Après l’ouverture à gauche du gouvernement, Laurent Dandrieu réclame l’ouverture du Parlement aux tendances non représentées :
"Au lieu de recourir à de si pitoyables gadgets, qui ne lui ont pourtant pas si bien réussi à en juger par le résultat des législatives, Nicolas Sarkozy ne ferait-il pas mieux de songer à une autre ouverture, plus juste et plus profitable à la clarté démocratique : celle qui consisterait à ouvrir l’Assemblée nationale aux "candidats de la diversité" idéologique ? En effet, si 40 % des électeurs ne sont pas déplacés, au premier comme au second tour des législatives, il y a fort à parier que la perspective de ne bénéficier que d’une représentation symbolique, voire de pas de représentation du tout, n’y est pas pour rien. […] Même si la simple existence de la proportionnelle pousserait sans nul doute les électeurs des partis minoritaires à se déplacer en plus grand nombre, la capacité du système à dégager une majorité ne devrait pas s’en trouver affectée. Et permettrait au moins de tenir une promesse : respecter les minorités. Car quand on veut réformer un pays de fond en comble, peut-on s’accommoder de laisser une part non négligeable de l’opinion basculer dans l’indifférentisme ?"
Add. : Laurent Dandrieu évoque cette intéressante infographie du site du Monde, indiquant la composition de l’Assemblée nationale avec les résultats des dernières législatives mais en changeant le mode de scrutin. Paradoxe : avec la proportionnelle (listes par département, seuil à 5%), l’UMP aurait eu 333 députés, contre 313 actuels. Objection : avec la proportionnelle, les résultats des partis (notamment l’UMP) n’auraient pas été les mêmes. (HV)