Une équipe de scientifiques sud-coréens a publié une étude dans la revue Federation of American Societies for Experimental Biology, dans laquelle les scientifiques montrent qu'ils ont réussi à déterminer dans les toutes premières semaines de la conception si le foetus sera un garçon ou une fille.
Ce journal canadien s'inquiète :
"Car cette avancée médicale soulève une question éthique. Au Québec, le recours à l'avortement est fréquent et facile à obtenir. En 2010, l'Institut de la statistique du Québec en a recensé 26 124, contre 88 300 naissances. Exprimé autrement, cela signifie que pour 100 foetus conçus, il y a eu 23 interruptions de grossesse. […] Les motifs invoqués pour mettre fin à une grossesse ne sont pas que d'ordre médical: situation économique précaire, instabilité du couple, volonté de poursuivre une carrière, désir de ne pas avoir un (autre) enfant… Toutefois, présentement, lorsqu'une femme enceinte peut se faire confirmer le sexe de l'enfant au Québec, au quatrième mois de gestation, il se fait tard pour se faire avorter. Au Québec, les interruptions de grossesse sont habituellement pratiquées jusqu'à la 14e semaine.
Admettons qu'un couple rêve d'avoir un garçon. Dès que la femme devient enceinte, elle se fait prélever un échantillon de sang pour connaître rapidement le sexe du foetus. Résultat: féminin. Si le couple n'est pas réfractaire à l'avortement – et il y en a visiblement beaucoup au Québec si on se fie aux statistiques -, sera-t-il tenté de faire interrompre la grossesse afin de recommencer dans l'espoir d'avoir un garçon? On pourrait le penser."
Ce qui n'est pas "éthique", c'est de pouvoir supprimer un enfant dans le ventre de sa mère, que cet enfant soit un garçon, une fille, atteint d'une malformation ou non.