Le député du MODEM Maud Petit a déposé une proposition de loi relative à l’interdiction des violences éducatives ordinaires, autrement dit des “VEO”. Nouvelle façon de s’en prendre à la fessée, mais pas que :
Et elle explique :
Tout comme un adulte, un enfant a droit au respect de sa dignité et de son intégrité physique et psychologique. De par sa dépendance et sa vulnérabilité, il devrait être particulièrement protégé. En ce sens, le cadre de la famille, celui de l’école ou de tout autre lieu d’accueil se doit d’être sécurisant et entouré d’un climat de confiance. Or, aujourd’hui en France, 87 % des enfants subissent, quotidiennement, des pratiques punitives et coercitives auxquelles les parents ont recours « à titre éducatif ».
Ces pratiques sont appelées Violences Éducatives Ordinaires.
Ordinaires, parce qu’elles sont banales, banalisées, communes, habituelles, courantes…
La VEO est l’ensemble des pratiques coercitives et punitives utilisées, tolérées, voire recommandées dans une société, pour « éduquer » les enfants. Elle est faite de violence verbale : moqueries, propos humiliants, cris, injures… ; de violence psychologique : menaces, mensonges, chantage, culpabilisation… ; et/ou de violence physique : gifles, pincements, fessées, secousses, projections, tirage de cheveux, tapes sur les oreilles…
Ainsi, la VEO vise à faire obéir l’enfant, stopper un comportement, lui faire apprendre quelque chose, s’épargner le regard de l’entourage, soulager l’emportement ou la peur de l’adulte.
Les parents y ont recours pour plusieurs raisons : par le fait d’avoir subi, eux-mêmes, la violence éducative ordinaire étant enfants, et la reproduisant ainsi de génération en génération ; par le fait de croire aux vertus éducatives de la douleur, si légère soit-elle ; les injonctions sociales ; et l’interprétation erronée du comportement des enfants, par méconnaissance de leurs besoins et de leur développement.
Bref : cessez d’éduquer vos enfants.
Le 2e article de la loi demande à l’Etat de trouver les moyens de s’insérer dans la vie familiale. Big Brother is watching you !
DUPORT
“Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne,
Alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie.” PLATON
philippe paternot
lorsque je me suis marié (à l’époque ça se faisait) mon beaufrère m’a recommandé de ne jamais toucher à un enfant; pour faire passer sa colère immédiate, prendre son chausson ou sa chaussure dans la main, et menacer l’enfant.
jamais je n’ai usé de violence, les mots suffisent, à voix basse ils sont terriblement efficaces d’ailleurs; aucun de mes deux garçons n’est devenu voyou!
Collapsus
“Les mots suffisent, à voix basse”. Attention, violence verbale…. Vous êtes passible de la loi ! Punition !
ODE
A paternot: en tant que maman j’ai tjs du mal avec les gens qui conseillent, recommandent… et donnent l’impression d’être de petits saints angéliques. Peut-être en tant que père n’avez-vous pas eu à passer quasi toutes vos journées avec vos enfants? Car c’est plus facile de ne jamais s’énerver quand on est le père, qu’on rentre le soir et que la maman a en fait été la principale éducatrice des enfants!! Oui ça m’est arrivé de m’énerver plus que de raison, et j’ai préféré dans ces moments-là avoir auprès de moi un ami me disant “tu as besoin de repos je vais te garder tes enfants pr que tu puisses en prendre” ou “c’est normal ne t’inquiète pas” ou “c’est vrai que cet enfant est particulièrement difficile” (eh oui il y a des caractères) qu’une personne me disant du haut de sa supériorité “moi je n’ai jamais donné de tape” ou “ça ne se fait pas, cet enfant est sujet de droits”. Au lieu de sanctionner, de juger et d’interdire, aidons les mamans, dont bcp n’ont pas les moyens d’avoir une aide à domicile, à pouvoir se reposer et trouver du temps pour elles. Reconnaissons leurs sacrifices quotidiens, admirons-les, mais ne les jugeons pas si de temps en temps, elles n’en peuvent plus.
J’ajoute que je dis parfois à mes enfants “si tu te comportes comme un petit chien, je t’eduque comme un petit chien”. Donc, se mettre à gémir ou hurler peut valoir des oreilles tirées, et aller voler dans le garde-manger, une fessée. Un enfant est imparfait…. et il arrive que les mots ni les exemples seuls ne fonctionnent pour l’amener à être un adulte bien élevé.
Ce n’est pas en punissant ni surtout en culpabilisant des mamans surmenées qu’on va les aider!!!
DUPORT
Exactement il y a des enfants qui sont faciles et d’autres très difficiles y compris au sein d’une même famille.
Il m’arrive souvent de dire à des adultes, même très âgés :
“Je n’ai qu’à vous regarder pour voir toutes les fessées et paires de gifles que vous n’avez pas reçues ! ”
Cela se voit toute la vie. Un bon exemple ? François HOLLANDE !
Pour les adeptes de l’éducation soixante-huitarde, “il faut rien leur dire”, “il faut pas les frapper”, “il faut pas interdire” etc. Je leur présente quant ils veulent, s’ils osent l’affronter, cette mère de famille qui a élevé tous ces enfants comme cela. Chacun vers 20 ans étant venu lui cracher à la figure parce qu’elle n’avait même pas été capable de les éduquer !!!
Ce qui me permet de témoigner de l’extrême souffrance des enfants non, ou mal, éduqués.