Lu dans Minute :
[…] Reste que François-Xavier Bellamy n’est pas seul. Une liste, c’est 79 candidats, et sa désignation a été annoncée en même temps que celle que des numéros deux et trois, qui ne sont pas du tout sur la même ligne politique. Quelle marge de manœuvre, quelle liberté pourra garder le philosophe ? Si, pour le moment, le jeune candidat tient le choc face aux attaques, seul l’avenir proche nous dira si François-Xavier Bellamy pourra rester lui-même dans cette campagne. D’autant que Laurent Wauquiez, soucieux de ménager, autant qu’il le peut, la chèvre et le chou, a placé en deuxième position Agnès Evren, une proche de Valérie Pécresse mais aussi de Rachida Dati et de François Baroin, et Arnaud Danjean, ancien soutien d’Alain Juppéet député européen sortant, en troisième position. Pas forcément rassurant.
Sur France Inter, le 29 janvier dernier, Rachida Dati, qui connaît Bellamy pour l’avoir employé à son cabinet quand elle était ministre de la Justice mais compte bien être en position éligible sur la liste, a d’ailleurs prévenu : « C’est un projet collectif. Ça ne sera pas la ligne de monsieur Bellamy, ni les convictions de mon- sieur Bellamy que nous devrons défendre. »Au moins, c’est dit… […]
De même, François-Xavier Bellamy devra, forcément, assumer indirectement le bilan des députés LR au Parlement européen. Et là, c’est loin d’être brillant ! Entre le vote en faveur des sanctions contre le gouvernement hongrois deVictor Orban pour une majorité d’entre eux et celui en faveur de la répartition des migrants dans tous les pays de l’Union européenne, pour ne citer que ces deux points, le Rassemblement national va se faire un plaisir de rappeler – et même de marteler – que du discours tenu en France aux actes accomplis à Strasbourg ou à Bruxelles, il y a un gouffre.
Au Parlement européen, les élus LR siègent au sein du Parti populaire européen, dont les membres les plus éminents sont le Polonais Donald Tusk, président du Conseil européen, l’Italien Antonio Tajani, président du Parlement européen, et le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne ! Autrement dit, c’est le parti européen dont Les Républicains sont membres – et même dont la présidence est assurée, depuis 2013, par le Français Joseph Daul, évidemment membre de LR –, qui pilote les trois instances majeures de l’UE !
CB
Un premier élément de réponse sur http://afc75.org/
Message de la part de la Fédération AFC de Paris :
Monsieur François-Xavier Bellamy nous a fait dire hier soir 6 février par son directeur de cabinet qu’il annulait sa venue à la conférence organisée par les AFC de Paris jeudi 7 février (salle Rossini- paroisse ND de Grâce de Passy) en raison de son tout récent engagement dans la campagne des européennes.
Les AFC vous présentent toutes leurs excuses pour cette défection.
sivolc
J’engage ce jeune philosophe à lire, s’il ne l’a pas encore lue, la note d’un autre philosophe- illustre celle-là – Simone Weil, intitulée “Note sur la suppression générale des partis politiques”, et surtout d’en tirer les conclusions qui s’imposent dans le contexte actuel. Mon exemplaire a été réimprimé en janvier 2009 aux éditions Climats, précédé d’un texte d’ André Breton, suivi d’un texte de Alain. ” Ces pages, en tout point admirables d’intelligence et de noblesse,constituent un réquisitoire sans appel possible contre le crime de démission de l’esprit (renoncement à ses prérogatives les plus aliénables) qu’entraîne le mode de fonctionnement des partis” André Breton, quatrième de couverture.
sivolc
les plus inaliénables) qu’entraîne le mode de fonctionnement des partis” André Breton, quatrième de couverture.
Cette ligne doit remplacer celle inscrite dans le corps de mon commentaire, c’est évident: INaliénables et non pas aliénables.
sivolc
J’engage ce jeune philosophe à lire, s’il ne l’a pas encore lue, la note d’un autre philosophe- illustre celle-là – Simone Weil, intitulée “Note sur la suppression générale des partis politiques”, et surtout d’en tirer les conclusions qui s’imposent dans le contexte actuel. Mon exemplaire a été réimprimé en janvier 2009 aux éditions Climats, précédé d’un texte d’ André Breton, suivi d’un texte de Alain. ” Ces pages, en tout point admirables d’intelligence et de noblesse,constituent un réquisitoire sans appel possible contre le crime de démission de l’esprit (renoncement à ses prérogatives les plus inaliénables) qu’entraîne le mode de fonctionnement des partis” André Breton, quatrième de couverture.
Michel Janva
En quoi contestez-vous la politique de Viktor Orban ?
Michel Janva
Mais sur quels sujets ?