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Europe : politique

Evans-Pritchard répond à Soros

Georges Soros préconisait que de petits pays, comme la Grèce ou le Portugal, quittent l'euro. Evans-Pritchard pense que c'est à l'Allemagne de partir :

S "Sarkozy n’a pas fait preuve de beaucoup d’imagination ou de vision. Au lieu de se comporter comme le second couteau de la chancelière Merkel, il ferait œuvre utile en prenant la situation en mains et en prenant la tête d’une libération des pays latins. En dernier ressort, il devrait rédiger une lettre signée par les dirigeants français, italien, espagnol, portugais, irlandais, chypriote (et, s’ils le souhaitent, belge, maltais et slovène) demandant à l’Allemagne et à ses satellites de se retirer de l’Union monétaire. L’Allemagne aurait alors la monnaie forte qu’elle souhaite et dont elle a besoin. […] Mon sentiment, c’est que l’Europe commencerait à remonter la pente remarquablement vite une fois que l’abcès aura été crevé. Le bloc latin deviendrait la région en pointe en termes de croissance, et taillerait des croupières à l’Allemagne pendant une dizaine d’années. La crise de la dette s’évanouirait comme un mauvais rêve. Sarkozy gagnerait en stature, si je puis dire. L’Allemagne peut accepter ce scenario ou continuer à financer des plans de sauvetages et payer des transferts année après année jusqu'à ce que ses citoyens se révoltent. Ce qu’elle ne peut pas demander, c’est de l’emporter sur tous les tableaux en gagnant éternellement des parts à l’exportation grâce à un système monétaire pipé."

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3 commentaires

  1. Cela semble en effet plus convaincant qu’un depart de deux petits pays peripheriques, qui changerait peu de choses au pb central de l’euro.
    Mais pourquoi Evans-Pritchard veut-il que la France devienne l’Allemagne d’un neo-euro mediterraneen ? (Serait-ce le syndrome de l’Anglais qui nous veut du bien ?)
    S’il est avantageux de diviser l’euro, il semble plus avantageux encore de revenir a des monnaies nationales.

  2. Bonjour,
    cette analyse revient à confirmer – mais est-ce nécessaire – les propos très lucides de feu Alain Griotteray : http://www.bons-livres.fr/1028–alain-griotteray–voyage-au-bout-de-l-allemagne-l-allemagne-est-inquietante.
    Ou encore ce document venant d’un autre patriote :http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/chevenement-jean-pierre/france-allemagne-parlons-franc.
    Mais, le jusqu’au boutisme des zélites françaises aveuglées dans sa trahison du pays et accrochées à l’euro, empêchera la France de reprendre son flambeau.

  3. Cet article est absurde : pourquoi l’Allemagne devrait quitter l’Euro alors que c’est un pays qui a respecté les critères de Maastricht, tandis que les pays en faillite devraient se regrouper autour de la France, elle-même en faillite et qui ne tient que par l’endettement croissant de ses finances publiques PLUS celui, tout aussi dramatique et peut-être plus encore, de ses systèmes sociaux.
    En quoi un €uro ”français” serait-il préférable à un €uro ”allemand” ?
    L’Allemagne est un pays qui va connaître son déclin, pour les mêmes raisons démographiques que celles qui freinent la relance de l’économie japonaise depuis 10 ans : le vieillissement. Mal qui chez nous n’est masqué que la substitution de population immigrée à celle de souche.
    Faire de l’Allemagne le bouc émissaire de nos impuissances et fausses jouissances étatiques ne tient pas débout. Toute l’Europe est malade, et le seul pays du monde riche qui possède les clefs d’un redépart demeure les USA : population en croissance, puissance militaire et énergétique, créativité technique et sociétale, ce qui malheureusement pour l’Europe signifie que l’Eurofédéralisme et l’Euro, présentés comme des chance miraculeuses, n’auront fait qu’accélérer son déclin.
    Le retour aux monnaies nationales avec le maintien d’une monnaie commune, et non unique, comme l’avait proposé Margaret Thatcher et à l’époque également JM LP et qq rares autres politiques français (Villiers, Chevènement) demeure la solution la plus réaliste.

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