De Franck Deletraz dans Présent :
[L]a primaire des démocrates dans l’Iowa aura véritablement tourné au cauchemar pour les adversaires de l’homme fort de la Maison Blanche.
Vainqueur haut la main de la primaire républicaine dans ce petit Etat du Midwest contre deux adversaires qui n’ont pas même recueilli plus de 1 % des suffrages chacun, Donald Trump riait encore mardi matin du spectacle consternant offert par le caucus démocrate de l’Iowa, en observant sur Twitter que « rien ne fonctionne, exactement comme lorsqu’ils dirigeaient le pays » ! Il faut dire que, en matière de dysfonctionnements, les démocrates auront été servis lundi soir. Victimes d’un bug informatique lié à l’application spécialement développée pour que les responsables des quelque 1 700 bureaux de vote rapportent leurs résultats, les organisateurs ont en effet été dans l’incapacité totale de fournir des résultats officiels avant… mardi soir. Une absence de scores qui a bien évidemment donné lieu à une situation ubuesque, au cours de laquelle on a pu voir l’extrémiste Bernie Sanders et le modéré gay Pete Buttigieg revendiquer l’un l’autre la victoire.
Ainsi, s’est enflammé Pete Buttigieg dans un discours au cours duquel il s’est dit « victorieux », « ce soir, un espoir improbable est devenu une réalité indéniable ». Même emballement du côté de Bernie Sanders qui, assurant avoir engrangé un « très très beau succès » en se fondant uniquement sur des sondages qui lui étaient favorables, se voyait déjà luttant contre Donald Trump, et lui promettait une déroute complète. Sauf que selon résultats – certes partiels, puisque basés sur seulement 62 % des bureaux de vote – rendus publics mardi soir, Pete Buttigieg arriverait en tête avec 26,9 % des voix devant Bernie Sanders (25,1 %) ! Un coup dur pour le vieux gauchiste dont la seule consolation aura été de devancer sa collègue sénatrice Elizabeth Warren (18,3 %), elle aussi très marquée à gauche, mais surtout l’ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, qui a essuyé de son côté un cinglant revers, terminant quatrième avec 15,6 % des voix !
Une électrice de Pete Buttigieg a appris qu’il est LGBT après avoir voté…, elle demande à changer son vote :
“Vous me dites qu’il a un partenaire du même sexe? Pete?” “Alors je ne veux personne comme ça à la Maison Blanche”
Mardi soir, la Chambre des représentants accueillait tout le corps législatif américain pour écouter le traditionnel discours présidentiel sur l’état de l’Union. Donald Trump ne souffla mot du « coup monté », comme il appelle son impeachment. Trump parla de ce qu’il a fait pour son pays : les créations d’emplois, l’augmentation des salaires, le renforcement des armées, l’étanchéité des frontières, la nomination de juges conservateurs, la lutte contre l’avortement, la protection de la famille, la défense de deux amendements constitutionnels, celui sur la liberté de conscience et celui sur le droit de porter des armes. Les ovations debout se succédèrent par rafales ininterrompues jusqu’aux promesses qui devront meubler le deuxième mandat : la baisse du prix des médicaments, un nouveau système d’assurance santé, le choix de l’école pour les parents, le retrait de tous les soldats du Moyen-Orient, des milliards de dollars à investir dans les infrastructures.
Nancy Pelosi, présidente de la Chambre et ennemie de Trump, assise juste derrière lui, dans un geste grotesque, se leva et déchira les feuillets contenant le discours.
La haine des Progressistes est démentielle..
La Présidente des démocrates🇺🇸 déchire le texte de Trump pendant le très traditionnel discours de l’Union. J’espère que la presse🇫🇷 dénoncera cette mauvaise manière & folie qu’elle attribue habituellement & faussement à Trump pic.twitter.com/FI5VdtHhlJ— Patrick Edery (@patrick_edery) February 5, 2020