Lu sur Americatho :
"La Conférence des évêques américains (USCCB) vient de faire paraître l’édition 2012 du document Forming Consciences for Faithful Citizenship, qui est une sorte de “guide” pour l’électeur catholique que les évêques diffusent depuis 1976, environ un an avant les échéances électorales et, notamment, l’élection présidentielle. Cette nouvelle édition ne semble pas se singulariser beaucoup de celle qui avait été publiée voici quatre ans, si ce n’est qu’elle s’orne d’une nouvelle introduction dans laquelle l’épiscopat donne les six points à avoir en mémoire au moment du vote : avortement, liberté religieuse, mariage traditionnel, réforme de l’immigration, lutte contre la pauvreté et la guerre.
[…] Les catholiques représentent le quart de l’électorat américain. Même s’il n’y a pas de “bloc électoral” catholique, on constate, consultation après consultation, que le vote catholique est le vote de bascule dans les scrutins. […]
Les évêques ont donc pris soin de bien préciser les choses : « En tant que catholiques nous ne sommes pas des électeurs sur un seul point [en l’occurrence l’avortement]. La position d’un candidat sur un seul point n’est pas suffisante pour lui valoir un soutien électoral. Toutefois, la position d’un candidat sur un seul point qui implique un mal intrinsèque, comme, par exemple le soutien à la légalité de l’avortement ou la promotion du racisme, peut légitimement conduire un électeur à refuser son vote à un tel candidat ». La chose est dite subtilement mais clairement : un catholique ne peut jamais voter pour un candidat qui soutient la légalité de l’avortement : cette seule position le disqualifie."
Sancenay
Un électeur catholique ne peut pas davantage cautionner une mascarade électorale mise en scène par un Système qui promeut la révolution anthropologique permanente de l’avortement à l’euthanasie, fût-elle masquée (loi Léonetti), en passant par les manipulations génétiques, la recherche sur l’embryon dite “par dérogation”, jusqu’à l’enseignement forcé du gender par l’éducation nationale.
Devant une telle promotion d’un retour totale et totalitaire à la barbarie, il ne peut que manifester clairement son objection de conscience en s’abstenant de toute participation trompeuse
à l’évènement.
Faute de quoi , il laisserait entendre à ses concitoyens crédules que le résultat, quel qu’il soit, de l’élection, permettrait d’envisager une embellie quelconque.
Or dans un tel contexte de négation absolue de la loi naturelle, il ne saurait y avoir de perspective d’embellie pour un électeur catholique qui sait par définition qu’il ne lui est pas permis de transiger le moins du monde avec le caractère sacré de la Vie.
Amateurs de “com” et autres illusionnistes de “l’open attitude” bienvenus pour faire par eux-mêmes la démonstration qu’il est vain de s’agiter à prétendre le contraire.
Bonne soirée à tous en union de prière pour la Vie, sous la protection essentielle du Sacré-Coeur.
PG
Une précision de vocabulaire : la question pour un catholique n’est pas celle de la légalité de l’avortement, mais celle de la conformité à la morale naturelle, légalité ou pas.
Ce n’est la même chose. Est-ce que le mot ”légalité” a le même sens en anglais et en français ?
Car ce que les groupes Pro Vie font jusqu’à présent c’est de soutenir à chaque élection des candidats qui ont soutenu ou s’engagent à soutenir des mesures faisant reculer le périmètre de légalité de l’avortement.
Michel
C`est excellent il est temps de comprendre que sortir completement l`Église de la Polis était le but des franc-macons qui ont remplacé l`Église comme conseillés du Prince pour le malheur de nos pays.
L`Église et les chrétiens doivent faire peser leur poid en politique apres tout ce sont des pays chrétiens fondés par des chrétiens sur des valeurs chrétiennes. Sinon ils deviendront des pays d`islam basé sur les normes islamiques.
dragasès
A quand un “guide” en France.C’est ce que l’on peut demander à Mgr Vingt-Trois?
[Il existe déjà :
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/10/elections-%C3%A9l%C3%A9ments-de-discernement-de-la-cef.html
MJ]
PK
@ PG,
Vous faîtes dans le « plus subtile » que d’habitude mais vous vous égarez encore (et j’ai du mal à imaginer que c’est de bonne foi).
