De Christian Daisug dans Présent :
"A partir d’aujourd’hui jeudi et jusqu’au 4 juillet, soit pendant quinze jours, l’Eglise américaine va multiplier les manifestations, de la côte Atlantique à la côte Pacifique, afin de défendre ce qui n’aurait jamais dû être attaqué : la liberté religieuse. La première de toutes les libertés, celle qui scelle la dignité de l’homme et marque la grandeur de sa conscience, celle qui a couronné la fondation même des Etats-Unis, tombe en effet sous la menace directe du pouvoir politique, du gouvernement fédéral. Offensive sans précédent dans l’histoire du pays, atteinte sans équivalent dans l’Occident chrétien. Offensive sournoise et dangereuse : les autorités de Washington ont l’intention d’imposer à tous les employeurs – et l’Eglise qui éduque, soigne et secourt s’impose dans le patronat – un plan d’assurance santé obligatoire qui couvrira les produits contraceptifs et abortifs ainsi que les stérilisations. Au cours de l’hiver et du printemps derniers, des pressions s’exercèrent sur le président Barack Obama afin que les organisations religieuses soient tenues à l’écart de cette législation, en d’autres termes, qu’elles ne soient pas obligées de choisir entre le viol de leurs convictions et la fermeture de leurs établissements. Démarches sans résultats. C’est donc bien les catholiques qui se trouvent être les premiers visés. Au moins, cette guerre américano-américaine a le mérite de la clarté.
Alors, en attendant que les cloches de toutes les églises du pays sonnent à toute volée le 4 juillet, les fidèles sont invités à multiplier leurs prières, à venir adorer le Saint-Sacrement, à réciter chaque jour leur chapelet, à programmer lectures et débats sur « notre plus chère liberté », à organiser des pétitions afin de recueillir un maximum de signatures pour mettre hors de portée d’un laïcisme agressif l’intouchable, l’imputrescible liberté religieuse. […]
Un combat placé sous le patronage de saints persécutés par le pouvoir politique. Comme saint Thomas More et saint John Fisher, deux Anglais décapités en 1535 par les bourreaux de l’hérétique Henry VIII. Mais d’autres martyrs célèbres jalonneront également cette quinzaine : saint Jean Baptiste (24 juin), saint Irénée (28 juin), saint Pierre et saint Paul (29 juin) et les Premiers Martyrs de l’Eglise de Rome (30 juin). On a confié à Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie et l’une des plus fortes personnalités de l’Eglise aux Etats-Unis, le soin de prononcer l’homélie finale lors d’une messe dans la basilique de l’Immaculée Conception, à Washington. Ce sera le 4 juillet, fête de l’Indépendance. On célébrera simultanément la liberté civique dans les rues et la liberté du croyant en chaire. Deux libertés qui doivent rester indissociables."
C.B.
Espérons qu’il ne faudra pas remplacer “les cloches de toutes les églises du pays sonnent à toute volée le 4 juillet” par la sonnerie du glas ou du tocsin.
Il ne s’agit pas d’un “laïcisme agressif” mais plutôt d’un anticléricalisme qui s’engage dans une attitude suicidaire.
Sancenay
Il convient de soutenir nos cousins d’Amérique sans réserve , d’autant que le sort qui nous est promis, et déjà bien amorcé, dans “l’Use”* sous influence , est exactement le même.
C’est ici que l’on mesure combien les deux matérialismes du siècle dernier, le marxisme et l’ultra-libéralisme ont passablement bien fusionné tant dans leur stratégie que dans leurs objectifs éminemment révolutionnaires et totalitaires.
Et c’est ainsi que cela met en appétit les “humanistes” et autres “fédéralistes” comme Monsieur Juppé, Bertrand, Fillon, NKM, Lemaire etc… qui ont savamment savonné la planche de leurs si rares collègues catholiques aux dernières législatives chaque fois que l’occasion se présentait.
Le cas de Dominique Souchet en vendée fut à cet égard exemplaire, mais il y bien en a d’autres.
* union soviétoïde d’Europe, qui use notre civilisation chaque fois que l’on s’en sert, c’est à dire chaque jour qui passe.