Partager cet article

Culture de mort : Eugénisme

Eugénisme : le président de la fondation Jérôme Lejeune répond au ministre

Eugénisme : le président de la fondation Jérôme Lejeune répond au ministre

L’avantage des propos de Laurent Wauquiez, qu’ils soient sincères ou non, c’est qu’ils provoquent un électrochoc dans notre société aseptisée, incapable de s’indigner du massacre en gants blancs dans nos hôpitaux… Ainsi, Benjamin Grivaux, Marlène Schiappa puis Agnès Buzyn ont réagi successivement. Le ministre de la santé et des solidarités a ainsi déclaré :

« Aujourd’hui, aucune politique publique en France, heureusement, n’induit de l’eugénisme. L’eugénisme, c’est le fait de vouloir faire une sélection génétique pour aboutir à des hommes parfaits. (…) Aucun acte médical en France ne peut conduire à l’eugénisme. C’est dévoyer le sens des mots. »

Jean-Marie Le Méné, Président de la Fondation Jérôme Lejeune, lui répond dans un communiqué, dans lequel il constate que le mot même d’eugénisme est utilisé par ceux qui en assument la mise en œuvre.

Ainsi, il y a 20 ans, le Pr Milliez présentait déjà l’eugénisme de la trisomie 21 comme un « ordre établi », que nul ne remet plus en cause, et Israël Nisand reconnaît à l’Assemblée Nationale le 20 septembre dernier que la France « fait de l’eugénisme à un point qu’aucun autre pays libéral ne fait ».

De fait, l’eugénisme prénatal est bien pratiqué en France. Aujourd’hui, la politique de diagnostic prénatal de la trisomie 21 aboutit à avorter 96% des enfants détectés (éventuellement jusqu’au jour de la naissance). Nous assistons à l’éradication d’une population sur la base de son génome.

L’eugénisme du diagnostic pré-implantatoire est aussi pratiqué en France dans le cadre de la PMA. Produits en surnombre, les embryons sont sélectionnés sur des critères génétiques avant d’être implantés. Les autres sont congelés, donnés à la recherche et/ou détruits. La révision de la loi de bioéthique est l’occasion pour certains praticiens des FIV de revendiquer son extension à des « anomalies chromosomiques » comme la trisomie 21, ce qui conduira encore à une aggravation des dérives eugénistes.

Jean-Marie Le Méné a rappelé, lors de son audition à l’Assemblée Nationale le 23 octobre dernier, que « nul ne conteste ces faits aujourd’hui. Dès lors que le système de santé finance des outils eugéniques, la frontière entre eugénisme libéral et eugénisme étatique devient floue».

Partager cet article

4 commentaires

  1. oui, l’eugénisme est déjà là, mais c’est un eugénisme “soft” , à la mode du capitalisme GAFA, et non pas à la mode “hard” selon Hitler. Le marché procréatif emportera tout sur son passage !

  2. Franchement comment peut-elle être Ministre ? Et de la santé par dessus le marché !
    Elle est manifestement complètement incompétente
    La sélection génétique c’est exactement ce qui se pratique.
    Qu’elle démissionne et retourne à son hématologie si elle y a une utilité quelconque

  3. Ce n’est pas malhonnête, c’est légitime. RPR, UMP, LR : leur histoire parle pour eux en matière de sincérité.
    Quant à FX Bellamy, il n’est pas désigné tête de liste. C’est juste une rumeur.

  4. En fait, le Dr Mengele était né trop tôt dans un monde trop antique. On reconnaît implicitement aujourd’hui que c’était un grand précurseur qui fut mal compris en son temps.
    Un détail de l’Histoire, en quelque sorte…???

Publier une réponse

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services