Les groupes Pro-Vie américains ne soutiennent un candidat qui a soutenu des mesures et/ou prétendent soutenir des mesures qui feront reculer l’avortement À CONDITION QU’ILS S’ENGAGENT À TERME À EN FINIR AVEC L’AVORTEMENT.
C’est – par exemple – totalement différent de soutenir un candidat qui soutient l’avortement et qui s’engage à en limiter l’usage – cas de Mme Le Pen par exemple – et un candidat qui s’engage à en limiter l’usage dans un premier temps afin d’en finir à terme avec l’avortement (là, je n’ai pas de candidat à proposer dans le sérail des présidentiables potentiels).
PG
@ PK
N’ayez mal nulle part : je m’exprime en toute conviction. Est-ce que vous diriez que faire en sorte que moins de gens fument ou boivent, c’est soutenir le tabagisme ou l’alcoolisme, puisque tabac et alcool sont en vente libre ?
C’est un abus de langage que de dire qu’un responsable politique qui veut faire diminuer l’avortement ”soutient” l’avortement : voilà pourquoi autant P de Villiers que C. Boutin que M Le Pen sont sur cette position de commencer par aider réellement les femmes et les mères en difficulté ainsi que la famille. Nous ne sommes pas aux USA, pays dans lequel l’Etat par la déductibilité fiscale, depuis toujours, a permis l’éclosion d’innombrables associations, et fondations caritatives dont de nombreuses ont été orientées ou fondées depuis 30 ans en faveur de la Vie : des centaines de milliers de femmes en ont bénéficié et ont pu garder leur enfant, avec des dizaines de millions de dollars de dons défiscalisés, par des actions et ”politiques privées”. En France cela n’existe pas et c’est impossible pour l’instant. Ce contexte d’une société libre et donc autonome pour agir n’existe pas en France : c’est ce que les catholiques pro Vie ne voient pas, qui est la création de réseaux d’aide, de soutien et d’actions sociale, sans lesquels la lutte pour la Vie demeurera marginale et ne connaîtra que très peu de succès.
D’où cette conviction commune aux trois responsables politiques précédemment cités, de créer ce contexte par l’Etat (en France règne l’idée que l’Etat doit faire et que la société suivra, ce qui aussi l’avis de ceux qui réclament l’abolition de la loi Veil comme déclaration première), avec chacun des modalités diverses.
Il serait temps de cesser de vouloir se payer de mots et d’idées générales, sans jamais examiner les conditions de leur mise en oeuvre collective : croire qu’un changement de loi changerait tout est une utopie, après 50 ans de mentalité anti Vie et anti famille. De plus en France, la foi chrétienne, contrairement aux USA est marginalisée socialement, alors qu’elle est très présente dans de nombreux pays, dont précisément les USA.
Et encore, m^me là-bas, de nombreux catholiques ne tiennent pas compte des PNN pour déterminer leurs votes. Alors en France, commençons par ce qui est possible avant d’exiger des politiques qu’ils fassent ce que la société elle-même et les catholiques encore plus, ne font pas ou plus, ou très peu.
PK
@ PG,
Vous inversez encore une fois les faits…
1) Marine Le Pen NE VEUT PAS remettre en cause l’avortement. Cela a été assez souligné ici sur le SB. Le nier est un MENSONGE.
2) la preuve par l’exemple montre que toute politique qui n’a pas pour FINALITÉ la suppression de l’avortement échoue in fine à la première étape, à savoir baisser le nombre d’avortements actuels (cf. … tous les pays du monde !)
3) dire que le tissu associatif anti-avortement n’existe pas ou peu en France est gonflé… Quand on sait avec quelle violence sont agressés les « commandos » anti-IVG en France et quels résultats ils ont obtenu depuis des années…
Réussir à rassembler à Paris quelques dizaines de milliers de personnes sur un thème aussi « futile » que l’avortement sans AUCUN appui médiatique ni politique… ni financier est un tour de force infiniment supérieur (toute chose égale par ailleurs) à la force des associations américaines largement soutenues quant à elles comme vous les soulignez fort bien.
