Le 29 octobre à Manille (Philippines), le Secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants est intervenu dans le cadre du second Forum mondial sur migration et développement. Dans son discours, Mgr Agostino Marchetto a déclaré que les gouvernements :
“devraient au contraire continuer à faire en sorte que les phénomènes migratoires ne soient pas la seule option restant à tant de personnes pour accéder à une existence plus digne. Dans les pays d’origine, il faudrait créer plus d’emplois en évitant une politique migratoire minant la société, la famille surtout, qui en est la base. Les avantages potentiels de la migration sont dépassés par les problèmes qu’elle pose aux familles, qui risquent tout simplement la désintégration”.
Ullrich
Mgr Marchetto semble parler, dans l’extrait qui nous est proposé, des familles des migrants. parle-t-il ailleurs des problèmes créés dans les pays “hôtes” ?
Justine Reumare-Kampacent
Merci, cher Michel, d’avoir attiré mon attention sur cette intervention de Mgr Marchetto. Je vous avouerai toutefois que j’ai d’abord été fortement agacée par les « yaka » « faut qu’on » de cet éminent ecclésiastique : « yaka créer des emplois » ! – C’est ce qu’on appelle « enfoncer une porte ouverte ». La vraie question est celle-ci : ces millions d’emploi, on fait comment pour les créer, en quelques mois, ou même en quelques années ? Là Mgr Marchetto reste muet.
Aussi n’ai-je pas compris que, plutôt que cette lapalissade (si y avait plus de gens qui travaillent, y aurait moins de chômeurs), vous ne citiez les passages concernant le droit au regroupement familial – vous savez que certains en France contestent ce droit.
Je saisis cette occasion pour vous redire ma reconnaissance pour votre blog.
Justine RK
[J’ai cité ce passage car, bien que vous parlier de lapalissade, c’est quand même une nouveauté (contrairement au passage sur le regroupement familiale). Le seul discours que l’on entend, c’est que la seule solution pour les immigrés, c’est de fuir leur pays.
L’Eglise donne des principes, elle ne se met pas à notre place pour traiter tous nos problèmes sociaux. Ce n’est pas son rôle. D’où les “yaka”.
Alors concrètement, comment fait-on ? Chaque pays a ses particularités. On pourrait parler de l’Aglérie et de son sous-développement chronique depuis 60 ans, pour des raisons qui relèvent de l’idéologie socialiste. On peut parler du Zimbabwe, l’ex grenier de l’Afrique de l’Ouest, aujourd’hui en état de délabrement complet pour des raisons raciales, etc, etc.
MJ]