Communiqué du Dr Jean-Pierre Dickès :
"Trois
affaires terribles ont défrayé la chronique médicale. Deux hôpitaux ont
été condamnés très lourdement à payer des sommes astronomiques de
dommages et intérêts en faveur de particuliers. Le premier cas concerne
un service de radiologie qui était revenu sur un diagnostic
échographique de trisomie suspectée. Or l'enfant né était trisomique.
Le deuxième, concerne une femme enceinte qui s'était fait avorter de
jumeaux myopathes. Lors de la grossesse suivante, la biologie avait
affirmée que l'enfant qui allait naître n'était pas porteur de la
maladie, ce qui n'a pas été le cas. Le troisième, est celui d'un
médecin qui aurait dû demander une recherche sur les chromosomes pour
diagnostiquer un risque de maladie congénitale. Bien sûr les
plaignantes ont argué du droit à l'avortement que leur offrait Madame
Veil.Ces
décisions judiciaires sont absolument épouvantables car ayant trois
conséquences. La première est qu'elles consacrent et couronnent la
traque eugénique au handicap, avec avortement obligatoire à la clé. La
deuxième est qu'une fois de plus, il est demandé aux médecins une
obligation de résultat ; ce qui est strictement opposé au code de
déontologie qui stipule que le médecin a une obligation de service ;
mais n'est pas omniscient et peut statistiquement faire des erreurs,
personne n'étant parfait sur terre. La troisième est que les tribunaux,
outre la faute médicale toujours possible, ont estimé nécessaire de
condamner les hôpitaux à payer. Or selon la loi dite « anti-Perruche »,
un plaignant ne saurait arguer d'un « préjudice de vie » ; la prise en
charge des erreurs médicales relevant de la solidarité nationale. On
imagine ce qu'aurait pu être de telles condamnations s'abattant sur un
médecin libéral. Ainsi, est-il facile de comprendre pourquoi seulement
un diplômé sur dix est prêt à s'installer en exercice libéral.Ce
type de jugement est en train d'organiser la pénurie de médecins dans
l'indifférence des pouvoirs publics et remet de facto entre les mains
d'un certain nombre de juges tout l'avenir de la médecine en France. Ces
juges qui, dans des affaires récentes comme celle d'Outreau, ont eu
droit eux à l'erreur et ont bénéficié d'une impunité quasi-totale."
yf
la vision de balladur est aussi peu argumentée que son contraire, la thèse que vous soutenez. Croyez-vous vraiment que sans l’euro, le délabrement de nos finances publiques nous épargnerait un inéluctable déclassement, celui qui pendrait au nez des britanniques s’ils n’avaient la place financière de Londres pour soutenir une monnaie désormais marginale, la livre. Nous serions malins avec le franc…
Roxane
Merci pour ce communiqué effrayant mais clair et très bien expliqué!
Prions pour la vie et l’unité des mouvements qui la défendent!
Journé Nicolas
Non seulement ces jugements fabriquent la pénurie de médecins en les assimilant à des machines zero défaut, ce qui n’est manifestement pas le cas, car ce ne sont pas des machines et la médecine n’est pas une science exacte, mais surtout ils vont faire de ces enfants qui auront réussi à passer à travers les mailles des non avortés, et non plus le fruit naturel de la vie. Ils seront des rescapés de la non précaution médicale!!
Andrépaul
Je retiens surtout le fait que le médecin n’est pas tenu à une obligation de résultat, mais de moyen. Or ces jurisprudences vont en sens inverse.
Sauf évidemment négligence et faute grave