Vous pouvez toujours affirmez le contraire de ces trois points : l’expérience passée et les affirmations des uns et des autres démontrent le contraire.
Alors, oui, sur les PNN, les catholiques doivent être intraitables… et tant pis pour les candidats qui font l’impasse dessus… et tant pis si seulement une fraction des catholiques suivent le Saint Père là-dessus aussi…
La Vérité rend libre !
Que votre oui soit un oui.
La politique qui consiste à composer SANS CONVICTION à toujours ÉCHOUÉ ! Composer, d’accord mais uniquement pour avancer vers le but choisi et sans le cacher !
PG
@ PK
1/ Je n’ai pas dit le contraire et même rappelé que C. BOUTIN, P de V. et M LP sont sur la loi Veil dans une position d’action par étapes : c’est clair. Pourquoi lancer le mot MENSONGE : procédé ou emportement ?
2/ Par étapes, n’est-ce ne pas avancer vers sa suppression ? Demander sa “suppression” avancerait à rendre non crédible sa diminution et ”insupportables” les mesures le faisant diminuer : la politique suppose des étapes, l’acceptation de la réalité, le fait de devoir prouver et convaincre les non convaincus.
Totalement inexact : dans plusieurs pays l’avortement a reculé sans que sa ”suppression” ne soit l’objectif premier, mais bien sa diminution. De ”petites mesures” en ”petites limitations” on arrive à faire diminuer le nombre d’avortement. Surtout si on aide les femmes et les familles.
3/ Le réseau Pr Vie Français comparé au réseaux des USA : vous plaisantez sans doute, pour ce qui est des moyens et des vies sauvées, et du nombre des mobilisations. J’ai participé à un certain nombre de chapelets pro vie dans plusieurs villes de France : nous étions chaque fois au mieux qq dizaines. Constater cela n’enlève rien à la justesse de la cause. Ainsi, pourquoi parler de dizaines de milliers de personnes à Paris ? C’est également très exagéré : il suffit de regarder la Marche. Les attaques de groupuscules de gauche ne font pas pour autant des pro vie un mouvement de masse. C’est ainsi.
L’absence de réalisme concret ne sert pas cette cause. Le maximalisme verbal n’est pas le résultat à rechercher : on doit sauver des vies, une par une, et non sauvegarder une tactique du tout ou rien visant à l’auto justification théorique.
Cette manière d’excommunier en permanence divise et ne sert qu’à créer de la suspicion et des haines. On finit chez certains Pro Vie par haïr plus ceux qui s’engagent pour diminuer l’avortement que ceux qui militent pour son extension : c’est odieux. Et surtout stupide.
PK
@ PG,
Je ne reprends que sur un point puisqu’il faut mettre les points sur les i. Le reste, tant pis : pas le temps.
« 1/ Je n’ai pas dit le contraire et même rappelé que C. BOUTIN, P de V. et M LP sont sur la loi Veil dans une position d’action par étapes : c’est clair. Pourquoi lancer le mot MENSONGE : procédé ou emportement ? »
Vous aviez dit : « C’est un abus de langage que de dire qu’un responsable politique qui veut faire diminuer l’avortement ”soutient” l’avortement : voilà pourquoi autant P de Villiers que C. Boutin que M Le Pen sont sur cette position de commencer par aider réellement les femmes et les mères en difficulté ainsi que la famille. »
Madame Le Pen SOUTIENT l’avortement puis elle est POUR l’avortement (cf. tous les liens sur le SB).
Amalgamer comme vous tentez de le faire un programme basé sur une hypothétique diminution des avortements et la volonté d’interdire à terme l’avortement est clairement une ERREUR si c’est involontaire ou un MENSONGE dans le cas de madame Le Pen.
On ne peut dès lors demander à un catholique de voter pour une personne qui n’a pas pour but in fine l’objectif d’un PNN mais est bien opposée… donc contre un PNN !
