L’Europe est dans l’impasse. Son impasse. Pas celle du non français ou hollandais. La sienne propre.
Celle des contradictions, celle de l’ineptie qui laisse croire que les chefs d’Etat et/ou de gouvernement vont laisser leurs intérêts personnels, eléctoraux ou nationaux à la porte du sommet européen. Le budget 2007-2013 n’a pas trouvé l’accord nécessaire pour être adopté.
Juncker constate, une fois de plus, l’échec.
Berlusconi a eu un mot juste : "Chaque pays a son intérêt. Ici, c’est la rencontre de tous les
intérêts, qui sont très souvent divergents et donc ce ne sera sûrement
pas facile de trouver une solution". Prémonitoire.
Schröeder se lave les mains : "Tony Blair a peu de marge de manoeuvre en raison de la situation au
sein de son propre gouvernement. Jacques Chirac doit faire attention au
fait qu’aucun président ne peut être élu sans l’appui des agriculteurs,
et Jan Peter Balkenende a réagi à un mouvement populiste aux Pays-Bas
avec des mesures populistes, en disant: +pas un centime de plus pour
l’Europe".
Depuis deux semaines, on gèle, on repousse, on pause, on attend, on reporte… L’Europe face à elle-même : l’immobilisme bat son plein. L’Europe est pat.