Lu dans Le Figaro :
"Pour nous autres Français, habitués à une laïcité qui a coupé net le cordon entre Dieu et la politique, il est toujours frappant d'assister à la prière chrétienne qui ouvre les sessions parlementaires du Congrès et les maintes réunions organisées de la base au sommet du pouvoir exécutif. «Prions!» lance souvent le président Barack Obama, lors de cérémonies de remise de décoration ou de dîners officiels à la Maison-Blanche. La «république unie et indivisible» qu'évoque le serment d'allégeance à l'Amérique, place cette dernière «sous (la protection de) Dieu».
Perdure même à Washington l'étonnante tradition d'un «breakfast de prière» annuel, qui réunit les parlementaires et le chef de l'État. Aux États-Unis, où la séparation de l'Église et de l'État, visait à protéger la liberté religieuse de l'emprise excessive du pouvoir – à l'inverse de la France, où on souhaitait protéger l'État d'une Église jugée envahissante – Dieu fait bon ménage avec la politique.
De ce point de vue, la décision ce lundi de la Cour suprême des États-Unis d'autoriser les prières à l'ouverture des réunions publiques des conseils municipaux, n'a rien de surprenant. Deux femmes originaires de l'État de New York avaient lancé le débat en 2007 en protestant contre la mairie de la petite ville de Greece, près de Rochester, qui organisait des séances de prières chrétiennes à l'ouverture de ses sessions.
[…] Le juge Anthony Kennedy, chargé de formuler la décision majoritaire, a estimé que de telles pratiques «donnaient de la gravité à l'événement et reflétaient l'héritage de la nation». L'exposition des citoyens à ces prières n'est pas «une violence inacceptable», mais «une pratique lancée par les Pères fondateurs et qui a résisté au test du temps», a-t-il dit."
Ashreï
Ne serait-ce pas aussi en France une “pratique lancée par les Pères fondateurs”, mais qui n’aurait pas résisté à l’épreuve du temps ?
La prière du maire de Fontgombault par exemple ;-) n’est pas «une violence inacceptable», selon l’argumentation de la cour suprême (made in USA), mais pourrait donner « de la gravité à l’événement et reflétaient l’héritage de la nation »…
NIALA
Derrière le verbe “Prions”, chacun est libre d’y “coller” Dieu ou non. C’est un moment de recueillement qui devrait être mis à profit pour faire retomber les passions et les pulsions. Le début de la sagesse. Je ne suis pas un grand admirateur des Américains, mais ce mode de vie ne me choque. C’est la laïcité laïcarde qui me gêne. Elle est manifestement détournée de son but premier et ne sert plus qu’à permettre à des lobbyes ou des minorités d’exercer leur influence nuisible à la société.
Best
“In God, we trust”. Ainsi, tout est dit, écrit sur les dollars. “Nous croyons en Dieu”. Vive les Etats-Unis d’Amérique !
Emmanuel
“Aux États-Unis, où la séparation de l’Église et de l’État, visait à protéger la liberté religieuse de l’emprise excessive du pouvoir – à l’inverse de la France, où on souhaitait protéger l’État d’une Église jugée envahissante…”
Comment ça, “à l’inverse de la France où on souhaitait protéger l’Etat d’une Eglise jugée envahissante?!”
La réalité en France est celle-ci: c’est l’Etat qui cherche à ne pas respecter le principe de la liberté religieuse, suivi en cela par un certain nombre de catholiques pour qui c’est un principe à rejeter alors qu’ils devraient condamner l’Etat pour non-respect.
On voit le résultat.
incongru
de quel Dieu (ou Dieux)parlez-vous?