Le moindre mal, c’est d’accepter que l’on passe évidemment par des étapes pour la suppression de l’avortement (encore que l’on pourrait en discuter : l’avortement a bien été imposé du jour au lendemain contre l’avis général : je ne vois pas ce qui empêcherait quelqu’un de faire le contraire)… cela, on peut et on doit l’admettre si un candidat (à l’instar de M. Gollnisch me semble-t-il) dit : je veux supprimer l’avortement mais je ne peux y arriver en un coup alors je propose d’y aller par étape…
Mais ce n’est plus un moindre mal quand l’objectif n’est pas la suppression !
PG
@ PK
Encore une fois vous démontrez par la comparaison des 2 citations que c’est clair : ni M LP ni C. Boutin, ni P de Villiers ne souhaitent abolir la loi Veil dans un premier temps, mais réhabiliter auparavant la vie et la famille, en aidant les femmes et les mères particulièrement, dans le but de diminuer le nbre des avortements.
C’est une calomnie grave et peu admissible que d’écrire que le SB aurait donné des liens que vous ne citez pas sur le fait que M LP ”soutiendrait l’avortement” : c’est faux, et déjà vous devriez lire sur le site de Catholiques en campagne sa réponse sur le sujet pour les régionales. Aucun de ses propos n’a jamais évoqué un quelconque soutien.
Quand vous dites que l’avortement a été ”imposé” par la loi Veil, vous sortez de la réalité : imposé à qui ? La loi Veil et c’est déjà insupportable, a dépénalisé l’avortement, elle ne l’a pas ”imposé”. Aucune loi ne pourra avant longtemps, sans une révolution des coeurs et des moeurs, interdire l’avortement en un quelconque point du territoire européen. Sauf le jour où l’avortement sera minoritaire, comme il le fut durant des millénaires.
Trouvez-moi une citation de B. GOLLNISCH, puisque vous semblez apprécier les citations, disant qu’il abolirait la loi VEIL : il ne l’a jamais dit. Il a dit vouloir revenir sur la législation anti vie sa&ns jamais préciser ce point de la suppression de la loi VEIL elle-même. JAMAIS.
Car vous devriez savoir que depuis la loi VEIL, 5 à 6 lois sur les délais et conditions, et des dizaines de mesures et financements ont aggravé la loi initiale, tentant de transformer la dépénalisation de cet acte en un droit. Cela n’est pas encore inscrit dans la loi, stricto sensu.
Supprimer ces lois, financements et autres mesures d’application, aider et financer les réseaux pro vie de prévention et soutien aux mères, voilà déjà qui ferait diminuer très fortement le nombre d’avortements, et démontrait que cet acte n’est LA solution. L’exemple américain démontre que l’aide aux mères et les mesures de prévention suffisent à obtenir une inversion substantielle de la tendance vers la baisse. Ce ce qui explique que l’opinion ensuite se retourne et comprend mieux l’enjeu de la Vie.
On ne change pas les moeurs par la loi. Ainsi malgré la loi Veil, les catholiques demeurent très éloignés de cet acte : la conscience morale maintenue ou retrouvée est et sera le premier ressort de la défense de la Vie. Et non la loi.
[Il est clair que ni MLP, ni CB, ni PdV ne proposent in fine l’abolition des lois sur l’avortement.
Concernant le FN, le sujet avait été abordé ici :
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/marine-le-pen-pr%C3%A9cise-sa-pens%C3%A9e-sur-lavortement.html
Il est désormais admis qu’il y a eu un tournant au sein du FN : l’abolition des lois sur l’avortement était présente au moins jusqu’en 2000. Aujourd’hui, elle a disparu. C’est un fait.
Autre fait : MLP a clairement dit qu’elle était pour la liberté des femmes de choisir d’avorter ou non.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/avortement-marine-le-pen-pour-le-droit-des-femmes-%C3%A0-choisir/comments/page/1/#comments
Etrange façon de revaloriser la conscience morale ne trouvez-vous pas ?
MJ]
PK
@ PG,
Pour compléter la réponse de MJ, je réponds sur Bruno Gollnisch (en plus, j’avais pris la précaution de dire « il me semble » car je citais de mémoire) :
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2010/12/bruno-gollnisch-la-loi-veil-est-diabolique.html
Vous remarquerez au passage qu’il est du même avis que MJ et moi sur Marine Le Pen quant à sa position sur l’avortement…