Suite au refus du pape de venir à Paris pour la réouverture de Notre-Dame, Le Figaro a interrogé quelques prêtres. Le père Danziec déclare :
«le pape ne souhaite sans doute pas prendre la vedette ce jour-là, il préfère aller où on ne l’attend pas que de faire des mondanités. Sa place à un tel événement n’allait pas de soi, et qu’on ait pensé à l’inviter est d’ailleurs significatif d’une Église en crise où l’on n’aime rien tant qu’exhiber des mitres… Les évêques et le pape, fut un temps, ne passaient pas autant de temps à se pavaner partout. Ce n’est peut-être pas leur premier rôle : ils doivent d’abord gouverner l’Église !»
Pour un autre prêtre, actif sur les réseaux sociaux :
«je picore ce que je peux, à Marseille l’an dernier ou bientôt en Belgique, dans les discours du pape lors de ses brèves apparitions en Europe, ce qu’il a à nous dire… Mais je suis un peu blasé, et j’essaie d’être moins ultramontain, d’adopter un rapport moins direct au pape» . On apprend une autre ecclésiologie, peut-être plus mature». «De toute façon, on a eu de la chance d’avoir coup sur coup deux papes extraordinaires avec Jean-Paul II et Benoît XVI… mais ça n’arrive pas si souvent dans l’histoire de l’Église».
cadoudal
Ecouter ce pape nuit à ma santé. Infailliblement .
Michel
Bof, qu’il préfère aller chez les Papous, c’est son choix : à vrai dire, il ne nous manquera pas beaucoup…
cadoudal
+1
Arwen
Vous prêchez une convaincue!
Cela fait des années que je dis à des amis ou membres de ma famille qu’ils être moins « ultramontains ».
Le pape n’est pas une star, ni forcément un saint. C’est un homme et, à ce titre, on ne doit pas boire ses paroles sans aucun esprit critique.
Il y a des papes pour qui on a une sorte de sympathie, d’affection naturelle et d’autres non.
En ce qui concerne la direction de l’Eglise et les textes officiels (avec leurs différents degrés d’importance), on peut avoir un avis mais nous ne sommes que simples fidèles,
Pour ma part, non seulement je ne me sens aucune affinité humaine avec le pape François – ce qui n’est pas bien grave – mais encore je suis inquiète de la direction qu’il semble vouloir donner à l’Eglise et de certaines dérives.
Cependant, je ne suis que simple fidèle et le mieux que je puisse faire, de façon réellement efficace est de prier pour le pape, ce sera déjà pas mal.
Vianney
«De toute façon, on a eu de la chance d’avoir coup sur coup deux papes extraordinaires avec Jean-Paul II et Benoît XVI… mais ça n’arrive pas si souvent dans l’histoire de l’Église».
Ce prêtre à raison. Prions pour que son remplaçant soit à l’image des deux papes qui l’ont précédé.
EROUANI
Ce refus du pape François peut avoir trois raisons :
-âge et fatigue,
-crainte de comparaisons avec ses deux prédécesseurs venus en tout trois fois à Paris et toujours accueillis chaleureusement,
-refus d’adouber une ville où l’on a récemment sacralisé l’avortement et profané la Cène.
Les deux dernières explications me semblent les plus plausibles.
Meltoisan
Oui, c’est bien résumé !
Cela dit, je regrette beaucoup Benoît XVI.
Bouttin
…ou peur de se faire huer….
Montalte
Pour moi c’est une déception mais comme ce n’était pas prévu, la déception est relative au peu de temps où cette venue était à l’ordre du jour. Ce qui se dit aussi, c’est qu’il n’a pas voulu servir la soupe à Macron, qui est l’inviteur. On peut être d’accord…
Irishman
Par rapport à Macron, je suis bien d’accord avec vous, Montalte ! Et puis je ne suis pas certain qu’une bénédiction de François puisse porter chance…
Meltoisan
Je n’ai pas suivi mais le Pape (ou le Vatican) a-t-il réagi à la représentation de la Cène, dénigrée avec mauvais goût et moquée avec bêtise (mais beaucoup de pognon) lors de l’ouverture des JO à Paris ?
Cela dit, c’est une bonne raison pour ne pas venir.
Bouttin
Oui, le service minimum, 3 semaines plus tard
Adalbert
La France, fille aînée de l’Eglise, persécuta souvent celle-ci. Songeons à l’attentat d’Anagni sous Philippe le Bel, même si l’on peut discuter de la réalité de la “gifle” donnée à Boniface VIII par Colonna; aux dérives gallicanes du Grand Siècle ; aux horribles persécutions révolutionnaires et à l’emprisonnement et la mort de Pie VI; à l’humiliation de Pie VII par Bonaparte ; aux lois anticléricales de la IIIe république … Cependant les temps ont changé, un Pontife digne de ce nom aujourd’hui ne devrait pas chercher à punir les catholiques français mais au contraire à leur redonner force et courage face à un État qui bafoue leurs valeurs. Imagine-t-on Jean-Paul II refuser de venir en Pologne en 1979 parce le gouvernement y était communiste ? Je m’interdis d’être désobligeant envers le pape, par respect pour sa fonction, mais qu’il est dur d’assister à cela quand on se souvient de Pie IX, Pie X, Benoît XVI…
Garde67
Ne soyons pas agressifs vis-à-vis du pape François.
Je suis de la “génération” Jean-Paul II, dont le long pontificat ne peut être dissocié du Cardinal Joseph Ratzinger. La théologie, notamment, celle du Corps et de la sexualité tenait une grande place. Avec François, ce sont plutôt les questions “politiques” qui semble l’intéresser : mondialisme, migration. Néanmoins, il maintient la position de l’Église sur les questions appelée sociétale (avortement, euthanasie).
Si l’on fait une lecture honnête de son encyclique Laudato si, force est de constater que l’issue de la crise écologique passe par la famille et particulièrement par la Sainte Famille qui termine son enseignement. Peu de commentateur l’ont souligné.
Et puis, il y a la Curie et aussi des Conférences épiscopales, qui sont infestées par l’esprit du monde. L’exemple de l’Allemagne en est l’illustration.
L’Occident préoccupe beaucoup, François. Mais quel accueil recevrait-il dans nos pays en pleine corruption ? Déjà l’interrogation de saint Jean-Paul II : “France, Fille ainée de l’Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême !” n’a pas été bien reçue. Alors aujourd’hui ???