Dans un roman à la fois drôle et caricatural, Monsieur le curé fait sa crise, Jean Mercier raconte la crise d'un curé d'aujourd'hui, submergé par ses moult paroisses, la réunionnite chronophage, ses dames catéchistes, fleuristes et liturgistes, pas toujours revenues des expériences des années 70, son évêque incompréhensif, etc. Au point que l'abbé se demande ce qu'il fait là :
"Il a un sentiment d'échec colossal, de gâchis monstrueux. Le contenu de son ministère est d'une médiocrité affligeante : il passe ses journées à régler des problèmes administratifs, à gérer des conflits ridicules. Il tente de se remémorer ne serait-ce qu'un moment où il a réalisé le rêve pour lequel il a choisi de devenir prêtre : sauver des âmes, ou du moins leur permettre de s'approcher toujours plus de Dieu. Mais c'est comme chercher un éléphant dans un ciboire. Il n'a aucun souvenir récent d'une occasion où il ait réellement servi à faire avancer le Royaume. Il n'en peut plus de cet asservissement à une structure à bout de souffle, qui tente de faire tenir debout un édifice lézardé. Oui, il faudrait tout repenser à partir d'une vision missionnaire, résolument évangélisatrice."
Et un beau matin, il a disparu…