des pratiques cruelles ou illégales.
cadoudal
elle ferait bien de lire la définition de st Thomas d Aquin sur les animaux , tirée d’ Aristote;
voir ce qui les distingue entre eux;
les différences entre l’ âme animale végétative( la plante) , l’ âme animale douée de sensibilité( les animaux qui se meuvent) , et l’ homme.
mais la philosophie classique est en ruine complète dans notre République nihiliste , fondée sur l ‘inversion généralisée des valeurs;
Celtica
Je ne vois pas la contradiction entre ce que vous énoncez et la proposition de Marine le Pen.
Au contraire. Puisqu’elle souhaite justement placer le règne animal entre l’homme et l’objet.
Mais ma connaissance de Saint Thomas d’Aquin est insignifiante.
Oncle-Donald
La même Marine Le Pen qui parle en rigolant de son nouvelle position sur l’avortement :
https://lesalonbeige.fr/la-nouvelle-position-de-marine-le-pen-sur-lavortement/
MLP fait des calculs en fonction de ce qui intéresse les gens à son avis : tout le monde s’émeut à juste titre en voyant un embryon d’animal, en voyant la façon dont les poussins mâles sont broyés… Elle préfère surfer là-dessus que sur l’enfant à naître, car les gens s’en moquent !
L’électorat, même chrétien, lui pardonnera les positions du RN sur la loi bioéthique, sur l’islamisation, compte-t-elle : donc elle n’a plus aucun gage à donner, son nom est censé attirer même les plus réticents à droite si elle se retrouve face à Macron…
LoloDJ
Ce n’est pas complètement débile, dans la mesure où effectivement, les animaux sont des êtres doués de sensibilité. Ils ne sont donc pas des choses. Il ne faudrait pas leur conférer le statut de personnes qui ne convient qu’à l’être humain. Pour autant, il ne faudrait pas non plus s’interdire de les tuer car, bien qu’ils soient des êtres vivants, il est licite et moralement acceptable de les élever pour les tuer et les manger. Il faut le faire avec responsabilité.
Enfin, il ne faut pas confondre la préservation de la planète, dans sa globalité avec le bien-être de tel ou tel individu animal particulier. Que tel individu animal souffre, c’est bien sûr dommage et il est préférable de l’éviter; mais qu’une espèce entière disparaisse, voilà qui est un véritable cataclysme écologique et nous devons absolument et par tous les moyens l’éviter.
Oncle-Donald
Bien entendu ! Nous avions une basse-cour, plus des chèvres et des porcs, et les animaux ont toujours été élevés correctement et mon père les tuait (ou le professionnel qui venait pour les porcs et les chèvres) en faisant attention à leur infliger le moins de souffrances possibles, qu’ils ne soient même pas conscients de ce qui allait leur arriver. Mais MLP découvre soudainement ce sujet (avec lequel presque tout le monde est d’accord) tout en abandonnant un sujet ô combien plus important (et dont les gens se fichent), la vie de l’enfant à naître. Quand elle dit en rigolant qu’elle ne déremboursera pas l’avortement, on a envie de vomir !
Elle est juste dans le vent ! Et vu qu’au RN on n’a rien à redire de l’islamisation de la France (cf. Philippe Olivier : https://www.youtube.com/watch?v=iiRRyTKJySs ), que l’on se fiche que l’islam devienne majoritaire, on n’a donc en réalité rien à cirer des animaux. On ne me fera pas croire que dans une France majoritairement musulmane, il n’y aura pas d’abattage halal alors que c’est largement le cas dans une France avec une grosse minorité islamique.
Faliocha
Superbe. Si votre voisin a giflé son chat qui a mangé le rôti sur la table, ou son chien qui a mordu sa nièce, vous pourrez le dénoncer au ministère de la maltraitance animale…